Dissolution des filiales de GOC : L’Onep propose un plan social de 2,5 milliards de FCFA
L’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) va prendre part au rendez-vous, prévu ce 9 novembre, sur le sort des employés des filiales dissoutes de Gabon oil company, plus précisément Gabon Oil Marketing (GOM), Gabon Oil Logistique & Services (GLS) et Gabon Engineering & Construction (GEC). Le syndicat va notamment défendre un plan social de 2,5 milliards de francs CFA au bénéfice des anciens salariés de ces entreprises dissoutes en juillet-août 2020. Les dégâts «de la bande à Brice Laccruche Alihanga».
Trois mois après la dissolution de Gabon Oil Marketing (GOM), Gabon Oil Logistique & Services (GLS) et Gabon Engineering & Construction (GEC), l’avenir des ex-salariés de ces sociétés s’annonce résolument sombre. Soucieux du sort de ces derniers, le secrétaire général de l’Organisation des employés du pétrole (Onep) est monté à Libreville dans le cadre d’un rendez-vous fixé ce 9 novembre, et portant sur la situation des anciens employés des filiales de Gabon Oil Company (GOC).
Sylvain Mayabi Binet devrait notamment discuter, avec ses interlocuteurs, d’une proposition d’accompagnement exceptionnel de l’Onep au bénéfice des employés concernés. «Le coût global de cette proposition de plan social (droits légaux compris) avoisine les 2,5 milliards de francs CFA. Ce nous parait raisonnable au regard de ce qu’a représenté la GOM dans ce pays et de ce qu’elle représente encore. Et l’Onep est prête à en discuter», a confié le leader du puissant syndicat.
Des bonus de performance à plus de 100 millions de francs CFA
Refusant de trinquer pour l’incurie de leurs anciens dirigeants, les employés de Gabon Oil Marketing déplorent, dans une lettre au ministre du Pétrole datée du 5 novembre dernier, d’avoir à subir «les conséquences de multiples détournements et d’une mauvaise gestion du management précédent où le Top Management n’avait aucune politique sociale envers ses employés. Lorsqu’ils s’octroyaient des bonus de performance à plus de 100 Millions, nous avions droit à 1 mois de salaire en plus, lorsqu’ils s’octroyaient des véhicules de fonction, certains, leur 2ème depuis qu’ils sont Directeurs (Car Plan) on se serrait dans 2 bus de transport d’une dizaine de places chacun pour une centaine d’employés (GOC, GOM, GLS, GEC, GABOIL), lorsqu’ils s’octroyaient des augmentations de salaires en 2020, nous réclamions une grille salariale équitable depuis 2017.»
Selon les ex-employés de sociétés dissoutes, l’actuel plan social ne prend pas en compte les travailleurs en Contrat à durée déterminée (CDD) et en contrat d’apprentissage. Plus grave, la GOC a lancé une campagne de recrutement il y a deux mois. Sur une quarantaine de profils recherchés, aucun des ex-employés de la GOM, GLS et GEC n’a été retenu pour réintégrer la GOC. «C’est indignant», se sont désolés lesdits employés, le 5 novembre, dans une demande d’arbitrage adressée au ministre de tutelle.
GOM, plus de 40 familles gabonaises dans le chômage et la précarité
Dans la lettre sus citée au ministre du Pétrole, les employés lésés rappellent : «dans son discours du 16 Août 2020, le Chef de l’État son Excellence Ali Bongo Ondimba a instruit Madame le Premier Ministre de mettre en œuvre des réformes économiques et sociales afin de réduire le chômage et la précarité car l’Emploi est une préoccupation majeure de son Projet de Société. Dans quelques semaines nous serons 40 Familles Gabonaises dans le chômage et la précarité.»
Quelle sera donc l’issue de la rencontre de ce 9 novembre entre l’Onep et les décideurs ? En tout cas, Sylvain Mayabi Binet a promis que l’Onep va se battre pour que les ex-employés des sociétés dissoutes soient «bien accompagnés socialement», rappelant que ce plan social est «la conséquence des grands détournements de plus de 85 milliards de francs CFA à la GOM par la bande à Brice Laccruche Alihanga».
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