Appel de Léon Nzouba pour 8 milliards de francs CFA contre le sida

Avec son petit million et demi d’habitants, le Gabon compte 63 000 personnes vivant avec le VIH et enregistre chaque année 2000 décès causés par le Sida. Une situation inadmissible pour le ministre de la Santé, Léon Nzouba, qui souhaite que l’enveloppe allouée à la lutte contre cette maladie soit augmentée.

Cette requête a été formulée par le ministre à l’occasion de son audition, le 26 juin dernier à Libreville, à la haute chambre du Parlement. Déplorant ainsi «l’insuffisance du budget alloué à la lutte contre le Sida, devant l’augmentation exponentielle du nombre des patients atteints du VIH/sida», Léon Nzouba a estimé que «les besoins réels exprimés par le ministère de la Santé se chiffrent à environ 8 milliards de francs CFA», a rapporté l’AGP.

Le ministre a également déploré «le retard observé dans la mise à disposition du budget de l’État alloué aux administrations et la faible budgétisation des actions de prévention qui constituent l’élément clé pour débloquer la chaîne de transmission du VIH, etc.», non sans fustiger «les procédures inadéquates pour l’achat des antirétroviraux (ARV), la forte concentration des dépenses, l’insuffisance de l’appui financier des partenaires au développement du fait du statut de pays à revenu intermédiaire ainsi que la faible budgétisation des actions de prévention qui constituent l’élément clé pour débloquer la chaine de transmission du VIH».

Évoquant la situation des stocks d’antirétroviraux, Léon Nzouba estime que «le mécanisme de décaissement budgétaire ne permet pas de garantir aux patients la disponibilité permanente des ARV». En dépit de ces manquements relevés et qui méritent d’être corrigés, il y a lieu de souligner les points forts contenus dans la riposte nationale VIH/Sida. Le leadership de cette riposte est assuré par le président de la République et la première Dame du Gabon, très déterminés à lutter contre le Sida.

Concernant l’accès au traitement ARV, une bonne couverture des centres de prise en charge dans toutes les provinces a été soulignée. A ce propos, le ministre Léon Nzouba a fait état de la gratuité du traitement ARV, le remboursement des examens de laboratoire par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) et l’extension de la prise en charge dans les centres hospitaliers.