Art oratoire : C’est parti pour le CIAO
L’Agence universitaire de la francophonie (AUF) et ses partenaires ont lancé le premier Concours interuniversitaire d’art oratoire (CIAO) plurilingue au monde. Au Gabon, environ 600 participants issus des universités du pays y participent.
Dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la Francophonie le 20 mars sur le thème «Créer, innover et entreprendre en français», l’Agence universitaire de la francophonie a prévu des concours, conférences, tables rondes, ateliers, formations. Au Gabon avec ses différents partenaires, elle a lancé le 18 mars le premier Concours interuniversitaire d’art oratoire (CIAO) plurilingue au monde Bantuphonie-francophonie. Alors que dans le pays une étude réalisée dans le cadre de la décennie des langues autochtones lancée par l’Unesco alertait sur la disparition de certaines langues, le concours met un accent particulier sur les langues locales en voie de disparition.
Sur le territoire gabonais, a indiqué le représentant AUF-Gabon, plusieurs langues sont parlées par moins de 500 à 100 locuteurs, tandis que d’autres ont désormais du mal à être pratiquées. Ce qui représente un risque d’autant plus que leur disparition pourrait avoir des conséquences sur la transmission intergénérationnelle. Si le concours ambitionne de susciter un intérêt autour de ces langues en danger d’extinction dont le makina, les locuteurs ne sont cependant pas nombreux voire absents à ce concours. «Le plus grand nombre de participants revient au groupe ethnolinguistique fang qui eux sont à près de 200 inscrits, le groupe ypunu 120 inscrits, le groupe nzébi une centaine d’inscrits», a fait savoir le représentant de l’AUF-Gabon.
«Le groupe téké-obamba-bakaningui autour de 80 inscrits et à peu près le même nombre pour ce qui concerne le groupe ikota-mahoungwè et les autres», a ajouté le Dr Guy Roger Nguema Ndong. Tous issus des universités du pays, ces participants disent vouloir valoriser leurs langues, leurs cultures. «Nos langues vernaculaires nous définissent. C’est notre culture, c’est notre identité. On ne peut pas oublier d’où l’on vient», a déclaré une participante espérant bien se compter parmi les lauréats. A la clé de ce concours qui s’achève le 24 mars, des bourses d’étude à l’étranger, des ordinateurs, tablettes et autres gadgets.
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