Appel à l’insurrection : Jean Ping et France 24 menacés de poursuites judiciaires par le Gabon

Assimilant sa dernière sortie à un appel à l’insurrection voire au coup d’État, le gouvernement gabonais a menacé ce mercredi l’ancien candidat à la présidentielle de 2016 de poursuites judiciaires de même que la chaîne de télévision française qui a relayé son message et que Libreville accuse désormais de prendre part à «une opération de déstabilisation».

Madeleine Berre, porte-parole du gouvernement gabonais, le 2 mars 2022. © Gabonreview/Capture d’écran Gabon 1ère
La dernière sortie de Jean Ping, le 28 février dernier n’a pas du tout plu au gouvernement qui a annoncé le 2 mars par l’entremise de sa porte-parole qu’il se réservait le droit de porter plainte auprès des autorités judiciaires compétentes, d’autant plus que les propos de l’opposant tombent, assure-t-elle, sous le coup de la loi et sont susceptibles de recevoir plusieurs qualifications pénales. En effet, 48 heures plus tôt, dans un entretien sur France 24, l’ancien candidat à la présidentielle de 2016, qui continue de revendiquer la victoire à cette élection, a déclaré qu’il lui suffisait de claquer des doigts pour que ses partisans aillent dans une direction ou une autre.
Si le chef de file de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) a plus d’une fois réfuté un appel à l’insurrection au cours de cet entretien, pour les autorités gabonaises, c’est tout comme. Elles condamnent «des propos séditieux, gravissimes» assimilables à un appel à la guerre civile.
«Les propos de M. Jean Ping soulèvent également la responsabilité morale de France 24 en tant que diffuseur. L’appel au coup d’État et à la guerre civile ne relève pas plus de la liberté d’expression ou du droit à l’information, mais bel et bien à une opération de déstabilisation», estime Madeleine Berre.

6 Commentaires
Benh dis donc, » d’où sort-elle »? Monsieur le Président élu Jean Ping s’est bien exprimé ! Où, la France de par son État cautionnerait-elle un » président de la République titubant sur les marches du Palais de l’Élysée, hein ??
Monsieur le Président élu Jean Ping s’est exprimé à cette occasion sur la vacance de pouvoir au #Gabon présentement. Ce qui est de plus normal. Le Gabon ne va pas traîner un boulet de président de la République DÉCHIQUETÉ, mince alors !!! Où nous passons, nous, Gabonais pour « paria » d’Afrique, non ? Déjà valide, » Ali Bongo , si ce n’est son Sosie » ne foutait ABSOLUMENT rien du toit pour le pays, parlant de son épanouisement. Ce n’est pas là qu’il est INAMOVIBLE qu’il fera des prouesses avec son faux programme non abouti » l’avenir en confiance », avec ses 5000 logements par an inexistants, L’Éducation, les hôpitaux, le pouvoir d’achat des Gabonais, tout cela sombre; que les Gabonais sont dans la mouise que nous ALLONS encore trainer d’OPÉRER un changement radical au sommet de l’État Gabonais. Il est plus qu’une URGENCE ABSOLUE DE DÉGAGER CE ZOMBIE ! Tous les Africains ricanent tout le temps de cet Ali Bongo, même récemment là au sommet de l’Union Européenne à Bruxelles. C’était TRÈS pathétique de voir un tel homme ayant une difficulté majeure de marcher, de s’exprimer devant des journalistes qui lii tendaient le micro. Un Tel Honte bue ne PEUT plu être acceptable pour le pays #Gabon. Voyez-vous même les militaires viennent à se battre avec des policiers arnaqueurs au quartier les charbonnages , ce, pour pouvoir DÉFENDRE des vendeuses de banane qui sont tout le temps arnaquées. Ajouté au ministre Béninois adopté de L’Éducation nationale qui voudrait nous faire venir plus de 150 enseignants de son pays d’origine le Bénin pour remplacer des honnêtes Gabonais révendiquant leurs droits; ça ne passe PLUS ! Cet » Ali Bongo » est NOTAMMENT vraiment à » l’ouest ». Au fait, OÙ PASSE LE BUDGET DE L’ÉTAT GABONAIS POUR ARRIVER À UNE SATURATION DE GRÈVE DANS TOUS LES SECTEURS D’ACTIVITÉ AU GABON ? L’illustration à l’extérieur du pays de par ces images de grèves à répétition montre l’impuissance de votre sosie d’Ali Bongo. Mais enfin, on DOIT proscrire l’incompétence au sommet de l’État Gabonais. Ce pourquoi aussi France 24 s’articule sur le sujet de l’État de ce chef d’État inexistant ! Il faut comprendre au plus vite. Mme Mborantsuo devra annoncer la vacance de pouvoir. ARRÊTEZ DE FAIRE LA DIVERSION. Et libérez Yama de dinamyque unitaire. Il doit aller se soigner.Merci, Mme Berre, vous avez tort. Levez DÉJÀ ce couvre-feu du covid-19. Ça va bientôt chauffer comme en Europe.
