Aaron Obame Nzeng : On «attaque Olam et ne dit rien sur Siat»
Ancien magistrat à la retraite, Aaron Obame Nzeng est le président et le porte-parole du «Collectif des populations des villages du département du Ntem impactés par le projet hévéicole d’Olam Rubber». En marge de la conférence de presse qu’il a donnée à Bitam, le 18 novembre, il a répondu aux questions de Gabonreview sur l’impact social et économique du projet disputé d’hévéaculture dans le Woleu-Ntem, mais aussi sur certains acteurs de cette controverse.
Concrètement à quel niveau se situe actuellement l’avancement du projet hévéicole d’Olam Rubber dans votre localité ?
Comme vous le savez, le projet hévéicole d’Olam Rubber qui se déroule dans notre localité comporte deux volets : il y a le volet industriel et le plan social. Au niveau du volet industriel, nous constatons que la première phase qui concerne la mise en place de 500 ha a bel et bien démarré. Les pépinières sont installées, le déforestage avance et le site se dote progressivement de plusieurs infrastructures en matière de logements et de bureau.
Maintenant, en ce qui concerne le plan social qui est notre principale préoccupation, nous sommes à sa phase de démarrage. Le programme d’hydraulique villageoise a démarré mais nécessite quelques réglages. Hier nous avons lancé officiellement le programme d’éclairage public. La route Bitam-Okok–Woumou est déjà réalisée à plus de 75 %. L’embauche prioritaire est effective.
On a beaucoup parlé d’impacts environnementaux et sociaux, négatifs ou positifs, de ce projet. Que pouvez-vous dire de ces impacts ?
Effectivement, beaucoup a été dit sur ce projet. Certains commentaires ont été faits comme si nous découvrions l’hévéaculture avec l’arrivée d’Olam. L’hévéa a été présenté comme une plante «apocalyptique» qui détruit et tue tout sur son passage.
Mais comme vous pouvez le constater les populations du Ntem cohabitent avec cette culture depuis un demi-siècle, nous n’avons rien observé de tel. N’oubliez surtout pas que Siat est chez nous depuis plus de vingt ans, sans catastrophe écologique. Allez regarder nos plantations villageoises d’hévéa cette plante pousse tranquillement à côté des autres (bananier, mais, ananas, etc.).
Nous préférons nous exprimer sur le vécu. En plus là à coté de nous, au Cameroun, nous n’avons rien entendu de pareil malgré les énormes superficies que ce pays a consacrées à cette culture. N’oubliez surtout pas que bon nombre de spécialistes gabonais en hévéaculture sont originaires de notre zone et beaucoup d’entre eux sont aujourd’hui des hévéaculteurs.
Par contre ce que nous savons, dans les villages du Ntem, les planteurs villageois d’hévéa ont aujourd’hui des revenus qui se chiffrent, pour certains, à plusieurs millions de francs par mois. Les moins nantis ont au moins 500 000 francs CFA par mois. En plus les revenus de l’hévéa sont mensuels. Vous remarquerez que les hévéaculteurs financent eux-mêmes les extensions et de plus en plus de retraités se sont reconvertis en hévéaculteurs.
Vous avez récemment créé un collectif des populations des villages du département du Ntem impactés par ce projet de plantations d’hévéa. Quels sont ses objectifs et pourquoi cette association, alors qu’un collectif existait déjà qui a rédigé un mémorandum contre ce projet ?
Cinq principales missions ont été assignées au collectif à savoir : défendre prioritairement les intérêts des populations impactés ; suivre la mise en place du plan social ; représenter les populations auprès des partenaires et des autorités locales et nationales ; parler aux noms des populations impactées ; renforcer les capacités des comités de suivi.
