Entendu en 2022 en tant que témoin dans l’affaire relative aux soupçons d’agression sexuelles sur plusieurs jeunes footballeurs, l’ancien international gabonais dit être traqué depuis quelques jours à la suite d’une nouvelle audition à la DGSS. Quelqu’un tenterait de l’empêcher de dire plus qu’il n’en a déjà confié aux enquêteurs dans le «Capellogate».

Parfait Ndong (maillot blanc) en juin 2024. © D.R.

 

Si l’on pensait l’affaire bouclée avec l’arrestation de certains, à l’instar de Patrick Assoumou Eyi, plus connu sous le nom de « Capello », ancien entraîneur principal des équipes nationales de jeunes du Gabon et surtout principal auteur présumé des violences sexuelles infligées à plusieurs jeunes, il n’en est visiblement rien. C’est du moins la conviction de Parfait Ndong. L’ancien footballeur international gabonais a le sentiment d’être épié et même traqué depuis son audition à la DGSS (direction générale des Services spéciaux) il y a deux semaines.

«Je suis en danger. J’ai été poursuivi jeudi (12 septembre 2024) autour de 22 heures par des hommes à bord d’un véhicule Prado noir sans plaque d’immatriculation alors que je rentrais chez moi à Ntoum. Ce véhicule m’a suivi de Libreville jusqu’après les Florentines où il s’est arrêté à mon niveau avec ses feux de détresse allumés. Interrogés, l’un d’eux m’a répondu : ‘ce que tu as recommencé , tu sais où ça va te mener. Quand je lui demandé de quoi il parlait, il m’a répondu que je le savais et que j’allais voir, avant de redémarrer en trombe», raconte-t-il ce samedi à un journaliste de GabonReview. Il dit n’avoir aucun doute : quelqu’un en veut à sa vie depuis l’éclatement du «Capellogate» rendu public par le journaliste français Romain Molina en décembre 2021 dans le journal britannique The Guardian. «Depuis que j’ai été convoqué à la DGSS ça devient compliqué pour moi. Je reçois des appels», confie celui qui dit être «caché chez un ami» actuellement pour tenter d’échapper à ceux qui semblent lui vouloir du mal.

Un témoin gênant ?

Il faut dire que Parfait Ndong est l’un des rares encadreurs sportifs gabonais, particulièrement du milieu footballistique, à avoir reconnu que des plaintes pour viols et autres agressions sexuelles sur des mineurs étaient bel et bien connues des autorités. Si depuis son retour au pays en 2019 il avait été mis au courant de ces agissements, il avait alerté jusqu’au ministre des Sports de l’époque, mais n’avait pas été entendu. Convoqué par les enquêteurs courant 2022, il avait tout balancé. Ce qui lui vaudrait aujourd’hui d’être traqué, selon lui.

Le promoteur du Jardin de football du Gabon, qui annonce déposer plainte contre X la semaine prochaine, en a peut-être trop dit et certains voudraient lui faire payer son manque de discrétion. Qui gagnerait à le voir disparaître ? Pour quelle raison ? L’évènement de ce vendredi a-t-il seulement un lien avec le «Capellogate». Quoiqu’il en soit, l’ancien joueur d’Azingo (ancien nom des Panthères du Gabon) dit craindre de plus en plus pour sa vie ces deux dernières années et particulièrement ces derniers jours.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    Nous contons sur Oligui pour mettre fin au règne de la pègre entretenue par OPH. Les réseaux de pedos ne doivent pas faire la loi dans notre beau pays.

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