Collaboratrice d’Omar Bongo pendant plusieurs décennies, plusieurs fois ministre, Secrétaire générale de la présidence de la République, Laure Olga Gondjout a rompu le silence depuis Abidjan où elle réside désormais. «Instants de vie, Omar Bongo, les miens et le monde», c’est le livre biographique, livre témoignage, consacré à l’ancien président de la République gabonaise, qu’elle a présenté et dédicacé, le 2 octobre, à Abidjan, devant une belle brochette d’invités.

Laure Olga Gondjout présentant son livre, le 2 octobre 2020, à Abidjan. © D.R.

 

Le monde de la littérature s’est enrichi, le 2 octobre, d’un nouvel opus assurément fort attendu, depuis son annonce, par les férus de lecture. Il s’agit de «Instants de vie, Omar Bongo, les miens et le monde» de Laure Olga Gondjout, proche collaboratrice de l’ancien chef de l’Etat gabonais, Omar Bongo Ondimba.

A travers 242 pages reparties en 17 chapitres et publié aux éditions Tabala, elle témoignage de sa vie, depuis son enfance, marquée par divers événements aussi bien heureux que tragiques, sa rencontre avec Omar Bongo, et ce qu’a été, pour elle, cette illustre personnalité : «un monsieur humble, respectueux de son prochain, coquin, sensible, séducteur, généreux, malin et patriote africaniste».

Donner sa part de vérité et faire un clin d’œil à l’histoire

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Par ce livre témoignage préfacé par l’ancien président sénégalais, Abdou Diouf, et la journaliste camerounaise Denise Epoté, Laure Olga Gondjout assure vouloir donner sa part de vérité sur ce qu’elle a vécu et ce qu’elle en a tiré comme «leçon de vie aux côtés de ce grand homme et tant d’autres». Pour elle, Omar Bongo a «laissé l’encre indélébile de son passage à la tête du Gabon et a contribué à forger la femme politique» qu’elle est devenue. «En écrivant, j’ai voulu honorer la mémoire de mes parents et celle de celui qui a été, les années durant, mon patron», a-t-elle déclaré, ajoutant que «ce livre est née comme un clin d’œil à l’histoire».

Sous le format d’une conversation avec la journaliste Djeynab Hane-Diallo, l’ancien Secrétaire général de la présidence de la République a répondu à 114 questions. Elle laisse entendre qu’elle a «voulu convoquer la mémoire d’Omar Bongo Ondimba au moment où au Gabon et ailleurs, beaucoup trop de gens oublient trop vite les leçons de vie, de paix et parfois de gouvernance qu’il a pu nous donner. Même si tout le monde ne peut pas tout partager avec lui, je n’ignore pas les critiques nombreuses dont il a pu et continue d’être l’objet. Certes, elles peuvent être fondées, d’autres moins, mais ce n’est pas mon propos».

Tirer des leçons pour l’avenir

Affirmant qu’Omar Bongo lui a appris des choses, notamment à se conforter et à se confronter à tant de moments et à tant de personnes, l’auteure indique qu’à ses côtés, elle a «appris notamment sur l’humain, sur la gouvernance des hommes et des femmes, sur la gestion de la cité, sur les relations internationales».

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A travers ces «Instants de vie, Omar Bongo, les miens et le monde», l’ancienne ministre des Affaires étrangères estime avoir voulu aussi «modestement témoigner de ces histoires qui ont mêlé de grands hommes dont Omar Bongo» qu’elle a bien connu «et tant d’autres comme Nelson Mandela, Abdou Diouf, Alassane Ouattara…». Mieux, elle dit vouloir s’adresser «aux Africains et aux amis de notre continent, mais aussi particulièrement au Gabon et aux Gabonais dont notre situation actuelle ne semble susciter, pour les autres, qu’indifférence et désintérêt».

«En pareille circonstance, pour un pays ami et frère, le président Omar Bongo Ondimba aurait pris son bâton de pèlerin pour agir dans le sens de la prévention ou de la résolution du conflit», a-t-elle fait savoir, non sans faire remarquer que «beaucoup trop de gouvernants ou d’aspirants à gouverner ignorent trop souvent l’histoire». «Je me devais humblement de témoigner de cette histoire, à la fois pour faire revivre ces histoires et aussi pour en tirer des leçons pour l’avenir», a-t-elle ajouté.

La présentation de l’ouvrage a eu lieu devant un parterre de personnalités, parmi lesquelles Chantal Compaoré, l’ex-Première dame burkinabè, Yolande Bakayoko, l’épouse du Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, ministre d’Etat et Secrétaire général de la présidence, et des membres du gouvernement ivoirien.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. diogene dit :

    Tiens, une des actrices du détournement du siècle parle ! Elle devrait aller à Paris pour expliquer comment l’argent du pétrole gabonais s’est retrouvé dans les poches d’Omar !

