Face à l’abandon après destruction sur ordre des autorités, depuis près d’une dizaine d’années, de la construction de l’école Henry Clément, située dans le 2e arrondissement de Port-Gentil, le Mouvement gabonais pour le mieux-être interpelle le gouvernement. Il l’invite à réhabiliter cet établissement scolaire, devenu éléphant blanc, au bénéfice des parents et des élèves de cette partie de la capitale économique.

Les membres du Mouvement gabonais pour le mieux-être débroussaillant le site de l’école Henry Clément, à l’abandon. © Gabonreview

 

Sensibles à l’état de délabrement de l’école Henry Clément, les membres du Mouvement gabonais pour le mieux-être (MGME) ont récemment organisé une vaste opération retroussons-les-manches pour la salubrité de cet établissement dont les travaux, démarrés il y a près de 10 ans, sont depuis lors à l’arrêt, à la grande surprise de tous.

© Gabonreview

Pour la présidente du MGME, Michelle Rolande Delo, la présence de son association sur le site avait pour objectif d’attirer l’attention du Premier ministre sur ce cas particulier, notamment au moment où un accent particulier est mis sur l’augmentation des places dans les établissements scolaires du pays. «Cette école a été cassée sur ordre du gouvernement. Car les bâtiments ne répondaient plus, et l’État a résolu de la réhabiliter. Depuis dix ans, les travaux sont abandonnés. L’herbe a pris la place. Il y a dix-huit salles de classe prévues et pourtant on parle d’effectifs pléthoriques dans les autres écoles. Nous voulons simplement que les travaux reprennent afin de soulager les parents», a-t-elle souhaité.

Depuis la fermeture de cette école du 2e arrondissement de Port-Gentil, les parents se débrouillent comme ils peuvent pour trouver une place à leurs enfants, avec tous les risques que cela comporte pour les plus petits parcourant de longues distances.

Ce vaste arrondissement manque en effet de structures scolaires de proximité. C’est du moins ce que laisse entendre la présidente du MGME. «Cette école a sorti des cadres qui sont dans l’administration publique et privée du pays. Nous interpellons les plus hautes autorités pour que les travaux reprennent pour le bonheur de nos enfants, surtout quand on sait que les travaux sont à plus de 50 % de réalisation», a-t-elle précisé.

Les personnes, vivants aux environs de cette école envahie d’herbes, affirment que devenue éléphant blanc, elle est désormais le lieu de retrouvailles des fumeurs de cannabis et autres délinquants.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire