Une école médicale malaise et anglophone au Gabon en janvier 2013
Bonne nouvelle pour l’enseignement supérieur gabonais avec la création, en janvier prochain, d’une école médicale. La convention relative à la réalisation de cet établissement a été signée le 17 octobre à Libreville entre le ministre de l’Éducation nationale, Séraphin Moundounga, et le Dr Haider Uzzaman, président du groupe malaisien IPSSL.
Dans des propos rapportés par le quotidien L’Union, le ministre Séraphin Moundounga a indiqué que ce projet s’inscrit dans la droite ligne des réformes impulsées par le président de la République qui prône un enseignement supérieur professionnalisant. Le Dr Haider Uzzaman a estimé, pour sa part, que la réalisation de cette école ne saurait être perçu comme une aventure commerciale, mais plutôt comme «un échange d’expériences, utile à l’enrichissement de la jeunesse gabonaise».
Calquée sur le modèle anglo-saxon, l’école devrait former 300 étudiants gabonais dans les disciplines médicales et paramédicales. Selon le Séraphin Moundounga, les cours devraient être entièrement dispensés en anglais sur la base de curricula malaisien, en y intégrant des spécificités locales. Les 6 premiers mois devraient d’ailleurs être consacrés à l’apprentissage intensif de la langue de Shakespeare avant d’aborder les disciplines médicales.
Prévue en novembre, l’admission au sein de cette école se fera par appel à candidature, soit par inscription individuelle, en attendant l’aboutissement des démarches entre le ministère en charge de l’Éducation nationale et l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) pour une éventuelle collaboration. Les enseignements devraient débuter en janvier 2013, avec six mois de cours d’anglais intensifs. Deux à trois cents étudiants sont attendus pour la première année.
Seul point d’ombre sur ce tableau flatteur, les frais d’inscription et d’écolage qui demeurent une inconnue, d’autant plus que cette école sera à caractère privé. Mais, tout porte à croire que ces coûts seront semblables à ceux des écoles anglo-saxonnes, c’est-à-dire entre 1,5 et 3 millions de francs CFA.
Créée en 1991 et installé dans plusieurs pays asiatiques et africains, le groupe IPSSL est spécialisé dans la construction des logements sociaux, le transport aérien, la santé, l’éducation ou encore l’import-export.
16 Commentaires
Questions :
1) A quoi ça sert de former des personnels médicaux anglophones?
2) Qui paie? Y aura t il de l’argent public ou bien seuls les élèves paieront?
3) Pourquoi ne pas avoir posé les 2 premières questions à Mr Uzzaman?
a quoi ça sert de former des personnels médicaux anglophone. je suis sur que c’est un opposant qui pose une question aussi ridicule comme les autres d ailleurs. ils ont bien dit que les enseignement se feront aussi en anglais c’est tout y à rien de difficile à comprendre gardé vos arrière penser. si tu veux pas parler l anglais c’est ton pb oh.
Hey, d’habitude on me traite de suppot d’Ali, aujourd’hui d’opposant, je dois pas être très loin d’être dans la vérité…
Tsapi, tu peux me dira à quoi sert un médecin qui parle anglais dans un pays ou les patients parlent français? Juste ça.
Donne la réponse au lieu de critiquer la question
Ni lire ni écrire.
Peux-tu, toi, nous dire à quoi sert un médecin, un magistrat, un avocat ou un ingénieur (etc.) qui parle français, anglais, chinois ou espagnol dans un pays où les patients, les justiciables, les usagers des services publics parlent fang, punu, nzébi, myènè, téké, kota, obamba (etc)?
Juste et rien que ça!
Par pitié, le Gabon n’est pas un Nitendo DS….. par pitié, il s’agit d’un Etat où il ya des vies humaines engagées pas de jeux de cour de récréation…
A ni lire ni écrire: tes questions sont légitimes, car en lisant l’article on s’interroge sur la nécessité de former le personnel médicale et paramédicale dans la langue de Sheakspeare et en plus avec un parcours malaisien dont on ne sait pas trop ce qu’il est.
De plus il s’agit ici d’un enseignement entièrement dispensé en anglais ce qui ne va pas de soi pour des discplines où on trouve une documentation abondante dans la langue de molière (ouvrages, médicaments etc…).
