Abdoulaye Wade reçoit quitus du Conseil constitutionnel
Le Conseil constitutionnel du Sénégal a confirmé dans la nuit du 29 au 30 janvier la liste des candidats à la présidentielle de février prochain sur laquelle figure le président sortant, Abdoulaye Wade.
Le président sortant du Sénégal, Abdoulaye Wade vient de voir sa candidature pour la présidentielle de février 2012, confirmée par le Conseil constitutionnel. Une situation contestée qui avait provoqué des violences.
Dans son arrêté, le Conseil constitutionnel du Sénégal stipule que les requêtes présentées par des opposants pour l’annulation de la candidature de Abdoulaye Wade et celle de ce dernier contre trois de ces opposants sont « recevables », mais « non fondées ».
«Le Sénégal a honte. Le Sénégal est meurtri. Le processus de coup d’Etat constitutionnel est consommé. 52 ans de construction démocratique viennent d’être balayés», a déclaré ce matin le chanteur Youssou Ndour, dont la candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel au motif qu’il n’avait pas présenté un nombre suffisant de signatures valides pour le soutenir. Sa requête a également été jugée non fondée.
Dans une déclaration commune, le mouvement, qui regroupe les principaux candidats d’opposition à la présidentielle (M23), a appelé à « la résistance active » contre la candidature du président sortant, qualifiée de « coup d’Etat constitutionnel », affirmant que ses dirigeants et militants « sont prêts à tous les sacrifices ».
« Les paroles suffisent, nous passons aux actes », a poursuivi Thiat, rappeur du mouvement de jeunes « Y’en a marre ». Des manifestations de rue sont prévues dans la semaine.
Le Conseil constitutionnel devait se prononcer sur les recours en annulation de la candidature Wade déposés par sept candidats d’opposition qui la jugeaient non conforme à la Constitution, affirmant qu’élu en 2000, réélu en 2007, M. Wade, 85 ans, a épuisé ses deux mandats légaux.
Le camp du chef de l’Etat récuse cet argument, arguant de réformes de la Constitution en 2001 et 2008 qui lui permettraient de se représenter. Le président sortant avait également saisi le Conseil pour obtenir l’invalidation de la candidature de trois de ses opposants, d’anciens proches.
Il s’agit de deux de ses ex-Premier ministres, Macky Sall et Idrissa Seck, et de son ancien ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, auxquels il était demandé de produire un document prouvant qu’ils sont en règle avec l’administration fiscale.
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