Maintenant, en ce qui concerne le collectif auquel vous faites allusion et qui a rédigé un mémorandum, nous ne le connaissons pas. Vous savez Monsieur Jean Marc Ekoh est un homme d’un certain âge à qui nous devons un certain respect mais je suis désolé, il ne peut parler ni signer un quelconque communiqué ni déclaration au nom des populations du Ntem pour plusieurs raisons. D’abord, son village ne se trouve pas dans la zone impactée. En plus il n’est jamais venu nous voir pour parler de ce projet. Enfin il ne dispose d’aucune légitimité. Je vous rappelle que Jean Marc Ekoh est sorti de la vie publique, politique et sociale de Bitam depuis 1990. La vérité est que Monsieur Jean Marc Ekoh et son fameux comité ne représentent personne ici.
Les populations se posent aujourd’hui de plus en plus de questions sur leurs réelles motivations. La dernière tournée que les membres de ce comité ont effectuée avec les partis politiques de l’opposition nous a laissé perplexe. Les populations de Bitam qui sont très éveillées ont trouvé suspecte la démarche de ce groupe qui attaque seulement Olam et ne dit rien sur Siat qui continue à faire des extensions sans aucun plan social. Soyez rassurés, nous ne sommes pas dupes.
Il se raconte qu’un plan social alléchant a été soumis aux populations dont vous êtes les représentants. Quels sont les principaux avantages contenus dans ce plan social ?
Dans chaque village, les populations ont librement exprimé, sans aucune contrainte, leurs besoins. C’est sur la base de nos besoins que nous sommes rentrés en négociation avec le groupe Olam et l’administration au sein du Comité de pilotage.
Les trois volets qui composent le plan social à savoir l’accès aux services sociaux de base,santé, éducation, éclairage public, eau potable, aires de jeux, routes, etc., l’appui aux activités génératrices de revenus, hévéaculture villageoise, cacaoculture, caféiculture, cultures maraichères, cultures vivrières, transformation des produits alimentaire, pisciculture et élevage, et l’embauche prioritaire vont nous permettre d’améliorer le cadre de vie de nos populations, d’impulser un véritable mouvement de développement économique du département et d’éliminer le chômage et l’exode rural ici.
D’une manière générale, comment les populations accueillent-elles ce projet et qu’en escomptent-elles réellement ?
Nous avons adopté ce projet, nous l’accompagnons et notre objectif est de faire de cet important investissement le levier principal pour reposer Bitam comme un des plus grands centres économiques du Gabon et de la région des trois frontières.
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28 Commentaires
Voilà qui dit et moi qui me suis laisser dire par la société civile non impactee par le projet qu’il n’y avait personne d’averti dans ces villages. De toutes les facons ils sont nombreux et connus, ce qui dans quelques heures vont litteralement allumer ce notable l’accusant de colision avec le pouvoir. Top chrono !
Cette interview me semble pratique; les explications sont plus concrètes, associées à la démocratie villageoise, qui définit ses propres objectifs de développement durable.
Il faut donner la parole aux populations connernées, les écouter pour qu’elles expriment leurs besoins et esquissent leurs solutions; l’Etat et les associations n’étant là que pour les encadrer et défendre leurs intérêts.
Mais, il faudrait aller plus loin: le Collectif devrait se constituer en Association des populations…..
Voilà quelqu’un de vraiment responsable.
Car tous ces vautours inconscients qui surfent sur la misère des ruraux n’apportent que plus de pauvreté dans nos zones rurales. Hélas!
Comme si on découvrait l’hévéa aujourd’hui! Siat, en effet, est un flagrant témoignage, qui n’intéresse étrangement pas ceux qui se prennent pour les champions des intérêts des populations.
Pour moi quoi …
tiens tiens tiens… qui avait dit il y a quelques mois que la perception d’Olam différait selon qu’on soit à Libreville ou sur le terrain? Que n’avais je alors entendu !
….cette interview à le mérite de clarifier certains choses, mais l’usage du terme « plan social » me paraît bien maladroit et ne rend nullement compte du contenu de cette notion…en droit du travail.
