Administration publique : Des manuels de procédures et un système d’évaluation pour l’amorce de la modernisation

Le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, a reçu, ce mercredi 26 mars, à Libreville, les rapports des Assises de l’administration ponctués par l’élaboration des manuels de procédures des ministères et le système d’évaluation et de notation des agents publics.

Le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, recevant les documents. © Com. Primature

En février dernier, le gouvernement de la Transition a organisé des Assises de l’Administration publique sous le thème «Une administration publique innovante pour un meilleur service public». Il était question de la réforme et la modernisation des services publics pour les rendre plus performants. Après ces assises, le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, a reçu, le 26 mars, des manuels de procédures des ministères et le système d’évaluation et de notation des agents publics. Des outils de travail, destinés à redynamiser l’ensemble de l’Administration publique.

Défiance nuisible à la réalisation des objectifs poursuivis

Procédant d’un constat établi par les autorités de la Transition sur le fonctionnement des ministères, ces instruments devraient permettre d’évaluer la gestion des ressources humaines dans les administrations publiques, ainsi que la performance de chaque département ministériel.

La rencontre du ministère de la Fonction publique s’est en effet inscrite dans la continuité de la réunion du 28 janvier dernier, au cours de laquelle le chef du gouvernement de la Transition avait lancé un avertissement ferme contre les dérives qui gangrènent l’administration publique, à savoir la corruption, les lenteurs, la bureaucratie et le mépris des règles.

Raymond Ndong Sima avait dénoncé l’inaction des inspecteurs généraux censés veiller à la régularité au sein des départements ministériels. Il leur avait donné, pour ce faire, 60 jours pour lui remettre des documents essentiels au bon fonctionnement de l’Administration.

Face à une Fonction publique souvent décriée, ces documents vont permettre la mise en œuvre des principes et des valeurs qui sont au fondement d’une bonne action publique juste et efficace. Ces outils englobent également les notions d’impartialité, de neutralité et d’objectivité de l’action publique en évitant, selon Raymond Ndong Sima que, «l’opacité des circuits ne nourrisse des soupçons de favoritisme, de corruption ou d’arbitraire et que le secret des procédures et des motifs ne crée une défiance nuisible à la réalisation des objectifs poursuivis».

Assurer et faciliter la transparence du service public 

Le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, recevant les documents. © Com. Primature

L’Administration publique amorce ainsi la marche vers sa modernisation. «Les manuels de procédures sont essentiels pour assurer une gestion administrative efficace et transparente. Ils définissent les règles, les responsabilités et les processus à suivre, garantissant ainsi l’uniformité et la conformité aux normes en vigueur», a souligné Abdu Razzaq Guy Kambogo, le Secrétaire général du gouvernement.

Il voit dans l’aboutissement de ces travaux, des propositions solides en vue de transformer durablement l’Administration publique. «Le système d’évaluation et de notation des agents publics permet de mesurer objectivement la performance des fonctionnaires, de valoriser les compétences et de motiver le personnel. Il favorise la culture du mérite, identifie les besoins en formation et contribue à une meilleure gestion des ressources humaines», a-t-il ajouté.

Pour le Premier ministre, «ces outils de gouvernance qui vont participer du droit à une bonne administration visent notamment à assurer et faciliter la transparence du service public, à renforcer la lutte contre la corruption, à favoriser l’amélioration de la performance des services à travers une information optimale des usagers et une formalisation du processus de traitement de dossier».

Enfin, ces textes permettront à chaque agent public de disposer d’un cadre précis pour accomplir ses missions et serviront de bréviaires aux chefs de services, directeurs, directeurs généraux et aux ministres d’apprécier l’efficacité et la célérité dans le traitement des dossiers.