Aba’a Owono : «Nous n’aurons pas droit à l’erreur, au regard du rôle qui nous est dévolu par la Transition»

Cette année 2024, la mission de la Cour constitutionnelle de la transition sera non seulement d’une importance capitale, mais sa conduite sera également scrutée et passée au crible par tous les Gabonais. Son président, Dieudonné Aba’a Owono, a dit être conscient que l’institution n’aura pas droit à l’erreur dans le cadre du processus actuel.

Le président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Aba’a Owono recevant un présent de la part des juges constitutionnels pour la nouvelle année. © D.R.

À la faveur de la présentation des vœux de la juridiction et de l’administration centrale de la Cour constitutionnelle pour la nouvelle année le 18 janvier 2024, Dieudonné Aba’a Owono est revenu sur le rôle majeur que devra jouer son institution durant cette période de la transition. Ce, afin de respecter les engagements solennellement pris, devant les plus hautes instances du pays. 

«Nous n’aurons donc pas droit à l’erreur au regard du rôle qui nous est dévolu dans l’agenda de la transition. Notre institution devra se montrer à la hauteur de cette immense responsabilité devant la nation et devant l’histoire», a déclaré Dieudonné Aba’a Owondo au personnel de l’institution dont il a la charge.

Selon le gardien de la Loi, le strict respect de ces engagements conditionne en grande partie la bonne tenue de l’agenda de la transition dont la Cour constitutionnelle sera à la fois le conseil et/ou le censeur au besoin. Il a présenté à cette occasion aux juges constitutionnels les exigences liées à la bonne tenue de leur mandat. Il s’agit entre autres, de l’adaptabilité et l’arrimage absolu à la nouvelle donne politique et sociale, la loyauté, la collégialité et la solidarité dans l’exercice de leurs missions au quotidien.

C’est à la faveur du ‘’coup de la libération’’ intervenu le 30 août dernier, que le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a porté son choix sur la personne de Dieudonné Aba’a Owono pour présider aux destinées de cette haute juridiction. D’après le doyen des juges, Christian Bignoumba Fernandez, ce choix se justifie au regard de ses états de service et de son constant dynamisme.

«Nous sommes persuadés que votre système managérial nous permettra de remplir pleinement notre contrat puisqu’il est adossé à votre vivacité d’esprit, à votre comportement affable et à votre capacité d’écoute qui conjuguent avec une tolérante compréhension et un sens élevé de la famille», a indiqué Christian Bignoumba Fernandez au président Dieudonné Aba’a Owono, tout en le rassurant de leur disponibilité à l’accompagner pour le rayonnement de cette institution.