Vivement qu’on arrête avec cette culture du « perroquetage »….elle à déja fait tant de dégats dans nos esprits et notre quotidien avec.
Voici qui clarifie définitivement la situation. En effet, il y a des vautours qui sont contre le développement du Gabon et en particulier contre la mise en oeuvre du PSGE, mais au profit de qui, ou de quoi?
Franchement, je salue la responsabilité des populations du Ntem, qui elles même constatent déjà l’évolution de leurs revenus!!…Laissez nous avancer!!!
Ah ça ! C’est vrai que les mots n’ont pas tout à fait le même sens ici qu’ailleurs… mais bon, on se comprend quand même, nous 🙂
Les français nous ont laissé leur langue, on se l’approprie un peu 😉
Pourquoi refaire surface avec ce dossier quand on sait que rien n’arretera olam quelque soit le niveau de revendication.
Ce dossier sent la politique a fond la caisse.
Nous savons tous que selon qu’on soit pro ou anti ABO nos intervention irons pour ou contre ce projet.
Les populations ne refusent pas le projet mes freres?, le ntem plante cette culture depuis un demi siecle ce vrai. Mais la question qu’il faut se poser est celle de savoire si les planteurs villageois utilisent le meme niveau de pesticides qu’une multinationale comme olam au vue de l’etat dans lequel olam a laissé des forets en malaisie et au philippines.
Ne parlons pas comme si nous ignorons de quoi sont capables les multinationales pour demontrer que leurs actes respectent l’envoronnement.
Ce sont les multinationales et lobbie du tabac qui refusent que le tabac tue.
Ce sont les lobbies OGM qui ont refusé la decouverte sur les effets ogm chez l’homme.
Ce sont les lobbies de l’armement qui ont trompé le monde en disant que l’irak detenait des armes de destruction massives.
Pour ce qui est de siat, nous remarquons tous que cette entité n’implante pas ces champs dans des zones habités mais va tres loin et ce sont les populations qui suivent le projet. Ce fut le cas de makouké avec le palmier à huile qui est à des dizaines de kilimetres de lambarené. Bref ce type à un discours proche de celui de methogo.
ce sont de tres bonnes questions. C’est pour surveiller cela que nous avons besoin d’ONG intègres. Esperons que quelqu’un reprenne la place laissée libre par Marc Ona, parti valoriser son prix Goldman dans des combatrs politiques douteux… ou que lui même reviendra à ce qui faisait sa gloire et son honneur.
Et vos ONG kounabelistes? Elles ne sont donc pas intègres?
Les choses sont entrain de rentrer dans l’ordre… Ou est Marc Ona Essangui? Qu’il vienne contredire ce que ce sage et cultivé villageois a dit…LOL
Nul besoin de déranger Marc Ona pour si peu. Ce projet les populations n’en veulent pas et continuent à le dire à qui veut l’entendre. Minvoul fait blocus total, A Bitam la majorité de la population n’en veut pas. Il se trouve quelques individus qui viennent dire que ce projet soit viable et vous vous jetez sur cet os, prouvant la famine d’esprit qui taraude votre camp.
Celui que vous appelez « sage » ne défend que ses intérêts, pas ceux du reste de la population. D’autres, comme Ondo Methogo, qui ne sont que les porte-paroles d’Olam et du pouvoir, l’ont fait bien avant lui.
Nous, on attend qu’on nous dise enfin quelle est la teneur du contrat Gabon-Olam.
Mais franchement on aime les blagues dans ce pays. Les arguments de monsieur Aaron Obame Nzeng sont discutables sur plusieurs points. Je n’en retiendrais que 3.
1- S’il y a quelqu’un qui connait bien l’histoire de l’agriculture au Gabon et de l’hévéa en particulier c’est bien Jean Marc Eko qui était dans le gouvernement de Léon Mba quand les décisions stratégiques de l’expansion de la culture cacao-café furent prises et connurent un grand succès. Dire aujourd’hui que Jean Marc Eko n’a pas voix au chapitre au Woleu-Ntem et au Gabon, en termes d’agriculture est une hérésie!
