La disparition le 12 janvier du petit Rinaldi Abagha, trois ans, près de Bitam, ne cesse d’inquiéter la famille, et mobilise les enquêteurs. À ce jour, cinq personnes sont en garde à vue, dont un parent soupçonné d’avoir enlevé l’enfant. Gabonreview fait le point sur l’affaire, avec l’aide de Maïcha Ida Mete Abagha, la mère du garçon porté disparu depuis 21 jours, et d’une source judiciaire.

Âgé de 3 ans, Rinaldi Abagha se serait fait enlever à Bitam, le 12 janvier 2019. © Facebook

 

Depuis dimanche 12 janvier, 14 heures, Rinaldi Abagha, trois ans, a disparu. Retour sur le déroulé des événements. Gabonreview s’est appuyé sur les versions croisées de la mère de l’enfant, Maïcha Ida Mete Abagha et d’une source judiciaire au cœur de l’enquête.

Dimanche, l’enfant doit rentrer à Bitam, après avoir passé le week-end chez sa grand-mère «comme d’habitude», dit sa mère, dans le village d’Ebbé Aba, situé à moins de 10 kilomètres de Bitam, sur la route de Bikondom.

Aux alentours de 14 heures, alors que Rinaldi s’apprêtait à revenir vers Bitam avec son oncle de 16 ans, une dame du village demande à l’oncle d’aller chercher une écorce d’un arbre situé derrière une maison, accompagné de ses deux filles. Le jeune oncle refuse, expliquant qu’il doit partir sous peu avec Rinaldi. Avec l’insistance de cette dame et des jeunes filles, l’oncle s’éloigne tout de même de Rinaldi, pour aller chercher l’écorce. Il laisse le petit garçon seul avec d’autres enfants, dont son cousin de deux ans.

Au retour de l’oncle, Rinaldi a disparu. «On ne l’a plus retrouvé», se désole Maïcha Mete Abagha.

Le jour même de la disparition, le 12 janvier, la famille se rend directement auprès des forces de l’ordre pour une dénonciation, sans rédiger encore de plainte, détaille une source judiciaire. Le 13 janvier, l’enquête est déjà ouverte par la PJ de Bitam, sur la base de la dénonciation. La plainte sera déposée le 14, de même source.

Cinq personnes, dont un présumé kidnappeur, interpellées

L’enquête se poursuit donc, diligentée par le parquet d’Oyem, aidé par les polices judiciaires (PJ) du Woleu-Ntem, mais aussi de Libreville. Des fouilles de voitures dans toute la province sont prescrites. L’enquête a également abouti à plusieurs interpellations.

Si certaines personnes ont été mises hors de cause, quatre sont encore en garde à vue depuis plus d’une semaine et demie. Il s’agit des dernières personnes avec qui Rinaldi a été en contact avant de disparaître, dont son oncle de 16 ans, précise la source judiciaire.

Vendredi 24 janvier, Arsène Lewis Bekui Ebang, parent du garçon et résidant à Libreville, est arrêté à Ndjolé, la ville carrefour du Moyen-Ogooué. Les enquêteurs trouvent suspect le fait que M. Bekui Ebang, en séjour à Ebbé Aba en même temps que Rinaldi, ait décidé de rentrer sur Libreville le même jour où l’enfant devait partir. L’homme a ensuite pris la route depuis le village jusqu’à la capitale à 17 heures dimanche 12 janvier, explique la source judiciaire.

Les personnes arrêtées devraient être déférés devant le parquet cette semaine. En matière criminelle, la durée légale de la garde à vue est de huit jours renouvelables, tient-on à préciser au Parquet.

L’auteur de l’audio parlant de prélèvements d’organes et d’une rançon de 500 000 FCFA recherché

Autre information révélée à Gabonreview de source judiciaire : l’auteur d’un audio ayant circulé sur les réseaux sociaux laissant croire à une conversation entre le supposé ravisseur de Rinaldi et la mère du garçon a été identifié par les enquêteurs. Des recherches ont été lancées pour le retrouver. Selon cet audio, Rinaldi et un autre enfant auraient été kidnappés à des fins de prélèvement d’organes.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. SERGE MAKAYA dit :

    Ce pays est une HONTE TOTALE. Kiééééééééééé !!! A NTARE NZAME !!! Pitié !
    Les crimes rituels ne vous feront pas gagner le Paradis, mais l’ENFER. Vous irez en ENFER comme BOA et Omar Bongo qui y sont déjà. Touchez à la franc-Maçonnerie, et vous « gagnerez » l’ENFER. A NTARE NZAME !!! Pitié pour notre pays le Gabon. Il y a BEAUCOUP de démons dans ce pays.

    Mes chers compatriotes, quand allez-vous vous mettre en tête qu’occuper une haute FONCTION dans l’état, c’est SERVIR le PEUPLE, et non se servir ? C’est cela être Président d’un pays ou ministre. On le devient pour SERVIR LA NATION, LE PEUPLE. Et non pas pour se servir. S’il était POSSIBLE de brûler tous ceux qui se servent sans se mettre au service du PEUPLE, j’opterai pour cette solution. A NTARE NZAME!

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