Le Gabon et la Guinée équatoriale s’unissent pour renforcer la sécurité aérienne régionale. La signature, le 16 juillet, d’un accord de coopération en matière de recherche et de sauvetage (SAR) ouvre une nouvelle ère dans la gestion des urgences aéronautiques en Afrique centrale.

Le capitaine de vaisseau équato-guinéen, Norberto Bartolomé Monsuy Mañe Andeme, et son homologue Loïc Moudouma Ndinga, ministre gabonais des Transports, le 16 juillet 2024, à Libreville. © GabonReview

 

Accord historique venant renforcer la sécurité aérienne en Afrique centrale que celui que viennent de passer la Gabon et la Guinée Equatoriale. Dans la foulée de la 9ᵉ édition de la Semaine de l’aviation civile en cours à Libreville, le Gabon et la Guinée équatoriale ont franchi un pas décisif en signant, le mardi 16 juillet 2024, une convention de coopération en matière de recherche et de sauvetage aéronautique (SAR – Search and Rescue, en anglais). Cette initiative, fruit de longues négociations, marque un tournant majeur dans la collaboration régionale et promet de révolutionner la gestion des situations d’urgence dans l’espace aérien partagé par les deux nations.

Le capitaine de vaisseau Loïc Moudouma Ndinga, ministre gabonais des Transports, et son homologue équato-guinéen, Norberto Bartolomé Monsuy Mañe Andeme, ont donc paraphé cet accord, renforçant ainsi les liens opérationnels entre les deux nations en cas d’urgence aéronautique.

Fruit d’une réflexion approfondie sur les enjeux de sécurité aérienne en Afrique centrale, l’accord SAR vise à optimiser les procédures d’intervention lors d’accidents ou d’incidents d’aviation. Il prévoit une coordination renforcée des opérations de recherche et de sauvetage dans les espaces maritimes et aériens des deux pays, tout en respectant scrupuleusement la souveraineté territoriale de chacun. «Cet accord transcende les frontières pour privilégier la sauvegarde des vies humaines», a souligné le Moudouma Ndinga, non sans indiquer que désormais, en cas d’amerrissage d’un aéronef, les autorités du pays concerné pourront intervenir immédiatement, sans attendre l’arrivée des secours du pays d’origine de l’appareil.

Cette convention s’inscrit dans un contexte régional marqué par des tragédies aériennes ayant mis en lumière la nécessité impérieuse de dispositifs de recherche et de sauvetage plus efficaces sur le continent africain. Elle témoigne de la volonté des États signataires de se doter de moyens «suffisants et efficaces» pour faire face à ces situations d’urgence. L’accord prévoit également des mécanismes de coopération pour la mise en place, l’exploitation et la maintenance des équipements nécessaires aux opérations SAR. Cette mutualisation des ressources devrait permettre une réponse plus rapide et plus efficace en cas d’incident aérien.

Intervenant à un moment crucial pour l’aviation africaine connaît une croissance soutenue du trafic aérien, cette convention démontre l’engagement des États d’Afrique centrale à aligner leurs pratiques sur les standards internationaux de sécurité aérienne. Alors que la Semaine de l’aviation civile se poursuit à Libreville, cet accord SAR entre le Gabon et la Guinée équatoriale pourrait bien servir de modèle pour d’autres pays de la région, ouvrant la voie à une coopération régionale renforcée en matière de sécurité aérienne.

 
GR
 

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