Affaire CNAMGS : Brigitte Anguile Mba brandit son innocence et réclame justice
Suite à la suspension de ses fonctions à la CNAMGS dans un contexte de scandale financier, Brigitte Anguile Mba, présidente du conseil d’administration (PCA), dénonce un règlement de comptes visant à ternir son image. À travers un audio abondamment partagé sur les réseaux sociaux, elle réfute toute implication dans les malversations et exige la présentation de preuves pour laver son honneur. Elle annonce des démarches pour obtenir réparation et réhabiliter sa réputation.
Le 6 décembre 2024, un séisme secoue la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Dans un climat déjà tendu par les difficultés d’apurement des arriérés des pharmacies et cliniques, et des suspicions de malversations, la directrice générale Audrey Christine Chambrier Voua et la présidente du conseil d’administration, Brigitte Anguile Mba, sont suspendues de leurs fonctions. Quelques jours plus tard, un audio de Brigitte Anguile Mba fuite et fait le tour des réseaux sociaux, dévoilant son indignation face à une suspension qu’elle qualifie d’injuste et infondée.
«Je n’ai rien volé. Et on salit mon nom». Ces mots résonnent avec force dans son témoignage. Elle clame haut et fort son innocence, dénonçant une tentative de règlement de comptes orchestrée à son encontre. Brigitte Anguile Mba pointe du doigt le rôle du ministre de la Santé et celui des Affaires sociales dans sa suspension, une décision qu’elle considère comme humiliante et préjudiciable à son image. «Comment le ministre peut se permettre de mettre mon nom là-dedans ? Qu’ils sortent les preuves de ce que j’ai fait».
Selon elle, cette suspension n’a pas été accompagnée d’éléments concrets prouvant sa culpabilité dans les scandales financiers attribués à la CNAMGS. «Je ne suis pas responsable de quoi que ce soit dans ce qui est en train de se passer à la CNAMGS». Elle souligne qu’elle a toujours agi avec intégrité tout au long de sa carrière, évoquant même des exemples concrets comme son départ de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) où elle a laissé tous les biens institutionnels en état. «Je n’ai jamais pris une aiguille des endroits où j’ai travaillé».
Brigitte Anguile Mba critique également la manière dont cette suspension a été rendue publique, notamment lors d’une réunion filmée par des médias télévisés. Elle y voit une tentative délibérée de la discréditer. «On m’a pris en gros plan. Heureusement, nous avons fait le nécessaire pour bloquer temporairement cette diffusion». Cette mise en scène, selon elle, a été une double peine, car elle a alimenté les rumeurs sur les réseaux sociaux, où son nom est désormais associé à des accusations de détournement.
Pour Brigitte Anguile Mba, la situation va au-delà de sa fonction actuelle. Elle considère cette affaire comme une attaque personnelle qui porte atteinte à sa dignité et au nom de sa famille. «Je vais demander une audience. Qu’on me sorte les preuves du détournement que j’ai eu à faire à la CNAMGS. Salir le nom de Léon Mba à travers sa fille, je ne l’accepte pas».
Déterminée à laver son honneur, elle refuse catégoriquement tout compromis qui sacrifierait sa réputation, même si cela impliquait une réaffectation à un autre poste. «Un poste en contrepartie de mon honneur, non». Elle demande à être reconnue comme innocente, exigeant que la lumière soit faite sur cette affaire.
Au-delà de son indignation, elle fustige les dysfonctionnements au sein de l’administration de la CNAMGS, notamment le manque de considération et de dialogue. «Le ministre ne me recevait même pas pour parler des difficultés de la CNAMGS. Si on veut nettoyer l’institution, qu’on le fasse avec des preuves».
Cette affaire est symptomatique des tensions internes et les jeux de pouvoir qui minent les institutions publiques du Gabon. Alors que les enquêtes se poursuivent, Brigitte Anguile Mba s’engage à défendre son honneur jusqu’au bout. «Qu’ils sortent les preuves ou qu’ils me rendent justice. Je n’accepterai pas qu’on me salisse».
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