Après le dernier essai au résultat mitigé de 2014, le Gabon qui envisage de procurer une carte professionnelle à chacun des commerçants exerçant sur le territoire national ne parvient pas à matérialiser son projet, au point de susciter l’impatience des syndicalistes de la direction générale du Commerce (DGC) qui la présentent comme un outil essentiel pour leurs statiques.

La résurrection de la carte du commerçant et de l’entreprenant reste attendue par les opérateurs économiques. © D.R.

 

Annoncée plus d’une fois après le dernier essai de 2014 ayant permis à plusieurs centaines d’opérateurs économiques de bénéficier d’un document officiel reconnaissant leur activité, l’attribution de nouvelles cartes professionnelles pour les commerçants tarde à se matérialiser. Six ans après le passage de Gabriel Tchango à la tête du ministère en charge du Commerce, les syndicats de la DGC ne cachent plus leur impatience.

La semaine dernière, les leaders syndicaux ont d’ailleurs exprimé leur préoccupation au ministre Hugues Mbadinga Madiya qui les a assurés que le projet n’avait pas été abandonné. Mieux, celui-ci serait actuellement sur la table du gouvernement, ce qui laisse entendre qu’un nouveau recensement pourrait bientôt être lancé à Libreville et à l’intérieur du pays, tout en tenant compte des mesures gouvernementales liées à la lutte contre le Covid-19.

«Nous ne comprenons pas pourquoi la mise à disposition de cet outil pourtant inscrite dans la Loi des finances rectificative de 2020 au profit des commerçants et entreprenants n’a pas été suivie d’effet jusque-là», s’est plaint Saint Roland Mba, président de syndicat à la DGC, qui n’a pas manqué de féliciter le ministre de tutelle pour sa disposition à maintenir le dialogue social.

À la DGC, l’on assure que la carte professionnelle du commerçant est importante, aussi bien pour les opérateurs économiques exerçant sur le territoire national que pour l’administration du Commerce. Ce document, précise le leader syndical, permet au pays d’avoir des statistiques sur l’activité commerciale dans chacune des villes du Gabon ainsi que les habitudes alimentaires des populations, tout comme il permet d’identifier clairement les opérateurs économiques disséminés dans les 9 provinces du pays.

En janvier dernier, le gouvernement avait indiqué que cette «innovation [sera] profitable pour les finances publiques». L’objectif étant en effet de «réguler le secteur informel» et de «produire des statistiques commerciales fiables, localiser les opérateurs économiques et faciliter l’urbanisme commercial».

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire