Appui et renforcement des recettes : De nouvelles perspectives de développement à la mairie de Libreville

Au Gabon où la commune de Libreville fait face à des difficultés structurelles et conjoncturelles avec à la clé une densité importante et rapide (plus de 703 490 habitants), une demande importante en services et moyens municipaux pour les usagers et les opérateurs économiques de la commune, d’autres perspectives de développement sont explorées avec le recours au cabinet Manstrict Consulting à travers une démarche inclusive et participative.

David Mbouroukounda, du cabinet Manstrict Consulting expliquant la stratégie. © D.R.
Dans un contexte plutôt contraignant, le délégué spécial en charge de la gestion de la commune de Libreville, le général Jude Ibrahim Rapontchombo, le secrétaire général, les directeurs généraux, les chefs de service et le cabinet Manstrict Consulting ont entamé depuis octobre 2024 des réunions, des concertations et des ateliers afin de développer une stratégie axée sur le renforcement de la chaîne de recette et l’éclosion de nouveaux services à fort impact social et économique. La « chaîne de la recette » fait référence au processus par lequel les fonds publics, principalement issus des recettes fiscales, redevances, taxes, et autres types de revenus, sont collectés, gérés et comptabilisés.
Une stratégie tenant sur trois paliers
La synthèse des ateliers a été restituée le vendredi 13 décembre 2024 par David Mbouroukounda, du cabinet spécialisé en stratégie et management Manstrict Consulting. «Il s’agit d’une stratégie d’appui et de renforcement des recettes déclinée sur trois paliers», a fait savoir David Mbouroukounda évoquant un premier niveau concernant une introspection sur le fonctionnement de la mairie avec ses textes, son organigramme, ses fonctions et ses nouvelles prérogatives ; un deuxième niveau sur l’extraction des chaînes de valeurs les plus importantes qui impactent sévèrement à la fois les opérations de la mairie, les services aux usagers, ses recettes et ses dépenses portées naturellement par la direction générale des finances.
Un troisième niveau consistant à passer en revue les projets gouvernementaux en cours comme le PASIG, le PADEG et leurs plans de passation de marchés. «Ce niveau nous a permis d’étudier l’éligibilité des activités extraites desdites chaînes de valeurs avec un focus sur les recettes et les services générateurs de revenus», a-t-il déclaré. Sur une cinquantaine d’activités initialement désignées, seules celles capables de dégager des recettes ont été choisies. Soit, 27. L’idée, permettre à la mairie de se réapproprier son espace communal à travers des nouveaux services qui contribueront à encourager les opérateurs économiques, améliorer l’attractivité de la ville, sécuriser les usagers et aussi tisser un nouveau lien social.
Le choix du PADEG

Instantané de l’une des rencontres. © D.R.
«Nous avons choisi le Projet d’appui à la diversification de l’économie gabonaise (PADEG), car ces 27 activités se rapprochent de son objet», a indiqué David Mbouroukounda qui se dit optimiste quant à l’aboutissement desdits projets. «Nous avons une démarche contextualisée et taillée sur mesure pour répondre aux exigences de la mairie», a-t-il commenté. «Je tiens toutefois à rappeler que tout cela ne serait pas possible sans le corpus exécutif de la mairie que nous remercions pour leur professionnalisme, leur attention et leur dévouement à l’amélioration de la commune», a-t-il ajouté.
Ces différentes activités, souligne David Mbouroukounda qui est par ailleurs vice-président de la commission informatique et télécom de l’Ordre des Ingénieurs du Gabon( OIG), intègrent une autre approche pour aménager les voiries avec un processus plus élaboré dans la gestion des déchets, un processus complet sur les fourrières, la gestion des cimetières, la réhabilitation des bâtiments, la création de centres d’analyse médicale et phytosanitaire, les parkings et les toilettes publiques payants, la digitalisation des activités, la révision des opérateurs économiques ainsi que la gouvernance institutionnelle, législative et économique.

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