    Je n’ai pas lu le livre mais je parie que rien de toutes ses magouilles ne transpire de ce roman à l’eau de roses :

  2. Lavue dit :

    Pauvre dame,
    Quand on sait les relations qu’avait OMAR BONGO avec les femmes ayant eu un parcours politique au Gabon, on a du mal à croire qu’elle n’ait pas fait partie de toutes ses nombreuses maîtresses. D’ailleurs combien de ces dames ont été mariées. Souvenez-vous des grandes demoiselles de la République, Mme GONDJOUT en faisait déjà partie. La pauvre regrette simplement cette belle époque de jouissance. Elle ignore que l’histoire des peuples ne retient que les grands hommes, et ces derniers le deviennent par les actes qu’on accomplis dans leur intérêt supérieur. Avec les richesses colossales qu’a connues le Gabon du règne d’OMAR, qu’en a t-il fait pour son peuple? Regardez le niveau de développement du pays, si on met de côté quelques quartiers de Libreville, le reste du pays c’est le quart-monde. L’hinterland n’a rien envié au pays les plus pauvre d’Afrique. OMAR a trop fait la fête, n’a pas su comprendre qu’on rentre dans l’histoire en faisant de grandes réalisations pour les générations futures. Le Transgabonais est l’exception qui confirme la règle. Voilà un acte posé qui contribue encore au développement du pays. Il aurait été bien qu’il songe à l’étendre aux autres régions enclavées. Le pays en aurait davantage profiter.
    D’OMAR BONGO on retient plutôt quelqu’un qui s’est beaucoup amusé avec l’argent du Gabon, avec en arrière pensée son maintien à vie au pouvoir et une reconnaissance internationale par la recherche d’intermédiations dans de petits conflits africains notamment.
    C’est pas suffisant pour rentrer dans l’histoire d’un pays et encore moins celle de l’Afrique.
    Heureusement que livre de dame GONDJOUT n’engage qu’elle-même.
    Les OMAR, on les oublie vite car le passif a été plus important que l’actif. Avec son fils l’oubli sera quasi-instantané, aussitôt mort aussitôt oublié.
    Qui peut dire le contraire.

  3. beka dit :

    J’en conclus par un simple hasard de calendrier, la sortie de ce livre de Mme Gondjout et la publication par Mediapart, des extraits de l’interrogatoire de Loïk Le Floch Prigent par un juge français. On voit bien que le principal et unique point de convergence de ces deux publications, c’est Omar Bongo. Et ce n’est qu’un début.

    Pour l’un, piller le Gabon était une arme politique redoutable, lui permettant de disposer de moyens financiers exceptionnels utilisés non pas pour développer le pays, mais pour asseoir une corruption capable de l’envoyer cent fois ou plus en prison. De l’autre côté, le regard de Mme Gondjout est surtout celui d’une personne qui profitait des largesses de cette corruption. Pour moi, il devient assez compréhensible de voir Sans Famille se remplir de ceux qui se sont remplis les poches au détriment des ayants droit de l’argent du Gabon. Mais, sont-ils les seuls ?

  4. Milangmissi dit :

    Pauvre femme si vous croyez réellement que ce livre vous absoudra vous vous mettez le doigt dans le fi..
    L’Histoire rappellera les forfaitures dont vous avez été complice depuis omar bongo.
    Vous êtes maudites!!!
    Vous aurez mieux fait d’intituler votre livre « omar bongo, l’argent et moi ».
    En 1993 lorsque omar bongo projetait d’assassiner les gabonais suite à sa defaite face à Mba Abessole vous etiez au chaud;
    Pire en 2009 vous avez participé à la prise de pouvoir d’ali bongo le diable, vous l’avez vu brader le Gabon à liban soleiman, à accrombessi… D’ailleurs on oubliera que vous avez pris votre part lors de la can 2012 avec l’hotel fictif de votre fils.
    Quand vous parlez des votres, vous parlez exactement de qui, vous avez servi le bourreau de votre frère et probablement de votre père.
    Comme tous les rats vous avez quitté le navire au moment il commençait à couler.
    Ecrivez personne ne vous oubliera

  5. Mouékoukou dit :

    Vous voulez quoi, au fond ?

  6. La vipère dit :

    L’histoire retiendra que cette auteure de la plantation a contribué activement à la déchéance du Gabon. Ce livre fera bientôt parie des égouts de la république. A peine sorti, il suscite déjà le dégoût auprès de la population meurtrie par la kleptomanie du système auquel appartient la tristement célèbre auteure.

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