Affaires islamiques : L’imam Andjoua se tourne vers la Cour d’appel de Libreville

Interdit de se prévaloir de la qualité de président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG), l’imam Benyamin Andjoua Obolo a fait appel de cette décision du juge des référés. Il se tourne vers la Cour d’appel de Libreville qui, selon son avocat, reprendra le procès à zéro.

Me Gilbert Moussounda (centre), s’exprimant le 25 octobre. © D.R.
La saga au sein de la Communauté musulmane du Gabon (CMG) se poursuit. Au lendemain de la décision du tribunal de première instance de Libreville interdisant l’imam Benyamin Andjoua Obolo de se prévaloir de la qualité de président du Conseil supérieur des affaires islamiques (CSAIG), ce dernier qui avait quinze jours pour le faire, a relevé appel. S’adressant à la presse le 25 octobre, son avocat Me Gilbert Moussounda l’a fait savoir. «La loi a prévu que lorsque nous ne sommes pas d’accord avec une décision, on a la possibilité de relever appel contre cette décision pour que le procès soit recommencé à zéro», a-t-il déclaré indiquant que la Cour d’appel de Libreville est saisie pour réexaminer cette affaire entre toutes les parties.
«L’appel a été formé, le procès sera recommencé dans les tout prochains jours», a insisté l’avocat selon qui il est prématuré d’affirmer que l’imam Benyamin Andjoua Obolo a perdu la partie. «Une bataille a été perdue, mais la loi permet de réexaminer le procès devant une juridiction supérieure composée de plusieurs magistrats», a-t-il dit. Me Gilbert Moussounda qui explique que le juge des référés qui a rendu la décision au tribunal de première instance de Libreville, est un juge unique qui statue provisoirement assure que «devant la Cour d’appel il y aura trois magistrats et ce sera solennel». Le gage de la victoire de son client ?
Les frères musulmans de ce dernier estiment, en tout cas, que selon la loi musulmane, «tout problème des musulmans se règle au niveau de la religion entre religieux et non entre laïcs et avocats au niveau du tribunal». Certains d’avoir désigné l’imam Benyamin Andjoua Obolo «à la tête de cette communauté comme chef de cette communauté et par conséquent, président du CSAIG», ils croient savoir que le recours introduit à la Cour d’appel de Libreville permettra à l’imam Benyamin Andjoua Obolo d’«entrer dans ses droits au nom de la religiosité».

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