A Ntare Nzame! Vous voyez bien qu’on est dans un pays de merdes. Un pays où un gouvernement illégitime se fait passer pour un gouvernement légitime. Pitié! Où va le Gabon ?
Moi je reconnais TOUJOURS Mr Jean Ping comme le Président élu du Gabon. Les imposteurs – assassins – voleurs – etc… qu’ils aillent se faire FOUTRE.
Réponse à la question du Chat: Où va le budget de l’Etat du Gabon? : Une très grande partie se perd vers un bâtiment très connu du bord de mer, une grande partie se perd dans les méandres de ce bâtiment ce, grâce à la magie de ceux qui y travaillent et le reste, c’est-à-dire, des miettes,est redistribué au peuple ce, de façon à essayer de le calmer.
Le Gabon touche le fond depuis l’arrivée accidentelle de boa aux manettes de l’état. Ce pays a perdu son image, sa valeur, son influence, sa force, sa diplomatie à cause d’une bande d’adoptés et de gabonais à la cupidité vorace. Ces gens qui n’ont que seul projet, leur égoïsme qui fait d’eux des effrénés à la course à l’enrichissement illicite,ont pillé l’argent du Gabon à leurs seuls fins. boa qui est désormais un edoungué, un zombie qui chie et pisse dans son pantalon. Ce type, on le sait, ne dirige plus le Gabon. Vos photos montage n’y changeront rien de l’appréciation que les gabonais ont à l’encontre de ce tocard. Vos êtes des assassins, des voleurs, vous n’avez aucune légitimité et on vous dégagera pas tous les moyens.
Ce vieillard marite BD avant 2023 pour un bon temps
Madame Berre, vous êtes sans ignorer que la majorité des gabonais sont exténués par les incessantes déclarations anti-démocratiques véhiculées par les gouvernants-oligarques au sujet de la forme que prend au Gabon la démocratie, le droit de vote et le devoir de s’informer.
Plus d’un demi-siècle de gouvernance du Gabon par le PDG, vous refusez toujours d’admettre que la majorité des gabonais sont matures, et que la prospérité intellectuelle, morale et spirituelle de chaque gabonais ne s’établira que si vous acceptez préalablement et raisonnablement l’alternance, la démocratie, la prise en compte des votes qui vous sont défavorables et le devoir à tous de s’informer.
Il serait bon de penser comme la majorité des gabonais que le système PDG a échoué dans tous les domaines de la gouvernance d’un Etat. Si tout va bien dans ce Gabon, pourquoi tant de grèves çà et là, et même chez les retraités et les personnes inactives ? Les promesses sont des dettes ! Les actes de l’avenir en confiance sont des manifestes, des promesses, et deviennent des dettes.
Faites nous rêver au lieu de vous en prendre aux manifestes des citoyens libres. Le Président PING a parlé, c’est son droit de dire ce qu’il pense, et c’est un politicien! Aucun gabonais n’a encore manifesté pour que vous puissiez le menacer d’une éventuelle poursuite judiciaire.
Libérez YAMA ! Dans une démocratie la société civile, les parties politiques et les institutions de la République cohabitent et peuvent avoir des voix discordantes. Et quand n’est-il dans un foyer sacré?
Tous vos projets de société présentés aux Gabonais n’ont été que du charlatanisme. Que de conciliabules et de luttes intestines, pour au final voir aucun projet social venir combler les souffrances des gabonais.
Et La Fontaine de conclure dans « Conseil tenu par les rats » *: « Ne faut-il que délibérer, la cour en conseillers foisonne, est-il besoin d’exécuter, l’on ne rencontre plus personne »
*Lire la suite : la fable de La Fontaine
Conseil tenu par les Rats
Un Chat, nommé Rodilardus
Faisait des Rats telle déconfiture
Que l’on n’en voyait presque plus,
Tant il en avait mis dedans la sépulture.
