Au Gabon, l’ex-parti au pouvoir a, le 17 septembre, mis en garde son ancien porte-parole. Stéphane Germain Iloko Boussengui, qui s’insurge contre l’exclusion des handicapés à la présidentielle, appelle pour ainsi dire à voter «non» au prochain référendum constitutionnel. Une posture que ce parti, qui promet de donner prochainement sa position sur ce référendum, ne digère pas. Pour le parti dirigé par Angélique Ngoma, la démarche de ce «camarade» n’engage que lui-même.

Stéphane Germain Iloko Boussengui pourrait être sanctionné par l’ex-parti au pouvoir. © GabonReview/capture d’écran

 

Le 17 septembre, le Parti démocratique gabonais (PDG) s’est dit surpris de constater sur les réseaux sociaux, «la diffusion d’une page de propagande au format d’une affiche publicitaire dont l’auteur est monsieur Iloko Boussengui Stéphane Germain». Alors que le projet de Constitution qui sera soumis à un référendum a entre autres, corsé les critères de candidature à la présidentielle, l’ancien porte-parole de l’ex-parti au pouvoir aurait voulu qu’un handicapé moteur soit candidat au poste de président de la République ainsi que les citoyens nés d’un parent étranger. «Pour être candidat, il faut être en parfait état physique. Est-ce que c’est sérieux ?» s’est lâché Stéphane Germain Iloko Boussengui dans une vidéo devenue virale.

«Nous allons tout faire pour faire échouer cette Constitution», a-t-il ajouté. «Le président (Ndllr. Oligui Nguema) a choisi d’être dans le camp des battus et nous allons le battre», a-t-il poursuivi. Décidé à faire échouer ce projet, il aurait donc décidé de faire circuler un document se prévalant de la qualité d’ancien conseiller du Distingué camarade président (DCP) et porte-parole du PDG. Un état de fait que n’apprécie pas le PDG qui l’accuse d’entretenir volontairement la confusion et la mégarde et de semer potentiellement le doute «dans l’esprit d’un public qu’il cherche ainsi à abuser en faisant croire qu’il est mandaté par un parti au nom duquel il ne peut nullement intervenir».

Le parti blâme ce comportement qu’il juge inopportun, et assure qu’aucun de ses militants n’a été autorisé à prendre des initiatives et s’exprimer en son nom. L’ex-parti au pouvoir que dirige Angélique Ngoma, qui a d’ailleurs signé la mise en garde, estime que la démarche de Stéphane Iloko relève «d’une bien regrettable et dommageable fuite en avant prouvant à suffisance et une fois de trop, les dérives d’un homme en recherche effrénée de visibilité et dont les méthodes recommandables et maintes fois décriées ont donné lieu, en leur temps, à la saisine des instances disciplinaires du PDG».

Taxé de «récidiviste», Stéphane Germain Iloko Boussengui pourrait être sanctionné par le directoire de l’ex-parti au pouvoir qui promet de donner sa position sur le référendum constitutionnel à venir «le moment opportun».

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Jean Jacques dit :

    Ah bon?Pensez VOUS que votre TORCHON que vous imposez au peuple.On verra dans les URNES. Le peuple ne plus voir toutes les personnes militaires, civiles qui ont travaillé avec Bongo. Vous avez trop fait du mal, un petit riche mais cette richesse reste dans un petit groupe des mafieux et les reste vit dans la misère.

Poster un commentaire