Les tenants de la pensée unique estiment qu’on a pas le droit de remettre en cause ce qui sort de leur génie émergent.Dès qu’on émet des réserves ou un doute sur la pertinence d’un projet on est qualifié d’opposant au point de vue ridicule. Belle mentalité, pauvre de nous !
Tout de même, d’un autre côté, ce n’est pas parce qu’on apprend l’anglais, voire qu’on fait ses études en anglais, qu’on oublie subitement le français (ou n’importe quelle langue maternelle). Je ne suis pas certain que cela vaille autant de discussions. Disons que le contexte actuel déclenche un sourire au minimum.
Certes, ce n’est qu’une goutte d’eau dans un océan de bêtises proférées de part et d’autres… Mais franchement, quitte à faire des partenariats Sud-Sud, il y a d’excellentes écoles de médecine au Maroc ou en Tunisie. Je sens quelque chose de pas clair sous ce truc malaisien, d’où mes questions toujours sans réponses :
1) a quoi ca sert d’ajouter la barrière linguistique aux longues et couteuses études médicales. Quel est l’interet? Formons nous des medecins pour nos populations ou pur les envoyer hors de nos frontieres? Ou encore, soyons parano, préparons nous une immigration Nigériane massive pour développer l’agriculture?
2) qui paie? Question ce me semble légitime, car si il n’y a pas un centime d’argent publique, je retire toutes mes réserves. Une entreprise a vu un marché là où je ne vois rien, grand bien lui fasse, il y aura toujours des miettes qui retomberont sur le pays.
L’avenir nous en dira plus. Ou un journaliste plus curieux.
Malaisien par ci, Malaisien par là, OLAM, PALM, OLAM Hevea OLAM zone Economique, OLAM et j’en oublie. Voici encore de Malaisien qui viennent batir une école Anglophone, Les gabonais sont tombés amoureux de la Malaisie et du B…..
Olam est Indien/Ghanéen, installé pour raisons fiscales à Singapour. (cf wikipédia). Rien à voir avec la Malaisie. Ceci dit, si les Français n’ont pas envie d’investir au Gabon et qu’on est obligé d’aller chercher des partenaires aussi exotiques, il y a de bonnes questions à se poser.
L’instauration de l’anglais comme langue des cours pour cette future école (fantôme?) n’en est pas du tout un problème. Ceux qui ont étudié en France savent que les cours sont dispensés en Anglais dans la plupart de grandes écoles de commerce.1/
2/ Qu’il y aie des écoles anglophones en France (Georges Tech par exemple) où aucun mot français n’est prononcé au moment de faire cours.
Par contre, je m’interroge si cette école existe-elle à l’heure actuelle ou bien un autre stade (Sibang?)y sera transformé pour la circonstance?
Et l université des sciences de la santé d owendo? Et l’infass? N est-il pas plus judicieux de créer un partenariat entre les structures existantes et la malaisie? Surtout que ces structures ne bénéficient pas de l investissement dont elles auraient besoin. C est du jamais vu
deux facs de médecines pour un million d habitant!
@ pierre kiroule,
La faculté de médecine n’est pas épargnée des effectifs pléthorique dont souffre notre système éducatif. Cette école sera donc la bienvenue afin d’y faire face.
il aurait fallu pour cela que les infrastructures évoluent avec le nombre d’étudiants. Et encore cette fac délaissée par les pouvoirs publics accueillent 1100 étudiants sans les faire asseoir par terre, elle mérite qu’on lui accorde un peu plus d’attention! depuis quand une société spécialisée dans l’import export devient spécialiste dans la formation médicale?renforcer les infrastructures d’accueil, les laboratoires de recherche, valoriser les salaires des enseignants à travers des partenariats de coopération intelligents, oui mais là c’est n’importe quoi!
chere gabonais le gabon est pays emmergeant en perspective il est dc judicieux pour lui de parler la langue ki ouvre au monde afin d’accueillir des potentiels investisseurs et d’accroitre loffre d’emploie
monsieur le premier ministre ça c’est quel tenue pour recevoir un invité dans un bureau administratif? vraiment vous n’êtes pas un exemple.