Affaire Foberd : la consommation du Coca-Cola interdite au Gabon ?

Par mesure de précaution, à la suite des découvertes faites ces dernières semaines dans les entrepôts de Foberd Gabon, l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa) a décidé de la suspension de la vente du soda Coca-Cola sur toute l’étendue du territoire national. L’élément principal ayant servi à produire cette boisson aurait dépassé sa date limite d’utilisation optimale (DLUO), constituant un danger potentiel pour les consommateurs.

Au Gabon, la vente du Coca-Cola en conditionnement de 33 cl, 50 cl, 60 cl et 1,5 litre a été suspendue. © GabonReview (montage)
Coup dur pour Coca-Cola au Gabon. L’une des marques de sodas les plus connues et les plus consommées dans le monde vient d’être momentanément interdite à la vente par l’Agasa. Dans un communiqué daté du 13 décembre 2024, l’agence précise qu’il s’agit d’une mesure prise «en vertu du principe de précaution».
Quelques jours plus tôt, le gendarme de l’alimentation au Gabon avait dû procéder à la fermeture à Owendo des établissements de Coca-Cola Sofavin Bottling Company, filiale du Groupe Foberd Gabon à la suite de la découverte de «plusieurs infractions», notamment l’usage dans la production et la fabrication de ce soda d’ingrédients dont la Date limite d’utilisation optimale (DLUO) avait été dépassée. Des ingrédients que l’Agence dit avoir saisis en vue d’en analyser les échantillons prélevés «pour lever toute suspicion liée à leur dangerosité».
En attendant les résultats du laboratoire indépendant choisi par les autorités sanitaires, tous les grossistes et détaillants distributeurs sont invités à suspendre la vente du Coca-Cola en conditionnement de 33 cl, 50 cl, 60 cl et 1,5 litre. Les consommateurs sont quant à eux exhortés à éviter de consommer la boisson avant la publication des résultats de l’analyse en laboratoire.
DLUO dépassée, un danger pour la santé ?
Moins connus, les jus de fruits Frutas ont eux aussi été suspendus à la vente pour la même raison liée à la DLUO (désormais appelée Date de durabilité minimale – DDM).
Les experts indiquent néanmoins que la DLUO ou la DDM (depuis 2015), contrairement à la DLC (date limite de consommation), ne signifie pas que le produit est immédiatement dangereux pour la santé après la date dépassée. En réponse, à l’Agasa, on rappelle que «l’utilisation de produits à DLUO dépassée n’est pas autorisée pour une production commerciale de grande consommation, sauf dérogation sanitaire spéciale, conformément aux textes réglementaires en vigueur».

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