Allocation de chômage technique-Covid-19 : Madeleine Berre fixe les modalités

Pour éviter les licenciements économiques dus à la baisse des activités en cette période de crise sanitaire, le gouvernement, à travers le ministre du Travail, Madeleine Berre a mis en place un dispositif exceptionnel d’allocation de chômage technique versée par l’État. Encadrée et définie par l’arrêté n° 0052/MEFPTFPDS, sa régularité reste limitée à la durée des décisions gouvernementales de lutte contre la propagation du Covid-19.

Afin de répondre à l’urgence de la situation, de protéger au mieux les salariés et les entreprises impactées par le Covid-19, le Gabon a mis en place une allocation de chômage technique. © D.R.
Pour répondre à l’urgence de la situation créée par le Covid-19 et protéger au mieux les salariés et les entreprises impactées par la pandémie le gouvernement a mis en place une allocation de chômage technique encadrée par l’arrêté n° 0052/MEFPTFPDS. Prise en application de l’article 36 alinéa 12 du Code du travail, celle-ci est fixée entre 50 et 70 % du salaire mensuel brut hors primes et indemnités des travailleurs impactés totalement par les mesures de protection et de prévention liées à la lutte contre la propagation du virus Covid-19, à l’exception des travailleurs à faible revenu compris entre 80 000 et 150 000 francs CFA, dont les salaires devront être intégralement maintenus.
«Le maintien des rémunérations et allocations chômage technique concerne aussi les jeunes travailleurs en contrat d’apprentissage jeunesse. Les taux de cette allocation payée dans les mêmes conditions que les salaires réguliers constituent des minimas qui peuvent être revus favorablement à la hausse en fonction des politiques salariales de chaque entreprise», précise l’arrêté 0052.
En effet, la propagation de la pandémie et les décisions gouvernementales prises pour la contrer ont des répercussions très importantes sur l’activité économique et sur le fonctionnement des entreprises. Beaucoup d’entre elles sont touchées par une baisse drastique de leur activité, voire un arrêt total pour certaines. Pour leurs salariés, l’allocation de chômage technique peut paraître une solution.
Cependant, selon l’article 3 de l’arrêté fixant les modalités particulières du chômage technique ou partiel en application de l’article 36, alinéa 12 du Code du travail, les entreprises impactées doivent soumettre les demandes d’avis de chômage technique auprès de l’Inspecteur du travail du ressort, lequel dispose d’un délai de 72 heures maximum pour émettre son avis.
«Les demandes d’avis des entreprises pourront également être transmises par voie électronique via l’adresse chomage-technique@gouv.ga. L’avis est acquis de plein droit en cas de silence de l’Inspecteur du travail à l’expiration de délai de soixante-douze (72) heures ci-dessus mentionné, récépissé de dépôt ou d’envoi de la demande de l’avis faisant foi», indique l’arrêté.
Selon la cellule de travail spécialement mise en place à cet effet, chaque dossier devra notamment comprendre: les informations sur l’entreprise (fiche circuit, chiffre d’affaires, masse salariale, déclarations trimestrielles des salaires à la CNSS et la CNAMGS) et le secteur concerné ; l’impact des mesures sur le maintien de l’activité ; l’effectif total de l’entreprise ; l’effectif concerné par la mesure avec indication nom, prénom, ancienneté, âge, bulletins de salaire; le coût du chômage technique (versement de l’allocation de chômage technique).

5 Commentaires
Bonjour,
Votre article comporte une erreur de fond. L allocation chômage est payée par l employeur et non par l etat. Le ministère du travail vient ici fixé des minimums à payer aux employés en chômage partiel. Je dirai que cette arrête incite plutôt les employeurs du privé à procéder à des licenciements pour motif économiques plutôt qu a du chômage partiel, l interet de l option juridique est vide de son sens. Enfin les prêts proposés aux entreprises en pareil situation entreprises en contrepartie ne cadrent pas avec les besoins, d une part on emprunte pas pour payer des salaires l lorsqu on a plus de revenus et d autre part il existe aucune facilité concernant les garanties à apporter.l accès au crédit bancaire demeurant un chemin de crois pour les entrepreneurs…
Je suis complètement d’accord avec vous.
Il ne peut y’avoir de maintien de salaires même en chomage technique sans activités réels.
De nombreux secteurs sont à l’arrêt total, le transport, l’hotellerie, la restauration etc…
Je ne vois pas comment dans ce cas, ils peuvent maintenir un seul emploi.
On emprunte pour investir, non pas pour payer ses charges.
Bjr. très bon article, mais une petite erreur de vocab (chemin de croix et non chemin de crois). Amen.
c’est vraiment mal conçu. Je pense qu’il faut laisser le soin à chaque entreprise de gérer ses employers mais l’Etat devait s’assurer en retour que pour chaque entreprise qui ne licencie pas son personnel, des abattements et des facilités de crédits post covid s’appliquerait.Comme l’a si bien mentionné un intervenant plus haut, on ne s’endette pas pour des charges mais pour des besoins de développement.
Bonjour je suis enseignante dans une école privé de Libreville suite à la décision gouvernementale la fondatrice de cet école refuse de nous payer . elle nous dit qu’elle ne crois pas a ce que dit le gouvernement , les enfants étant chez eux les parents refusent de payer les frais de scolarité .nous sommes au 21avril le 5 s approche à grand pas nous sommes des locataires comment allons nous payés nos maisons si le fondateur commence par nous trouvés beaucoup de raisons?