Affaires étrangères : Une grève générale illimitée dès ce 19 août

La grève d’avertissement de 72 heures entamée le 12 août dernier par le Syndicat des agents des Affaires étrangères (SAAE) n’a visiblement pas produit les effets escomptés. Les chefs de ce département ministériel n’auraient pas donné suite à ce débrayage visant à revendiquer de meilleures conditions de travail et des situations administratives idoines. Face à ce mutisme, les responsables du SAAE annoncent une grève générale illimitée dès ce lundi 19 août 2024, et ce, jusqu’à satisfaction de leurs revendications.

Le ministre des Affaires étrangères, Régis Onanga Ndiaye, est attendu sur ce dossier qui ternit l’image de ce département ministériel, en ce moment de Transition. © D.R.

Finalement, le ministère des Affaires étrangères va plonger dans une nouvelle grève générale dès le 19 août prochain. C’est du moins ce qu’ont fait savoir, ce weekend de fête de l’indépendance, les responsables du Syndicat des agents des Affaires étrangères (SAAE). Espérant une réaction des autorités de ce département en charge de la diplomatie gabonaise, les agents des Affaires étrangères ont plutôt été confrontés à un silence de cathédrale pendant leur grève d’avertissement. Ils annoncent un débrayage illimité dès lundi prochain.

Revendiquant notamment le paiement de la Prime de servitude diplomatique (PSD) non versée depuis plusieurs trimestres, de meilleures conditions de travail, l’examen de leurs situations administratives, le Syndicat des agents des Affaires étrangères avait lancé, le lundi 12 août, une grève d’avertissement de 72 heures. Malheureusement, aucune autorité de tutelle ne s’est prononcée sur ce dossier. «Le Syndicat des agents des Affaires étrangères poursuit avec sa grève générale illimitée à compter du lundi 19 août, suite au «je-m’en-foutisme» de l’administration pendant la grève d’avertissement de 72h», a fait savoir le vice-président du SAAE, Diego Moudziegou Bokara.

«On est à trois ans de revendications maintenant. 14 trimestres sans la PSD. Nous avons un statut particulier qui n’a jamais été pris en compte depuis 24 ans. C’est tout cela qui nous amène à cette démarche», déclaraient les syndicalistes, dépités. Ils dénonçaient également l’infantilisation dont ils sont l’objet notamment lorsqu’on tente de «corrompre» les leaders syndicaux.

La situation pourrait donc s’empirer au ministère des Affaires étrangères alors que le gouvernement de la Transition mène sur la scène internationale un grand plaidoyer pour redorer l’image du pays après les évènements du 30 août 2023.

Les agents du ministère estiment pour leur part qu’au regard du déploiement diplomatique du Gabon pour ramener définitivement le pays sur la scène internationale, il serait idoine d’abandonner «les vieilles habitudes» et de trouver des solutions appropriées et durables aux problèmes posés afin de réconforter et valoriser «les ouvriers» de cette administration.