2- On ne peut pas comparer les exploitations d’hévéa de Siat à celle que se propose de faire Olam. Les exploitations d’hévéa de Siat à Bitam ne couvrent que 2094 hectares; celles de Mitzic 5029 hectares et celle de Kango 2089 hectares. Ce sont donc des exploitations modestes comparées aux 50000 hectares que se propose d’exploiter Olam dans le Woleu-Ntem, soit plus de 20 fois la taille de l’exploitation de Siat à Bitam. Monsieur Aaron Obame Nzeng devrait savoir que plus la superficie exploitée est grande, plus l’impact environnemental est significatif. Il n’est donc pas surprenant que les petites exploitations domestiques de 50 arbres n’auront pas d’impact, mais une énorme exploitation de 10 milllions d’arbres comme se propose de le faire Olam aura un effet dévastateur sur notre écologie.
3- Ce ne sont pas les ONG gabonaises qui disent que l’hévéa est nocif; ce sont les études scientifiques émanant des plus grandes universités de ce monde et publiées dans les revues scientifiques les plus prestigieuses. Des études faites en Cote d’Ivoire et au Liberia où il existe de grandes plantations d’hévéas le démontrent sur le terrain.
N’importe quoi! Et les immenses superficies du Cameroun quel est leur impact environnemental et pourquoi n’en parle t-on pas? De plus, lorsqu’une culture est néfaste sur le plan environnemental concernant l’appauvrissement des sols ou d’autres conséquences écologiques, on a pas besoin d’énormes superficies pour que les dommages soient visibles! Vous croyez vraiment qu’une superficie de 5000 ha est petite pour vérifier l’impact d’une culture? Comment font-ils pour expérimenter si tel ou tel culture est néfaste ou pas, vous pensez qu’ils ont besoin de 50.000 ha pour ça?
Quant aux fameuse études, je vous défient de les publiés! Le PM a également présenté des résultats d’études qui démontraient que l’hévéa n’était pas du tout dangereux. Ces études ont été faites avec la participation de la FAO!.
La seule plante qui inter agis avec l’hévéa, c’est le manioc qui lui transmet une maladie par les racines, c’est donc au détriment de l’hévéa! C’est pour cette raison que depuis des années qu’on cultive cette culture au Gabon, il n’y a aucun problème.
Mais comme vous vous faites spécialistes de la désinformation et de la distraction continuer, le Gabon vous regarde et au moment venu, le peuple Gabonais, notamment celui du Ntem qui profite de cette culture appréciera!.
On se demande vraiment ce qui passé par la tête des gabonais qui aiment dire n’importe quoi sans se documenter. Vous parlez des grandes surfaces plantées au Cameroun, mais vous n’y savez rien car si vous consulter la presse spécialisée, vous apprendrez que selon la Revue Générale des Caoutchoucs et Plastiques, 60 (635) : 47-49., la surface d’hévéa plantée au Cameroun est de 34954 ha dont 16094 ha seulement est en production. Ce qui est pratiquement le quart de ce que veut faire Olam dans le Woleu Ntem. En plus, ces 16094 ha sont divisees en exploitations plus modestes dont 4 principales et d’autres artisanale. Donc cher monsieur, quand vous reviendrez parler des grandes surfaces du Cameroun, prenez la peine de vous documenter en consequence.
