Après des années de «pause» due à l’arrêt des recrutements dans la fonction publique, les futurs cadres de l’administration fiscale du Gabon devraient à nouveau bientôt suivre leur formation à l’École nationale des régies financières (Enaref) au Burkina Faso avec laquelle le partenariat avec la direction générale des Impôts (DGI) vient d’être relancé.

Les directeurs généraux de l’Enaref et des impôts du Gabon échangeant les parapheurs, le 5 septembre 2024. © lefaso.net

 

À l’instar de plusieurs auteurs cadres de l’administration fiscale du Gabon, il est lui-même un produit de l’École où il était inscrit en 2006. Éric Boumah, patron de la DGI, a signé, jeudi 5 septembre à Ouagadougou, la relance du partenariat avec l’Enaref. Objectif : permettre aux étudiants gabonais de suivre leur formation dans cet établissement de renommée continentale.

«Depuis 2017-2018, au Gabon, on ne recrutait plus. Ce qui fait qu’on ne formait plus. Il y a donc eu cette pause parce qu’entre 2004 et 2014, nous avons envoyé beaucoup de personnes ici. Les recrutements ont repris fin 2022-début 2023. Il était donc judicieux pour nous de reprendre attaches avec l’Enaref pour pouvoir envoyer de nouveaux auditeurs ici […] Les cadres formés ici à l’Enaref ont beaucoup donné pour les réformes de notre administration», a-t-il justifié disant avoir constaté plusieurs innovations depuis son départ. Innovations dont il ne doute pas qu’elles seront utiles à la matérialisation des ambitions des nouvelles autorités de Libreville.

«Le monde de la fiscalité bouge. Aujourd’hui, on parle beaucoup de digitalisation, de facture électronique, etc. Nous espérons que dans vos programmes, il y a même une partie réservée à ces questions. Nous sommes à la mobilisation des recettes. Et il faut mettre les bouchées doubles pour mobiliser au maximum, car nos États en ont besoin», s’est-il adressé au directeur général de l’établissement au cours de la visite qui lui a été offerte.

Pour sa part, Adama Badolo, patron des lieux, a concédé que «l’Enaref peut et doit s’adapter». Aussi, a-t-il assuré que l’école dont il a la charge revisite régulièrement ses curricula et modules de formation. «La manière de dispenser les cours évoluent également pour tenir compte des évolutions normales. Par-dessus tout, nous nous adaptons en fonction de la cible. Étant une structure à vocation générale, il faut que l’on ressente cela dans la formation», a-t-il revendiqué exprimant sa joie de voir le partenariat avec le Gabon redynamisé.

Créée en 1988, l’Enaref a aujourd’hui 36 ans. L’établissement a formé des cadres de 13 pays africains, dont certains sont devenus ministres, directeurs généraux, conseillers, ambassadeurs, etc. Pour fédérer tout ce monde, son directeur général envisage la création d’un réseau d’anciens élèves.

 
GR
 

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