Sur les 52 pays pris en compte dans l’étude, le Gabon figure au 28e rang du classement de l’«Indice de l’égalité du genre en Afrique 2015» réalisé par la Banque africaine de développement (Bad).

Ali Bongo, invité à faire mieux que le «Grand prix du président de la République». © DCP-Gabon

Ali Bongo, invité à faire mieux que le «Grand prix du président de la République». © DCP-Gabon

 

Conçu par la Banque africaine de développement (Bad) sous le thème «Autonomiser les femmes africaines : plan d’action», l’Indice de l’égalité du genre en Afrique 2015 mesure le rôle de la femme dans l’économie du continent. Menée dans 52 des 54 pays de l’Afrique, l’étude qui aborde trois dimensions de l’égalité des genres (autonomisation économique, développement humain et lois et institutions) a récemment été présentée comme un moyen de faire bouger les choses. Pour la Bad, l’indice «vise à aider les décideurs africains à examiner et à traiter certains des obstacles les plus graves qui empêchent les femmes africaines d’être aussi engagées sur le terrain que les hommes». Il a aussi vocation à «aider les populations africaines à exiger davantage de leurs gouvernements», et à «aider la Bad à mieux cibler ses politiques de dialogue et ses interventions dans une perspective de genre».

Au terme de cette étude, il apparaît que le Gabon est encore loin d’être parmi les bons exemples du continent dans le domaine. Bien que le pays confie de plus en plus d’importantes responsabilités aux femmes, des efforts restent à faire. A ce jour, le Gabon se classe au 28e rang, à plusieurs longueurs de l’Afrique du sud (1er), de Madagascar (10e), et derrière le Nigéria (23e) et le Maroc (26e). De même, si le pays est le mieux classé de la sous-région d’Afrique centrale, devant la Guinée équatoriale (34e), la RDC et le Congo (36e et 37e), la RCA, le Cameroun et le Tchad (40e, 41e et 44e), son score globale est de 52,4 points. En termes d’opportunités économiques pour les femmes, le Gabon engrange 60,1 points et arrive à la 17e place des pays où le développement humain est parmi les questions les plus importantes pour les autorités, avec 75,3 points. Sur les lois visant à faciliter l’intégration de femmes à tous les niveaux de responsabilités, le Gabon arrive 41e sur 52, avec 21,6 points, dépassé par la Guinée équatoriale (35e) ou la RDC (40e), mais talonné par le Cameroun (42e).

Pour Geraldine Fraser-Moleketi, envoyée spéciale de la Bad pour les questions de genre, l’indice devrait servir de point de référence aux gouvernements africains, pour évaluer l’efficacité de leurs politiques respectives visant à faire progresser l’égalité des genres. Aussi, de manière globale, la Bad dit avoir identifié huit principaux obstacles à la réalisation du plein potentiel des femmes comme productrices, dans le domaine du développement humain et comme citoyennes et dirigeantes, à savoir : les ressources foncières, les services financiers, la connexion aux infrastructures, l’éducation et l’acquisition des compétences, la santé et les droits en matière de reproduction, la sécurité personnelle, l’égalité devant la loi, le droit de se faire entendre et la représentation.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Yeno Wynnie dit :

    Au Gabon la femme évolue dans le monde des affaires et de l’agriculture c’est ce qui la classe dans l’économie du continent africain

  2. Bassomba dit :

    Et après on s’étonne que la grande majorité des femmes gabonaises soutiennent mordicus Ali; ce dernier fait progressivement émerger la gente féminine nationale. N’empêche qu’il ne faudrait pas, pour les femmes du Gabon, que les pourcentages voulus par le Président soient comme un laisser-passer pour y engouffrer des femmes qui n’ont ni morale ni pedigree. On veut faire de la place aux femmes, d’accord! mais que ces femmes commencent par être compétitives.

Poster un commentaire