Concernant, les publications qui démontre la nocivité de l’hévéa, je pense que soit vous blaguez en posant cette question soit vous ne suivez pas ce débat car il y a eu une réunion entre Raymond Ndong Sima et les acteurs pro et contre l’hévéaculture au Gabon et cette réunion a été l’occasion pour les uns et les autres de présenter les évidences sur les effets de l’hévéa sur l’environnement. La présentation du groupe contre l’hévéaculture a été si convaincante que Raymond Ndong Sima a demandé d’ajourner les discussions à une date ultérieure pour rassembler d’autres études. Même si après il a essayé de cour circuiter ses propres promesses. Tout ceci a été largement diffusé dans la presse indépendante du Gabon et sur les réseaux sociaux. Gabonews que vous n’accuserez pas de faire le jeu de l’opposition en a fait largement écho. Si vous voulez lire quelques études et bien en voici les références:
Science Magazine, 22 May 2009: pp. 1024-1025. The Rubber Juggernaut. Alan D. Ziegler, Jefferson M. Fox and Jianchu Xu
Rubber Plantations May Have Devastating Environmental Effects in the Uplands of Mainland Southeast Asia, Scientists Warn (http://www.eastwestcenter.org)
Cultivez vous, ça change du kounabelisme!
Chers lecteurs, les choses ne sont plus roses dans le petit royaume d’Olam, cette multinationale qu’Ali Bongo présente au peuple gabonais comme la solution à ses problèmes. Selon le fondateur d’une firme de recherche financière américaine, Muddy Waters LCC, Carson Block, la firme Singapourienne d’agrobusiness pourrait s’effondrer en raison de sa lourde dette et d’autres facteurs. Ce son de cloche a sonné l’alarme initiale il y a une semaine. Le cours en bourse d’Olam a alors chuté et la société Singapourienne a menacé d’intenter des poursuites contre Muddy Waters LCC pour diffamation.
Ce mardi, au lieu de reculer après la menace d’une action en justice par Olam, Muddy Waters a été encore plus catégorique sur la situation désastreuse d’Olam, en publiant un nouveau rapport relayé par Bloomberg et le Times de Londres, où il est répété qu’Olam présente un risque élevé d’échec et d’effondrement en raison de la comptabilité «irrégulière» et de possibles «fautes significatives» dans le traitement d’une série d’acquisitions. Plus accablant, Muddy Waters en est maintenant à comparer le sort d’Olam à la chute du géant américain de l’énergie Enron, parce que les deux entreprises ont des pratiques comptables similaires. En raison de ces révélations la valeur boursière d’Olam continue à décliner et au moment où ce billet est rédigé, ce cours est maintenant de 1,65 $ l’action.
La presse financière décrit cette affaire comme étant la plus grande crise qu’Olam a connue en ses 22 ans d’existence. L’allégation centrale contre Olam est qu’elle compte fréquemment comme recettes, des transactions connues sous les appellations d’acquisition négatives et gains biologiques, pour gonfler ses bénéfices. En d’autres termes, Olam déclare sur le papier des recettes financières inexistantes et présente des chiffres fictifs dans ses bilans. La comparaison que Muddy Waters fait entre Olam et Enron est due au fait que les deux sociétés ont fait un usage significatif de gains comptables hors trésorerie qui transforment les bénéfices théoriques futurs en gains réalisés actuels. Le rapport de Muddy Waters affirme qu’Olam a indiqué que d’ici la fin de 2012, elle aurait gagné 1,1 milliard de dollars singapourien en espèces, mais en réalité, ce montant était trompeur parce qu’Olam n’en aurait en fait qu’environ seulement la moitié de ce chiffre. Le problème est que c’est avec ces faux chiffres qu’Olam emprunte aux banques et attire les investisseurs.
