Agriculture : Des moyens roulants et techniques pour corriger la dépendance alimentaire
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Les responsables des directions du ministère de l’Agriculture et ses organes sous-tutelle ont reçu, le 7 janvier, du matériel roulant et technique. Mis à disposition depuis le 24 novembre 2024, ces véhicules ont été redistribués pour corriger la dépendance alimentaire du Gabon. «Le capital matériel était jusque-là le point faible de toutes les politiques agropastorales de cette dernière décennie», a expliqué le ministre de l’Agriculture.
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Jonathan Ignoumba procédant à la remise des clés. © GabonReview
Après avoir reçu le 24 novembre reçu des mains du président de la République une importante dotation composée de multiples moyens roulants et de nombreux engins agricoles toutes catégories confondues, le ministre de l’Agriculture les a redistribués le 7 janvier aux responsables des directions de son ministère et des organes sous-tutelle. «Il importe à chacun des bénéficiaires de retenir que ce matériel roulant et mécanique répond à la ferme volonté de corriger la dépendance alimentaire du Gabon», a dit Jonathan Ignoumba selon qui, cette dépendance est devenue pour le pays un enjeu de santé publique autant qu’une affaire de souveraineté nationale.
La SAEG au défi
«Il s’agit de veiller sur la santé des Gabonais en les protégeant contre les dangers de la mauvaise consommation souvent liée aux denrées importées. Mais il s’agit surtout d’améliorer la qualité et la quantité de nos assiettes en produisant sur nos terres toute la nourriture qui compose notre alimentation de base», a-t-il ajouté. Pour le membre du gouvernement, corriger cette dépendance alimentaire c’est à long terme, permettre à l’agriculture de devenir l’un des principaux piliers de l’économie nationale suivant l’exemple des pays voisins à l’instar du Cameroun où l’agriculture emploie 70% de la population économiquement active, fournit 15% des ressources budgétaires et génère 80% de la contribution du secteur primaire au PIB.
«Pour relever un tel défi, trois conditions au moins nécessitent d’être réunis : le capital naturel, le capital humain et le capital matériel», a souligné Jonathan Igoumba qui rappelle que sur le capital naturel, le Gabon a les terres parmi les plus fertiles du continent, capables de s’adapter à une diversité de cultures et un climat généreux qui arrose continuellement les sols et en rayons de soleil. Sur le capital humain, le pays est majoritairement composé d’une population jeune et adaptée au travail. «C’est précisément cette jeunesse que le président de la République voudrait mobiliser comme de véritables soldats dans le cadre de la Société d’agriculture et d’élevage du Gabon (SAEG) pour repousser la faim hors de frontières et conquérir l’autosuffisance alimentaire», a-t-il commenté.
La faiblesse matérielle grandement comblée
«Le capital matériel était jusque-là le point faible de toutes les politiques agropastorales de cette dernière décennie», a relevé le ministre de l’Agriculture estimant qu’avec la dotation cette faiblesse est grandement comblée. «La balle est désormais dans notre camp. À court et moyen terme, les résultats sont donc attendus», a-t-il lancé. À court et moyen terme, a-t-il indiqué, la SAEG devra mettre à la disposition des consommateurs, des denrées agropastorales tirées de son activité. Dans cette optique, a-t-il annoncé, «la construction d’un marché de production-vente des produits étiquetés Gabon d’abord est en étude dans la localité de Nkoltang à la périphérie du Grand Libreville».
À long terme, l’ambition est d’inverser la courbe d’importation du Gabon en aliments de base, conquérir le marché international et en particulier celui de la Cemac en termes d’exportation agropastorale. «Ces moyens roulants doivent permettre la mobilité des ingénieurs du ministère, la mobilité des agents de contrôle de l’Agasa, et le mouvement de tous les techniciens sur le terrain suivant les missions de chacun», a-t-il précisé. «Il s’agit donc de l’outil de travail. Aucun désordre, aucune déviation ne seront donc admis dans l’utilisation de ces moyens roulants et techniques», a-t-il prévenu.
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