Le 12 juillet, le ministère de l’Économie et des Participations a annoncé l’acquisition par l’État gabonais de 35% du capital d’Agro Business Group (ABG), ex-Siat Gabon, pour un montant de 4 milliards de francs CFA. Bouée de sauvetage pour l’entreprise qui continue de broyer du noir ? À la fin du premier trimestre de cette année, la situation financière de l’entreprise était jugée «catastrophique» avec à la clé un personnel accumulant plusieurs mois de salaires impayés. Avec ce rachat, ABG devra apurer les arriérés de salaires et améliorer les conditions de travail de ses employés.

Le 24 mai 2024, Mays Mouissi signait pour le compte de l’État gabonais, l’accord portant acquisition de 35% du capital de la société ABG. © D.R. (Illustration)

 

Le 12 juillet, le ministère de l’Économie et des Participations annonçait l’acquisition par l’État gabonais de plusieurs parts dans le capital social d’Agro Business Group (ABG), l’ex-Société d’investissement pour l’agriculture tropicale (Siat-Gabon). Le 24 mai dernier, en effet, indique l’administration, le ministre Mays Mouissi signait pour le compte de l’État gabonais l’accord portant acquisition de 35% du capital de cette société spécialisée dans le développement et la gestion de projets agro-industriels au Gabon et à l’étranger. «Par l’effet de cet accord, l’État acquiert 2 590 000 actions», a précisé le gouvernement.

L’opération, qui s’est soldée «pour un montant d’environ 4 milliards de francs CFA», permet à l’État de désigner deux administrateurs au Conseil d’administration de la société et ainsi, de participer à la gouvernance de celle-ci. Au mois de mars dernier, le personnel de cette entreprise se plaignait de mauvaises conditions de travail avec à la clé l’accumulation de plusieurs mois de salaires impayés, la situation financière de l’entreprise étant jugée catastrophique. Avec cette acquisition, indique le ministère de l’Économie et des Participations, ABG s’engage en contrepartie à maintenir et moderniser son outil de production à l’intérieur du pays, préserver environ 800 emplois directs sur les quatre sites, à savoir : Bitam, Mitzic, Nzilé et Kango.

Par l’effet de cet accord, l’entreprise se doit également d’apurer les arriérés de salaires de ses employés, tout en améliorant leurs conditions de travail. Elle doit de même accroître sa production. Cette transaction apparaît surtout pour certains comme une bouée de sauvetage pour l’entreprise. «L’acquisition par l’État de plus d’un tiers du capital social de la société ABG est une opération qui participe à la mise en œuvre d’une meilleure gouvernance économique au profit de la population», a fait savoir le ministère, selon qui «elle permet de renforcer le processus de création de richesse dans le pays et de préserver de nombreux emplois».

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Marcus Garvey dit :

    Votre article semble prêter à confusion. Il ne s’agit pas d’une acquisition, mais d’une prise de participation de l’État à hauteur de 35 % dans le capital de SIAT. En détenant 35 %, l’État devient-il actionnaire majoritaire ?

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