Le peu qu’il en restait, n’osant quitter son trou,
Ne trouvait à manger que le quart de son sou,
Et Rodilard passait, chez la gent misérable,
Non pour un Chat, mais pour un Diable.
Or un jour qu’au haut et au loin
Le galant alla chercher femme,
Pendant tout le sabbat qu’il fit avec sa Dame,
Le demeurant des Rats tint chapitre en un coin
Sur la nécessité présente.
Dès l’abord, leur Doyen, personne fort prudente,
Opina qu’il fallait, et plus tôt que plus tard,
Attacher un grelot au cou de Rodilard ;
Qu’ainsi, quand il irait en guerre,
De sa marche avertis, ils s’enfuiraient en terre ;
Qu’il n’y savait que ce moyen.
Chacun fut de l’avis de Monsieur le Doyen,
Chose ne leur parut à tous plus salutaire.
La difficulté fut d’attacher le grelot.
L’un dit : « Je n’y vais point, je ne suis pas si sot »;
L’autre : « Je ne saurais. « Si bien que sans rien faire
On se quitta. J’ai maints Chapitres vus,
Qui pour néant se sont ainsi tenus ;
Chapitres, non de Rats, mais Chapitres de Moines,
Voire chapitres de Chanoines.
Ne faut-il que délibérer,
La Cour en Conseillers foisonne ;
Est-il besoin d’exécuter,
L’on ne rencontre plus personne.
Pour notre gouverne, Simon Laflamme, dans son article daté du 28 février 2022, dans le journal en ligne «ledevoir» éclaire nos lanternes sur la « Démocratie, droit de vote et devoir de s’informer »
Simon Laflamme nous rappelle que: «Dans plusieurs pays, la notion de démocratie renvoie au droit de vote de tous les citoyens adultes. Et il est bien qu’il en soit ainsi, la démocratie se voulant un pouvoir du peuple (du grec dêmos, pour peuple, et kratos, pour pouvoir). Mais ce vote grâce auquel les peuples élisent leurs gouvernants n’est pas simplement attaché à un droit, il est associé à un devoir : à un devoir de s’informer, de faire des choix en connaissance de cause. C’est d’ailleurs dans cet esprit que les sociétés démocratiques, d’une part, veillent à la libre circulation de l’information, favorisent la concurrence des médias, exigent des journalistes qu’ils vérifient leurs sources, qu’ils exposent divers points de vue et, d’autre part, facilitent l’accès à l’instruction et enseignent à discerner le vrai du faux, l’analytique du dogmatique. Des informations crédibles étant disponibles, les citoyens étant scolarisés, les États peuvent, en principe, s’attendre à ce que les citoyens participent aux élections de manière judicieuse.
S’informer, ce n’est pas simplement recevoir de l’information. C’est agir sur les propos qui viennent à soi. C’est se demander d’où ils proviennent. C’est rechercher les positions qui les contredisent. C’est s’interroger sur la manière dont on les éprouve. C’est les mesurer, puis les juger. C’est s’imposer de faire la part des choses. C’est détecter le mensonge et savoir l’écarter. C’est repérer les démagogies. C’est débusquer les discours autoritaires. C’est savoir différencier les lieux où la polémique a pour finalité de démontrer et ceux où elle a pour objectif de convaincre.
S’informer, c’est en venir à craindre un discours dans lequel un chef d’État du centre gauche est présenté comme un fasciste de gauche ou dépeint sous les traits d’Adolf Hitler. C’est s’obliger à se méfier des thèses dans lesquelles la presse libre est enfoncée dans le registre des fake news. C’est redouter un mouvement qui ne s’oblige pas à prendre en considération l’ensemble de l’information, qui refuse l’analyse au nom d’impressions, qui rejette la science au nom de ce qui est exprimé sur les tribunes où il n’y a pas d’impératif de vérité, où il suffit qu’un énoncé soit avancé pour être considéré comme vrai.
Là où ne se conjuguent pas le droit de vote et le devoir d’information, c’est l’idée même de démocratie qui est menacée. Et c’est souvent sur ces territoires mouvants que la violence parvient à s’établir ».
Enfin, « après la mort, il n’y a pas de vie terrestre. Alors, concrétisez vos projets de société en best-sellers pour que les gabonais se taisent ».
France 24, YAMA et PING ne sont pour rien dans la souffrance des gabonais.
Akiba !