Le président Ali Bongo Ondimba s’est rendu, le 20 août dernier, sur le site devant abriter le projet controversé d’Olam dans le Woleu-Ntem, notamment de celui de la culture d’hévéa sur près de 30 000 hectares près de Bitam.

Gabonreview.com - Récolte de la sève d'hévéa - © D.R.

Accompagné du Premier ministre et de quelques membres de son gouvernement, le président Ali Bongo Ondimba a effectué un aller-retour le 20 août dernier sur le site d’Okok situé à 27 Km de Bitam dans la province du Woleu-Ntem. Il tenait à s’enquérir de l’état d’avancement du projet le plus contesté actuellement dans cette partie du Gabon pour ses effets nocifs et destructeurs de sol.

Gabonreview.com - Visite "surprise" d'Ali Bongo dans le Woleu-Ntem - © D.R.Renseigné, lors de sa visite sur le site d’Okok dans le Woleu-Ntem, sur les techniques menant à la réussite du projet, le président Ali Bongo Ondimba, s’est dit satisfait de l’état d’avancement des travaux. Selon les explications fournies par les responsables d’Olam à Okok, plus de 70 ha ont déjà été réalisés sur les 90 ha prévus cette année. Le projet compte déjà ses pépinières et tout se ferait selon les normes et les recommandations de l’étude d’impact environnemental réalisé avant le lancement des travaux.  Il a été noté qu’Olam y emploie déjà 800 personnes qui ont pu, à l’occasion, décliner leurs préoccupations au chef de l’État. Celui-ci n’a pas manqué de les rassurer quant au bien-fondé du projet.

Le président Ali Bongo qui ne pouvait pas s’arrêter en si bon chemin, a également visité la commune septentrionale de Bitam. Il s’y est entretenu avec les notables et les élus locaux. Notamment avec René Ndemezo’o Obiang, député du Parti démocratique gabonais de cette localité, qui prépare, selon les indications de la presse privée gabonaise, une grande déclaration le 24 août prochain.

Ce projet est très mal perçu par les populations de cette contrée et les organismes qui luttent pour la préservation de l’environnement. La population Woleu-Ntemoise échaudée par les précédentes expériences d’hévéaculture dans cette région, notamment à Mitzic et à Bitam, rejettent le projet liant l’État gabonais et groupe singapourien Olam sur leurs terres ancestrales.

 
GR
 

16 Commentaires

  1. Gabao.kool dit :

    Il ne faut pas accepter ce projet suicidaire.

  2. Fax1 dit :

    Il a été dit que ce déplacement d’Ali Bongo s’était réalisé dans l’indifférence générale. Gabon Review pourrait il confirmer?

    • Yves dit :

      Oui l’indifférence a été totale. Comment je le sais? Mais j’ai regarde le journal de la RTG qui a montre Ali Bongo visitant les voiries de Bitam en compagnie du maire de cette vile et de 2 pelés et 3 tondus. Il n’y avait aucune affluence.

  3. mackossocabrimort dit :

    Pourquoi imposer une culture aux gens dont ils n’en veulent pas ? l’hévéa n’a jamais rien apporté aux Woleu-ntemois, HEVEGAB est la preuve patente.On parle d’emploi certes mais avec quel salaire ? 80 000 frs où le kilo de poisson coûte 4 000 frs, une chambre avec douche à 60 000 frs sans charge. Vous les singapouriens ne me poussez pas à être xénophobe avec vos deux cultures (Hévéa et palmier) il y a de la terre à profusion au Gabon pour nous nourrir en tomate, folon,nkoumou, chocolat indigène, arachadide, manioc, taro, j’en passe. Pour paraphraser OBO concernant la paix moi je dis est qu’on mange l’hévéa.

  4. Guy Massard dit :

    Tout ça porte un nom : entêtemùent….. Diriger ce n’est nullement être rétif à la critique ou à d’autres idées. Cette histoire va mal finir…

  5. le futur dit :

    makosso c’est pas digne d’un raisonnement sa, tu prefere alors que les gens souffrent au lieu de travailler, tu peus nourrir les populations du nord? dans l’estuaire a kango sud d’agricole a ekouk en passant par oyan 1 2 3 4 les populations vivent des plantations personneles d’hevea donc arretez un peux avc vos commentaires aveugles.
    quelle difference y’ a t’il entre les populations du nord et celles de l’estuaire pour qu’elle n’acceptent pas ce projet?
    pourquoi est ce qu’au Gabon on aimes s’attarder sur les nopns evenements de ce genre et en faire tout une polémique?

