Alors qu’il était assassiné le 14 décembre 2011, l’affaire de cet adjudant-chef Marcel Mayombo, tarde à trouver une issue un an plus tard. Rien de concret, aux dires des parents, n’a été fait pour rendre justice à cet officier qui a péri en service. Pour la famille, la justice gabonaise fonctionne à deux vitesses.

Une justice obéissant à ses maîtres, c'est ce que dénonce la famille Mayombo © "Labrador en habit de juge". Huile sur toile, Salvador

Une justice obéissant à ses maîtres, c’est ce que dénonce la famille Mayombo © « Labrador en habit de juge ». Huile sur toile, Salvador

La récente libération des cinq militaires, présumés meurtriers de cet adjudant-chef, par la cour d’appel de Port-Gentil a fait monter la famille au créneau. Le quotidien Gabon Matin rapporte qu’elle a rendue publique une lettre, dans laquelle elle fustige la libération de ces militaires et dénonce la justice qu’elle qualifie à deux vitesses.

«Nous, famille du défunt, condamnons avec la dernière énergie cette décision de la Cour d’appel de Port-Gentil, qui vient de démontrer aux yeux du monde que la justice au Gabon appartient aux riches et non aux démunis», rapporte le journal.

Parti en manœuvre militaire, le 14 décembre 2011 près de Ndendé dans la province de la Ngounié ou se trouve le Centre d’Instruction de la 6e Région militaire de Mouila, l’adjudant-chef Marcel Mayombo n’est jamais revenu avec le groupe dont il faisait partie et qui comprenait de nouvelles recrues.

Au regard de la tournure que prennent les événements, et surtout au regard du mutisme dans lequel sont réfugiés les responsables hiérarchiques de ce militaire, mais également les élus de la province que sont le député de Mouila et le sénateur de la rive droite, la famille relève qu’«un tel assassinat ne mérite pas un tel mutisme».

Elle en appelle maintenant à une intervention du président de la République, Ali Bongo Ondimba. De même, en dénonçant les pots-de-vin qui ont certainement joué un rôle dans la libération du commandant Roland Bembeli Rembendambia, du lieutenant P. Moukagni, les adjudants-chefs A.D. Nziengui, B.E. Ntoutoume et du sergent-chef R.Ivounda, appartenant tous à la 6e région militaire de Mouila, elle ne comprend pas les vraies motivations de ceux qui ont commis cet acte, le premier du genre, lors des manœuvres militaires dans le pays.

Personne ne s’était en effet rendu compte de la disparition de cet adjudant-chef. Il sera retrouvé mort, avec des preuves d’ablation de la langue des yeux, des tétons et des organes génitaux, au bord d’une rivière du village Nyanga où la petite troupe avait pris un bain. Personne ne comprend ce qui a pu se passer pour qu’un instructeur et examinateur de l’armée gabonaise se fasse ainsi assassiner, ni pourquoi les villageois n’ont pas découvert le corps avant les militaires envoyés par leur hiérarchie.

Il est certain que si l’enquête devait en rester là, les soupçons porteront immanquablement sur l’ensemble des autorités militaires de cette région, ne serait-ce que pour avoir voulu étouffer une affaire aussi grave.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Priscilla dit :

    Cette illustration vaut plus que les tonnes de discours erudits que l’on est tente d’elaborer fasse a cet enieme crime (a ce degre on ne peut plus parler d’injustice mais de crime!) commis par la justice de notre pays.
    La justice, le parlement, le senat, la cours des comptes, la cours constitutuionelle bref tout la haute administration du Gabon son a l’image de ce chien en tauge. Odjukwu est large dans sa jetee de croquettes.

  2. moi makaya dit :

    à Gabonreview.

    ceci est une remarque, de vous à moi, quel est la différence entre l’article publié hier et celui-ci si ce n’est la publication de la lettre de la famille par gabonmatin rapporté par vos soins. certe vous ne faites que votre travail, mais comprenez que nous aussi lecteur finissons par nous lasser de cette histoire à répétition. si du nouveau il y a comme la publication de la lettre, laissez aumoins encore passer quelques jours en attendant une autre avancé et cette fois significative.
    nous sommes suspendu à vos claviers sur cette affaire mais informez nous sur plus d’avancé.
    cordialement à vous…makaya.

  3. l'observatrice dit :

    franchement t’as raison quoi Makaya. il n’y a rien de neuf depuis hier, ce n’est pas qu’on vous demande d’inventer les informations, mais donner nous au moins des avancés, s’il n y en a pas, attendez. lorsqu’on regarde les titres, on saute d’abord sur celui-ci car il nous tiens à coeur. le peuple gabonais veut enfin voir les les meurtriers entre les mains de la justice. Quel est ce pays ou pourvu qu’on ai le pouvoir,on se permet d’ôter la vie de qui l’on veut. assez!!!

  4. Priscilla dit :

    Je remarque qu’il y’a beaucoup de donneurs de lecons sur gabon review. Tantot ce sont les qlq cookies dans les articles qui font grogner certains; d’autres fois c’est la pic d’illustration qui ne plait pas, ou encore d’autres ralent parce qu’ils n’ont pas vu l’article qu’ils auraient aime voir (dans certains cas cela se comprend), ou mieux il y’a ceux qui bougonent parce que le sujet traite ne l’ai pas fait dans le sens qui leur plait.
    A vous les doctors emerite en journalisme qui ne cessez de taper du baton sur l’un d’un rare site serieux d’information du Gabon, pouquoi ne vous plaignez vous jamais des autres medias nationaux telle que la RTPDG, l’Union, Gabon eco, Gabon actu, Gabon matin etc ? serait-ce parce qe vous estimez que ces journaleux seraient plus professionels que Gabon review ? Qu’attendez vous donc pour creer votre propre journal ? comme ca au moins vous ne risquerez pas de froncer vos sourcils en le lisant.
    Vraiment, c’est que vous etes bien difficile et bien exigent avec ceux qui ‘mouillent le maillot’ et font leur boulot avec une certaine probite morale et intellectuelle.

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