L’Union africaine (UA) a décidé, le 24 octobre 2012, de réintégrer le Mali en son sein, après l’avoir suspendu durant sept mois de la participation aux activités de l’institution en raison d’un coup d’État qui avait renversé le président Amadou Toumani Touré, le 22 mars.

La chef de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, serre la main du président Traoré du Mali Dioncounda avant une réunion internationale de haut niveau à Bamako le 19 octobre - © AFP / Habibou Kouyaté

Dans sa logique de normalisation de la situation institutionnelle du Mali, plongé dans le chaos sécuritaire et politique à la suite du putsch du 22 mars 2012 qui a également précipité la chute du nord de ce pays aux mains de groupes armés islamistes emmenés par Al-Qaida au Maghreb islamique, le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a décidé de réintégrer ce pays en son sein.

«Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine décide de lever la suspension de la participation du Mali aux activités de l’UA», a déclaré le commissaire de l’UA à la paix et à la sécurité, Ramtane Lamamra, à l’issue d’une réunion à Addis-Abeba, siège de l’organisation continentale.

Cette décision qui intervient comme un nouveau signal de solidarité envers le gouvernement de transition de Bamako dirigé par le Premier ministre Cheikh Modibo Diarra, pendant que se profile une intervention militaire dans le Nord du pays, est marquée par l’accord de l’UA pour un plan afin de rétablir «l’autorité de l’État dans le Nord du pays». L’organisation panafricaine a également appelé à la tenue d’élections dans le pays au premier trimestre 2013.

Cette résolution de l’UA qui vise à restaurer l’autorité de l’État  malien fait suite à une série d’actions engagées en faveur de ce pays d’Afrique de l’ouest. À savoir, une résolution de l’ONU du 12 octobre validant le déploiement d’une force militaire dans le nord, sous l’autorité malienne et ouest-africaine, et le 19, une réunion tenue à Bamako, avec la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et l’UA pour mettre en forme le dispositif.

La reconquête du Nord du Mali n’a, pour l’heure, pas dépassé le stade de la planification théorique. Si le président du Mali par intérim, Dioncounda Traoré, plaide pour la libération du Nord-Mali par «la négociation ou par la force», l’ONU attend quant à elle le plan d’intervention militaire de la Cédéao prévu pour fin novembre, selon la résolution 2071 adoptée le 12 octobre dernier. Cette résolution donne 45 jours aux pays africains pour proposer un plan d’intervention militaire dans la région.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Ntshouba Longo dit :

    L’Union Africaine reste toujours dans sa létargie légendaire. L’Union Africaine est un géant aux pieds d’argile. Maintenant que Khadafi n’est plus, elle est l’ombre d’elle-même. Sic !

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