    • Mackossocabrimort dit :

      @ le futur, connaissiez vous bien bitam? A mon avis je dirais non sans cogiter. A titre de rappel Bitam et Mitzic ont été les premières zones d’implantation de cette culture néfaste à l’environnement quel a été le résultat avec HEVEGAB? Un fiasco. Si vous ne saviez pas elle appauvrit le sol. En termes de bénéfices, je vous dirais que le maraichage rapporte 10 fois plus que l’Hévéa et ce n’est pas vous qui allez me contredire. Pour ceux qui connaissent le sol woleu ntemois ils savent très bien cette plante parasite qu’on appelle cocognon venue avec l’Hévéa. La destruction totale de cette plante ne se fait qu’en arrosant de l’essence à sa base. Imaginez vous les dégats de ce carburant dans le sol? J’ai travaillé dans ma jeunesse à Hévégab et je sais de quoi je parle en ce qui concerne le nettoyage de l’Hévéa c’est un effort physique qu’il faut produire. Le nettoyage se fait à la matchette et non à la débroussailleuse, j’en ai pris un coup, j’ai 45 ans mais à me voir physiquement j’en ai 60 ans. Comparez un paysan sudiste et nordiste ayant le même âge, le nordiste semble plus vieux à cause du cacao. Nous ne voulons plus de cette culture un point un trait et n’insistez pas. Vous trouviez normal que le Cameroun soit le leader de l’Afrique Centrale en produits maraîchers, saviez vous combien de millions repartent au cameroun après la vente rien qu’un camion d’oignons? Cela me gêne de voir ces camions défoncer notre bitume jour et nuit pour alimenter des gabonais incapables de réaliser de petits projets agricoles. Cela ne vous choque pas de lire sur une boite d’allumettes Fabriqué au Cameroun, vente au Gabon alors que nous sommes dans une même zone climatique? A quoi sert alors l’Ecole Nationale des Cadres Ruraux d’Oyem ? Mon cher frère le secteur agricole regorge de nombreuses filières et ce n’est pas avec des plantations d’hévéa crées par ci et par là qu’on développera notre pays. Pour votre gouverne l’arachide est au Sénégal similaire à notre pétrole. Cites moi rien que 5 produits finis de l’Hévéa et je me tairais une bonne fois pour toute sur ce site. Trois serait mème trop contrairement à la carotte(produits cosmétiques, médicament car contenant la Vitamine A indispensable pour la croissance et la lutte contre la cécité, pots pour nourrisson, compote, confiture) Saviez vous dans les années 80 que dans le Haut Ogoue l’ananas et la goyave ont fait la fierté de cette province en termes de revenus financiers ? Monsieur Futur quand on ne maitrise pas un sujet on s’abstient de peur de se faire ridiculiser. Lors de mes études au Canada, j’ai crié au scandale en voyant des agriculteurs américains millionnaires rien qu’avec le maïs ? Quel agriculteur woleu-ntemois serait millionnaire avec l’Hévéa de grâce revenez sur terre car vous me paraissez être dans la lune. Les bénéfices de ces plantations reviendront à qui aux Gabonais ou aux Singapouriens? Je vous dirais une chose tout ce qui est merdeux c’est en Afrique que l’on vient le faire, le bon chez eux. Pourquoi ces derniers ne développent pas le riz car expert en cette culture comme les chinois étant donné qu’il est devenu notre aliment de base. Si le Sénégal qui n’a que 2 mois de pluie arrive à le faire et pourquoi pas le Gabon qui en a 9? Dans la mesure cette plante nécessite beaucoup d’eau. Voilà le vrai problème du Gabon on accepte des projets bidons au détriment de ceux qui peuvent relancer notre économie et de pouvoir remédier au problème de l’après pétrole. Au finish pour ALI l’incorporation des jeunes dans les forces de défense et la création de plantations d’hévéa tout azimut dans le pays résoudra le problème du chômage des jeunes n’est ce pas? Mon œil oui.

  6. ni lire ni écrire dit :

    Certains des plus virulents ont eux-mêmes des plantations d’hévéas… Cher Monsieur Ntoutoume, je vous invite à prendre le temps de visiter un peu les plantations privées actuelles d’hévéa au Woleu-Ntem et de demander à qui elles appartiennent. Demandez aussi aux propriétaires de plantation abandonnées de cacao pourquoi ils nentretiennent plus leurs champs. Toute cette hsitoire est de la pure désinformation politique. On veut pour des raisons électoralistes laisser le Woleu-Ntem à l’écart de développement du Pays. Pour certains, la création de ces 7 000 emplois sera une catastrophe électorale.

    • Guy Massard dit :

      @Ni lire ni écrire. « Catastrophe électorale », dites-vous ? Depuis quand il y a élection au Gabon ? Conaissez-vous le CASBO ou le CASABO ? Cash-acquis-soldé pour Bongo Ondimba ou pour Ali Bongo Ondimba, n’est-ce pas dire que tout est joué d’avance puisque c’est soldé ? Et le copine de papa, que fait-elle pour ne pas dire que j’ai gagné à l’avance ? Quand avez-vous une élection au Gabon ? Vous confondez visiblement nomination et élection….

      • ni lire ni écrire dit :

        Ma foi Guy, le résultat ne vous a peut être pas convenu, mais 41% des voix contre 25 ou 23, on a vu pire comme élection truquées. Surtout au Woleu-Ntem qui a donné un résultat inverse. Et c’est de ça que je parle. De la crainte de certains de perdre le contrôle de la région si la politique de développement réussissait à créer des emplois.

        • La Fille de la Veuve dit :

          @Ni lire, Ni ecrire. Parce que a ton avis c’est la politique de developpement qui donne 100% de taux de participation et 100% pour Ali Bongo en 2009 a Bongoville avec Juliem Mpouhot-Epigat inscrit sur la liste electorale ? C’est la politique de developpement qui fait que dans le Haut-Ogooue ont a eu en 2009 un taux de participation superieur de plus de 15 points a la moyenne de tout le Gabon.

          Si le haut Ogooue etait developpe, cela se saurait et il n’y aurait pas besoin de mettre les Jeunes de franceville arbitrairement en prison pendant pres d’un an, sans jugement au seul motif qu’il conteste Ali Bongo.

          Quand a vos 41%, meme celui qui vous paye pour venir nous distraire ici n’y a jamais cru. Et desormais, le monde entier sais ou est la verite. Ce debat est desormais tranche et quoi que vous fassiez, il en sera ainsi et vous ne pourerez rien y changer.

  7. Gabao.kool dit :

    @ Le Futur et Ni Lire Ni Ecrire

    Le Futur : « Dans l’estuaire à kango sud d’agricole a ekouk en passant par oyan 1 2 3 4 les populations vivent des plantations personnels d’hevea »

    Bingo !! Vous évoquez « plantations personnelles
    », termes ou expressions qui font l’appendice ou renvoient systématiquement à l’option de choix affranchi et non d’être vu imposé quoi que ce soit par qui que ce soit sous prétexte. Dans le même battement, les populations du Woleu-Ntem ont aussi droit à cette LIBERTE DE CHOIX afin de juger par eux-mêmes et pour eux-mêmes ce du bien ou du mal pour leur quotidien.

    Au demeurant, les Woleu-Ntemois ont jugé nocif l’hévéa pour leur environnement pour l’avoir
    cultivé à Bitam et Mitzic et prefèrent les cultures botaniques. Alors, pourquoi drevraient-ils aujourd’hui accepter l’engagement d’ y aller contre leur volonté ? Au regard de l’argument d’Olam qui souligne la création d’emplois et autres petits avantages, de quelle nature sont ses emplois et avantages, sur quelle période de temps et qui sont les concernés ?

    Encore faut- il le signaler, l’impact d’un projet sur l’emploi se fait par comparaison entre ce que l’on détruit ( terre fertile ) et ce que l’on cré ( l’hévéa, ruine de terre fertile et de l’environnement donc, de cadre de vie décente ). Aussi, les terres agricoles étant devenues rares en ce jour, nececsité oblige donc de rappeler cette noble pensée de Adam Smith qui stipule que : « la valeur d’échange d’un produit n’est pas function de son utilité, mais plutôt de sa rareté », ainsi, je vous laisse lire entre les grandes lines des grands penseurs.
    PAS D’HEVEACULTURE AU GABON.

  8. CLG dit :

    Comme si Bitam c’est Afghanistan! Si tout va bien au Gabon, pourquoi le président va à Bitam comme Georges Bush attérit à Bagdad? De surcroît, il nous dit que les gens appuient son projet. Alors pourquoi aller en catimini en avertissant seulement quelques kounabélistes pour l’occasion? Ridicule!

  9. jules obiang dit :

    Pandant ce temps, les gabonais ne peuvent plus avoir trois repas digne de ce nom par jour. Le pays est dépendant à 85% de l’étranger pour l’importation de produits alimentaires. le pays dépense donc chaque année plus 250 milliards de francs Cfa pour s’acheter à manger à l’extérieur. Il suffit que le Cameroun ferme le robinet aujourd’hui pour asxphixier economiquent le gabon, paralyser et affamer les gabonais, mêmme les allumettes et la tomate le gabon ne produit pas. Pourquoi s’entêter à planter l’Hévea et transformer les Woleu Ntemois en manoeuvres éternels.
    7000 Gabonais avec 85.000Frs Cfa par mois, aboutiront à exclavagiser les Gabonais et à enrichir, ALI, Accrombessi et des Singapourins.. sans nourriture produites au gabon avec un peuple de manoeuvre quel est selon vous l’avenir ?
    « et les perroquets viendront dire ici que c’est pour donner le travail aux Gabonais comme si l’objectif réel de ce projet est de donner réellement du travail aux Gabonais.

  10. MissMaroundou800 dit :

    Je pense qu’il y a moyen de discuter ensemble. L’état devrait discuter avec la population Woleu-ntemoise sur ce projet avant de les forcer à accepter Olam. Les coopératives, ça existe. je suis d’accord, nous devons cultiver au Gabon, pourquoi acheter les fruits & légumes de l’extérieur? Mais l’hévéa ça craint quand même si ce n’est pas fait dans les règles de protection de l’environnement. Déjà les chinois qui saccagent les forêts sans penser à la population, à la terre. là il faut arrêter ça si c pour le fric seulement au détriment de tous.

  11. MissMaroundou800 dit :

    En parlant des salaires, c’est choquant combien gagnent-ils ? Cultivons et produisons nous mêmes pas besoin d’une Olam .

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