Pourquoi cette affaire en plein développement est-elle importante pour le Gabon? Eh bien parce qu’Olam est en train de jouer un rôle très important dans l’économie gabonaise et ce rôle est prévu de s’accroitre dans l’avenir. Ali Bongo a attribué à Olam des contrats au contenus secrets, pour conceptualiser, construire et gérer la Zone Industrielle de Nkok, pour s’accaparer de dizaines de milliers d’hectares de terres arables Gabonaises et les transformer en plantations de palmiers à huile et d’hévéas; mais plus important et plus criminel encore, Olam a été autorisée par Ali Bongo, à emprunter de l’argent en utilisant l’état gabonais en garanti. En Juillet 2012 par exemple, il a été annoncé qu’un financement avait été accordé à Olam par plusieurs banques africaines pour ses plantations de palmiers à huile au Gabon. Ce prêt était d’un montant de 228 millions de dollars soit 114 milliards de francs CFA. Ce prêt était garanti par l’Etat gabonais, ce qui signifie que si Olam ne paie pas, le Gabon sera responsable du remboursement du prêt. Ce fait est particulièrement inquiétant pour ce blog, parce que Muddy Waters vient d’annoncer qu’elle a engagée des enquêteurs pour écumer les opérations d’Olam dans de nombreux pays à travers le monde. Cette firme a déclaré avoir embauché des experts en comptabilité, en droit et finance international. Muddy Waters a déjà annoncé avoir découvert des activités suspectes par Olam au Nigeria et en Californie.
Compte tenu de cette situation, ce blog aimerait suggérer à la société civile libre gabonaise de s’intéresser à ce que fait Muddy Waters et demander à Olam et au gouvernement gabonais de rendre public le contenu de leur contrat secret, afin qu’il puisse être examiné par des spécialistes reconnus. A cause des forts soupçons pesants sur Olam comme étant une société dans le moule d’Enron, le public gabonais doit savoir avec qui son gouvernement travaille. Si Olam venait à s’effondrer, combien le trésor gabonais va-t-il perdre, compte tenu des investissements directs fait par l’état gabonais dans les activités d’Olam et les nombreux prêts pris par Olam avec le Gabon en garanti? Ces questions méritent une réponse claire.
Chers internautes,
Pour votre complète information, vous pouvez trouver la réponse argumentée d’Olam suite à la publication du rapport Muddy Waters sur le site web de la société : http://olamonline.com/olam-dismisses-muddy-waters-findings
Par ailleurs, nous souhaitons préciser que pour mener à bien l’ensemble de ses projets, Olam entend investir au Gabon 2,5 milliards de dollars US. Jusqu’alors, la société a observé cet engagement à travers les emprunts bancaires qu’elle a récemment contractés et pour lesquels la maison mère a toujours apporté une garantie à première demande. Cela signifie que la garantie des emprunts est donnée à 100% par Olam, la République Gabonaise n’est donc pas responsable du remboursement du prêt.
A ce jour, Olam a déjà investi sur fonds propres 216 milliards de FCFA au Gabon. De plus, les projets des clients de la Zone Economique Spéciale de Nkok devraient représenter 1,7 milliard de dollars d’Investissements directs Etrangers. Enfin, depuis 18 mois, les activités d’Olam Gabon ont généré 3 000 emplois pour les gabonais.
Cordialement.
Voici ce qui est plus claire,nous n’avons pas besoin de Marc Ona pour être plus claire que le site http://gabonenervant.blogspot.com/ qui nous explique mieux le projet d’OLAM car le problème n’est pas une guerre entre Siat et Olam, le problème ce qu’on a promis quoi aux populations,des pompes publiques , ou est ce plan d’action,car on sait très bien que lorsqu’une firme s’installe avec des promesses lorsque celles ci ne sont pas tenues,les populations n’ont que des yeux pour pleurer,et les exemples sont patents au Gabon.
Les opposants ont tout simplement peur que ce projet d’envergure n’entraîne une amélioration à terme des conditions de vie des populations de la région qui, le moment venu, pourraient être reconnaissantes envers le pouvoir, c’est tout; le reste c’est de l’habillage.
