Au Gabon où l’on compte depuis vendredi dernier près de 23 000 bacheliers supplémentaires, le ministère de l’Enseignement supérieur est déjà vivement attendu sur l’offre qu’il fera aux nouveaux diplômés, notamment en termes d’établissements d’accueil après les couacs enregistrés l’année dernière.

Des nouveaux bacheliers à Libreville en juin 2024. © Min. Éducation nationale

 

Où apprendront les 22 991 élèves ayant décroché leur baccalauréat cette année ? Existe-t-il assez de places pour eux dans les universités et grandes écoles publiques et celles reconnues par l’État gabonais ? Ces questions préoccupent aussi bien les parents que les autorités. Et si le Secrétariat d’orientation scolaire, universitaire et professionnelle (Sosup) a déjà annoncé une campagne de sensibilisation et d’information auprès des nouveaux diplômés, les responsables des établissements d’enseignement supérieur ont quant à eux été conviés la semaine dernière à une réunion par la tutelle. Objectif : présenter leurs différentes offres de formation et renseigner sur leurs véritables capacités d’accueil.

Au terme de cette rencontre, le Pr Hervé Ndoum Essingone, qui a également tenu à être rassuré sur les perspectives d’emploi accolées aux différentes offres de formation qui lui ont été présentées, s’est dit plutôt satisfait. Le ministre de l’Enseignement supérieur a néanmoins reconnu que les offres de formation actuelles au Gabon «gagneraient à être diversifiées» pour une meilleure prise en compte des besoins du marché du travail. Qu’à cela ne tienne, une grande majorité des nouveaux bacheliers devrait trouver sa place au sein des universités et grandes écoles publiques ou affiliées lors de la rentrée académique 2024-2025.

«Au regard de l’évaluation que nous avons faite, au moins 70% des bacheliers pourront trouver leurs réponses dans les différentes offres de formation, que ce soit pour les diplômes universitaires de technologie (DUT), les brevets de technicien supérieur (BTS), les licences, mais également pour les différentes classes préparatoires. Les autres bacheliers trouveront de la place localement. Pour ce faire, nous allons travailler avec les établissements privés qui offrent les meilleures perspectives d’accueil», a assuré le membre du gouvernement.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Marcus Garvey dit :

    Encourager les grandes écoles privées, tout en régulant certaines de leurs pratiques p: un impératif pour l’État

    Face à la diversité et à la qualité des enseignements offerts par les grandes écoles privées, l’État a tout intérêt à promouvoir le développement de ces établissements. Toutefois, il est crucial d’instaurer un contrôle rigoureux sur leur mode de fonctionnement. En effet, certains établissements privés (mais aussi publics) accusent des retards de paiement envers leurs vacataires, engendrant découragement et baisse de qualité dans l’enseignement.

    Les vacataires, dont certains ne vivent que de cette activité et qui se distinguent par leur excellence, finissent par quitter le système. Une révision du statut des vacataires par l’État s’avère indispensable. Au Gabon, il est difficile pour ces professionnels de vivre de leurs vacations, contrairement à d’autres pays où ils mènent une vie décente grâce à leur métier. Ici, les vacataires indépendants ne bénéficient d’aucun avantage, ni primes de recherche, ni motivations financières. Pourtant, ils jouent un rôle crucial dans la formation des futurs cadres de la nation.

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