Figurant parmi les pays de la sous-région de l’Afrique centrale les plus touchés par le chômage, les chiffres officiels révèlent que la moitié des personnes à la recherche d’emploi au Gabon se trouvent dans la capitale du pays. Une partie est représentée par des jeunes ayant quitté les villes de l’intérieur.

Des jeunes chômeurs gabonais manifestant leur désespoir devant à Libreville, en 2018. © D.R.

 

Selon les chiffres officiels apparaissant dans le rapport du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) sur l’impact du coronavirus dans le pays, estimé à 42,6% en 2019 contre 39% en 2005, soit un niveau relativement peu élevé comparativement à la moyenne des autres pays africains où la présence du secteur informel est beaucoup plus prononcée, le taux d’emploi au Gabon est un des plus faibles du continent. Établi à 20%, le taux de chômage y est par contre un des plus élevés de la sous-région de l’Afrique centrale.

Et parmi les personnes à la recherche d’emploi dans le pays, les autorités et les partenaires internationaux révèlent que la majorité se trouve en milieu urbain, où vit 75% de la population totale estimée à environ 2 millions. Au nombre de ces chômeurs, 35% sont des jeunes que la pandémie du Covid-19 n’a pas épargnés. D’autant plus que la plupart est issue de l’exode rural et est souvent peu voire pas du tout qualifiée.

Conséquence de ces déplacements vers la ville de personnes dépourvues d’emploi, la forte diminution de la main-d’œuvre agricole et l’augmentation de la population rurale dépendante (moins de 15 ans et plus de 65 ans). Selon des estimations, environ 50% des chômeurs gabonais vivent à Libreville, la capitale du pays qui compte plus de 700 000 âmes.

 
GR
 

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