Réforme du code de travail : Consensus au bout de la concertation tripartite

Les travaux de la concertation tripartite sur la réforme du Code du Travail, repris le 2 septembre dernier, ont abouti sur un consensus autour des 30 points de divergences exprimées entre les travailleurs, le patronat et le gouvernement.

Le ministre du Travail, Madeleine Berre,  a reçu le 7 septembre les conclusions de la concertation tripartite sur la réforme du Code du Travail. © Gabonreview

Le ministre du Travail, Madeleine Berre,  a salué le 7 septembre le consensus obtenu par les parties prenantes à la concertation tripartite sur la réforme du Code du Travail. Cet accord porte sur  les 30 points de divergences exprimés entre les travailleurs, le patronat et le gouvernement et examinés par les experts du Bureau international du travail (BIT) au cours des six derniers mois.

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Durant cinq jours, les participants aux travaux ont essentiellement examiné les orientations et avis techniques du BIT pour procéder aux reformulations nécessaires. Pour le groupe de  travailleurs, 17 avis sont partagés, 10 avis non partagés, et 3 articles sans opinions. Du côté du patronat, 17 articles ont été validés en l’état et 13 se sont soldés par des avis divergents. « Nous demandons à madame le ministre de tenir compte de l’avis du BIT dans la rédaction finale dudit code et recommandons une relecture en plénière en présence de toutes les parties prenantes avant sa mise en circuit pour son adoption par le Parlement », ont déclaré les représentants des groupes des travailleurs et des employeurs.

Satisfait de ce que ces concertations se soient déroulées à travers une démarche proactive de dialogue social, consultative et participative permettant d’associer  toutes les parties prenantes, Madeleine Berre a rassuré les travailleurs et patrons sur la poursuite des objectifs visés par le gouvernement à travers cette réforme, notamment l’amélioration de la compétitivité de l’économie gabonaise, la création des emplois et la protection des travailleurs. « Il s’agit là, d’une réforme emblématique pour notre pays qui disposera ainsi, d’un outil de travail moderne, adapté aux enjeux de l’employabilité, et garantissant une croissance des emplois. C’est une avancée significative. Nous allons procéder à la relecture de ce projet du Code du travail ensemble, avant qu’il n’emprunte l’étape d’approbation des institutions, car c’est un outil qui a vu la participation constructive de l’ensemble des représentants des travailleurs » a déclaré Madeleine Berre.

Par ailleurs, face aux écueils au niveau de la formation syndicale, de la représentativité professionnelle et du cadre du dialogue social, relevé au sein des structures syndicales, le ministre du Travail a sollicité et obtenu du BIT l’accompagnement et l’organisation des élections professionnelles avec des critères de représentativité ; des formations syndicales à l’intention des leaders syndicaux, des travailleurs et des agents syndiqués, des responsables de l’administration centrale. L’assistance du BIT concerne également la mise à disposition des outils sur le dialogue social inclusif et permanent.