La capitale gabonaise accueille cette semaine l’élite de l’aviation civile africaine. Alors que le secteur aérien du continent fait face à des défis majeurs post-pandémie, la 9e édition de l’AFI Week s’annonce comme un moment charnière. Entre ambitions de croissance et impératifs de durabilité, les acteurs du transport aérien africain sont appelés à redessiner l’avenir du ciel africain.

L’ouverture de l’AFI Week 2024, le 15 juillet 2004, à Libreville. © D.R.

 

Libreville accueille depuis ce lundi 15 juillet la 9e édition de la Semaine de l’aviation de la région Afrique-Océan Indien (AFI Week 2024), un rendez-vous crucial pour l’avenir de l’aviation civile africaine. Ce meeting de cinq jours rassemble les acteurs clés du secteur aéronautique continental et international dans la capitale gabonaise.

Le vice-président de la République, représentant le chef de l’État, a inauguré cette conférence de haut niveau. Dans son discours d’ouverture, Joseph Owondault Berre a souligné l’importance de ce rassemblement annuel qui «engage les décideurs politiques, les régulateurs, les opérateurs et les partenaires au développement dans la recherche de solutions visant à relever les défis identifiés» dans divers domaines cruciaux de l’aviation.

Le capitaine de vaisseau Loïc Moudouma Ndinga, ministre gabonais des Transports, et Salvatore Sciacchitano, président du Conseil de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), ont tous deux mis en exergue la portée significative de cette édition pour l’avenir du secteur aérien africain.

Instantanés de la cérémonie d’ouverture. © D.R.

Au cœur des débats : la relance post-Covid et la durabilité

L’AFI Week 2024 se concentre sur des enjeux majeurs, notamment la reprise post-pandémique Covid-19 et la pérennité du système de transport aérien. Ces questions revêtent une importance particulière pour l’Afrique, où une croissance annuelle du trafic de 5% est anticipée dans les années à venir.

Loïc Moudouma Ndinga a énuméré les principaux défis à relever : «Il s’agit notamment de renforcer la sécurité aérienne en continuant à investir dans la formation du personnel et l’adoption des technologies innovantes, développer les infrastructures aéronautiques adéquates pour répondre à la croissance du trafic aérien, promouvoir la concurrence et la libéralisation du marché pour stimuler l’innovation, et réduire les prix des billets d’avion, réduire l’impact environnemental du transport aérien en adoptant des politiques plus durables et en investissant dans les technologies les plus écoénergétiques

Un bilan positif, mais des progrès encore nécessaires

Depuis sa création, l’AFI Week s’est imposée comme un forum incontournable pour le dialogue et la collaboration dans le secteur aéronautique africain. Les progrès réalisés ces dernières années sont tangibles : augmentation significative du nombre de passagers, création de nouvelles liaisons et compagnies aériennes, témoignant du potentiel considérable du secteur sur le continent.

Les participants à la conférence sont cependant conscients que de nombreux obstacles subsistent pour que l’aviation civile africaine atteigne sa pleine maturité. Les discussions qui se tiendront jusqu’au 19 juillet viseront à définir des stratégies concrètes pour surmonter ces défis et tracer une trajectoire ambitieuse pour l’avenir du transport aérien en Afrique.

Alors que le continent aspire à une meilleure connectivité et à une intégration régionale renforcée, l’AFI Week 2024 de Libreville pourrait bien marquer un tournant décisif dans l’histoire de l’aviation civile africaine.

 
GR
 

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