Le député PDG de Minvoul qui s’oppose au projet, Bertrand Zibi, est lui aussi opposant?
contrairement à vous, je ne vois pas les choses de cette façons. ce n’est pas un problème de reconnaissance à long terme ou pas, ni d’un problème de volonté des opposants ou pas. les actions de l’état n’engagent pas seulement l’état lui-même, mais tout le peuple gabonais, notamment les populations qui vivent à proximité du site et dont le développement devrait à long terme permettre à la population autochtone d’améliorer ses conditions de vie. les actions du gouvernements sont critiqués lorsque cela piétine ou menace de toute manière que ce soit l’environnement ou la sécurité de nos ressources naturelles. le développement est une bonne chose pour ceux qui en bénéficie mais nous savons aussi qu’uncune multinationale ne propose rien sans rien et devons nous nous réjouir de la proportionnalité des hectares raquis pour ce projet sachant quel impact cela poura avoir sur l’environnement?
quelques fois il est bon de se soucier de notre terre au détriment du ventre plein quoi…makaya.
Vous appelez ce type là sage, êtes-vous serieux? Disons, celui qui pense que telle ou telle personne ne doit pas intervenir dans un programme de société qui touche toute la localité environnante, sous pretexte qu’elle n’ appartient pas aux villages ou contrée initiateur de ce programme, est selon vous, un sage. Ben, on peut toutefois comprendre l’ignorance des uns et d’autres.
Même avec une vague argutie dont fait témoignage nombre ici, allant même de battre en brèche les revues des grandes études ecologiques et environnementales concernant l’impact sur la production de l’éhéculture à grande échelle ( 50000 ha ), et les évidences des pays tels que le Vietnam, le Liberia ect..
Encore faut-il le dire, il y’a un enorme fossé entre le nombre 5000 et 50000, tel s’expliquait comme une puissance électrique de 110 vs 220, l’effect n’est pas le même.
Par alleurs, la société Olam, qui dans un premier temps se voit exonérer la quasi-totalité de la fiscalité, semble ne pas être la première société à faire les promesses de dévéloppement dans nos localités. L’hévégab de Bitam et Mintzic ont aussi joué leur cartes, mais quel impact socioéconomique avions-nous dans ces deux villes ?
Pour revenir à ce que disait Luc lemaire la dernière fois, la surpromesse des multinationales aujourd’hui est un poison, ou encore un crime économique tant bien qu’un obstacle dans les pays en voie de devéloppement dans la mesure que certaines » firms » telles qu’Olam trouvent toujours des astuces pour corrompre les direngents potentats à l’image d’ Ali Bongo & Co et que ces derniers négligent toujours l’externalisation.
En plus du fait que l’hévéa soit une source de revenu conséquente , si l’on s’en tient aux dires de ce sage, ses effets environnementaux restent également positifs, car étant un arbre, il favorise le recyclage de l’eau. Pour l’instant, aucune étude ne prouve de son impact négatif sur l’environnement.
En revanche, on peut trouver à dire sur la production de l’huile de palme, qui se fait dans l’indifférence totale de nos ONG.
….Vous aussi, vous n’avez donc pas lu tout ce qui précède votre post….c’est dingue ça!!!!
Désormais la »sagesse » se mesure par l’approbation du dangereux projet Olam?
Ce projet n’apportera rien de bon dans le Woleu-Ntem,bien au contraire,les populations de cette région du Gabon ont beaucoup plus à perdre qu’à gagner.Prenons par exemple le cas de la Côte D’Ivoire,un pays que je connais bien,labàs,l’hévéa n’a jamais fait la fortune de qui que ce soit,le Cacao oui.J’ai visité la région de l’ouest Ivoirien,je n’ai pas vu une seule plantation d’hévéa.Alors,chers amis,taisons-nous,lorsque le sujet n’est pas à notre portée.Merci.
Joukov arrete ton betisier la comment peux tu dire KOLAM napporte rien dans le Woleu Ntem??? Olam est en train de se diversifie dans le Gabon et surtout dans le Nord du Gabon car le lieu ou se trouve des terres arrables. Alors si si vous navez aucune connaissance de la chose il faut vous renseigner sil vous plait.