A la faveur de la clôture de la conférence épiscopale des évêques du Gabon, le 4 octobre à Oyem, Mgr Jean-Vincent Ondo a appelé ses confrères dans l’épiscopat à quitter la peur et à renoncer à la corruption afin de dire haut et intelligible voix ce que l’Église doit dire.

La fermeture des églises ne se justifie plus, selon le Mgr Jean-Vincent Ondo. © D.R.

 

Au cours de l’homélie de la messe de clôture de la session extraordinaire de la conférence épiscopale du Gabon, le 4 octobre dernier, le Vice-président de la conférence épiscopale du Gabon, Mgr Jean-Vincent Ondo Eyene, a rappelé à ses confrères dans l’épiscopat, au peuple de Dieu, et aux gouvernants, le plan de Dieu pour son peuple qui est celui de la vie et non de la mort.

Pour l’Evêque d’Oyem, si hier la fermeture des églises se justifiait, aujourd’hui elle ne se justifie plus au regard de ce que nous observons chez nous et autour de nous. «La fermeture des églises est pour un temps, mais la fermeture du paradis, c’est pour une éternité. Essayons de trouver une solution rapide permettant au peuple de vivre sa foi en toute sérénité et en toute quiétude», a-t-il déclaré,  invitant ses confrères à ne pas se laisser habiter par la peur face aux défis de ce monde.

«Chers confrères dans l’épiscopat, évitons le silence complice. Il vaut mieux mourir martyr que de laisser Dieu se faire insulter. Je nous le redis, quittons la peur ! Il vaut mieux mourir martyr que de se laisser corrompre. Ce que l’Église doit dire à haute et intelligible voix ne se dit plus à cause de la peur. Mais je nous le redis, ce que nous sommes, ils ne le sont pas. Ce que nous avons, ils ne l’ont pas. Nous savons en qui nous avons mis notre confiance. Un évêque reste un serviteur de Dieu. Il ne doit pas se laisser berner par le pouvoir. Que nous soyons en service ou retraités, nous restons évêques et donc au service de Dieu et de l’Église. Faisons le travail qui nous a été confié», a-t-il martelé.

La gestion de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 par le gouvernement aurait servi de prétexte, assurent certaines sources, pour ballonner les prêcheurs de la bonne nouvelle et de la vérité,  maintenir  ainsi le peuple de Dieu dans la peur et la crainte. Pendant ce temps, les pouvoirs d’argent s’émancipent : les marchés, les supermarchés, toutes les grandes surfaces, les écoles conventionnées qui pourtant favorisent le rassemblement de personnes sont ouvertes.

«Tous ceux qui militent en tant que personne humaine ou institution pour la fermeture des églises et des lieux de culte, tu les connais tous Seigneur, touche leurs cœurs, afin qu’ils comprennent qu’œuvrer contre Dieu n’apporte rien sinon la mort éternelle et qu’ils n’oublient jamais que le souffle de vie, c’est toi seul qui le détiens. Fait leur comprendre qu’un être humain ne peut jamais lutter contre Dieu, le faire c’est se détruire soi-même», a demandé Jean Vincent Ondo Eyene, au Seigneur.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Le monseigneur d’Oyem Jean Vincent Ondo a raison. Enfin les chrétiens se réveillent. Merci mes frères chrétiens. Maintenant, c’est aussi à nous, Bwitistes, d’ouvrir nos temples. Que l’état usurpateur nous laisse en paix. Contentez vous de préparer vos tricheries de 2023, mais laissez-nous prier notre Dieu. A Ntare Nzame!!! Quel gouvernement de voyous. Pitié!!!

  2. diogene dit :

    Peut-on servir dieu et son roi ?

    Non, bien sur !

    La fermeture des lieux de culte, car ces mesures concernent tous les cultes y compris les cultes politiciens, mais aussi les lieux de rassemblement sociaux : marchés, écoles , terrains de sport, etc… ne se justifie que par l’extrême faiblesse du pouvoir et de son légume en chef, mais aussi l’impéritie des institutions, le chaos permanent de la société travaillée par la corruption systémique et systématique.
    Les prélats qui se prélassaient dans les palais du roi, lui doivent leur pitance et leur existence, comme ils sont ingrats.

    Là où une tête, deux têtes …Pourquoi insister afin de manipuler les foules ?

Poster un commentaire