Abandon des personnes âgées : Les parents pourraient être sanctionnées

De plus en plus abandonnées à elles-mêmes, les personnes âgées pourraient recevoir l’aide du gouvernement. Lors de la célébration en différé de la journée qui leur est dédiée, le ministre de la Santé a indiqué que des actions pourraient être menées avec le ministère de la Justice pour interpeller les familles qui abandonnent leurs vieux.

Les deux ministres à l’écoute des personnes âgées. © D.R.
Cette année, bien qu’en différé, le Gabon a célébré ses personnes âgées dans le cadre de la journée que l’Organisation des Nations unies (ONU) leur a dédié. Au Centre national de gériatrie-gérontologie (CNGG) de Melen, les ministres des Affaires sociales et de la Santé accompagnés du représentant résident de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sont allés passer du temps avec ces gens du grand-âge.
«Notre action a consisté à marquer la conscience sur l’engagement du gouvernement aux côtés de cette cible vulnérable que nous prenons en charge», a déclaré le ministre des Affaires sociales. Selon Prisca Koho Nlend qui avait avec elle des kits destinés à ces personnes âgées, le gouvernement et les populations ont intérêt à s’occuper de ces personnes, de leur bien-être pour qu’elles soient dans des conditions acceptables leur permettant d’envisager ce 3e âge comme une opportunité.
«Tout le monde n’est pas appelé à vivre jusqu’au 3e âge. C’est d’abord une grâce et si on le reconnait, nous avons la responsabilité de les accompagner comme il se doit», a déclaré le ministre des Affaires sociales. Alors que l’Afrique est présentée après l’Asie, comme le continent «où la population des personnes âgées connaîtra la plus forte croissance», au Gabon, cette population semble de plus en plus abandonnée à elle-même et vivant ainsi dans la plus grande précarité. Le pays ne compte qu’une seule gériatrie publique au sein de laquelle le soutien financier de l’État est jugé insuffisant pour la prise en charge des pensionnaires, dont la plupart ont été abandonnés par leurs parents, abandon d’ailleurs décrié par les membres du gouvernement. «La vieillesse n’est pas une maladie. Au contraire, la vieillesse c’est la sagesse, c’est l’expérience. C’est finalement, notre devenir donc il est important de pouvoir sensibiliser», a déclaré le ministre de la Santé.
«Avec le ministre des Affaires sociales, nous allons voir comment mener des actions avec le collègue du ministère de la Justice pour pouvoir interpeller ces familles qui abandonnent leurs parents qui se retrouvent dans cette situation d’abandon», a promis Guy-Patrick Obiang. Ces personnes âgées seront au centre des attentions jusqu’au 31 octobre, avec la campagne régionale sur l’âgisme. Une campagne lancée avec l’OMS et qui touche 47 pays africains pour la lutte contre les violences faites aux personnes âgées du fait de leur âge.

1 Commentaire
3e âge comme une opportunité ? Il faut être jeune et/ou stupide pour penser des choses pareilles » la vieillesse est un naufrage »
«Tout le monde n’est pas appelé à vivre jusqu’au 3e âge. C’est d’abord une grâce ?
Espérance de vie minable, absence de vision à long terme des gérants de la ripoublique, soins inexistants (un centre de gériatrie pour deux millions d’habitants et pas de projet pour en créer d’autres alors que la jeunesse en explosion à l’heure actuelle vieillira!), CNSS défaillante car fauchée après de nombreux pillages,etc…
Et en plus certains vieux se font maltraiter.