Expulsion préventive de «Freedom Fighters» à Ndendé, Mouka ou Nkenzé
Craignant un remake de Bakassi, l’affaire camerounaise-nigériane au sujet d’une île disputée du fait de son processus de peuplement, les autorités gabonaises ont entrepris de faire évacuer les ressortissants nigérians qui occupaient illégalement trois îles gabonaises, supposée désertes, au large des côtes nationales.
Tout le monde connait l’île Mbanié, au centre d’un différend diplomatique larvé entre le Gabon et la Guinée Équatoriale, mais très peu connaissent les îles Ndendé, Mouka et Nkenzé. Celles-ci ont tout récemment été évacuées des populations nigérianes qui les occupent depuis des décennies. Craignant un remake de Bakassi, l’affaire camerounaise-nigériane au sujet d’une île disputée du fait de son processus de peuplement, les autorités gabonaises ont, en effet, entrepris de faire évacuer «80 ressortissants nigérians qui occupent illégalement trois îles gabonaises, supposée désertes, au large de Libreville», a indiqué une source du ministère gabonais des Affaires étrangères.
Ces ressortissants Nigérians y ont développé depuis de longues années des activités de pêche artisanale, de fumerie de poisson, de fabriques de pirogues et des trafics divers allant jusqu’à l’introduction d’immigrants clandestins au Gabon. Le ministère gabonais des Affaires étrangères est actuellement à pied d’œuvre pour le rapatriement de ces occupants illégaux, à l’effet duquel une délégation d’officiels nigérians est arrivée à Libreville le 12 octobre 2012. Les clandestins vont incessamment être ramenés dans leur pays d’origine par avion tandis que leurs effets seront évacués par un bateau fourni par leur pays.
Les témoignages des pêcheurs Benga, du petit débarcadère de Jeanne Ébori à Libreville, qui effectuent de temps en temps des haltes de ravitaillement dans ces îles situées au large de la baie de la Mondah, dans le nord-est du Gabon, attestent que ces villages ont tout récemment été évacués. Mais, assurent-ils, les populations qui y vivaient étaient beaucoup plus nombreuses que les 80 personnes indiquées. Un membre de la famille Deemin, autochtone de Libreville et détentrice d’un titre foncier sur l’île de Grand Ndendé, soutient que ces populations ont été amenées là par son ancêtre qui y avait développé des plantations avant de mourir. La plupart sont nés sur ces îles et ne connaissent le Nigeria que par ouï-dire. Elles vont donc avoir du mal à s’adapter dans le pays où on les rapatrie.
La zone, longtemps considérée de non-droit, a été classée depuis quelques temps et une brigade des Eaux et Forêts s’y est installée qui avait tout le mal du monde à interdire la pêche dans des zones spécifiques. Considérant le différend actuel sur l’île Mbanié et tirant des leçons du conflit entre le Cameroun et le Nigéria au sujet de la péninsule de Bakassi, né d’une occupation non contrôlée des terres, les autorités gabonaises préfèrent anticiper, mais aussi préserver cette zone qui est une extension du parc national d’Akanda. Il faut en effet prévenir et éviter qu’après les Bakassi Freedom Fighters, qui ont semé la terreur avec des armes de guerre aussi bien sur l’île disputée dont ils se réclament qu’au Cameroun et en Guinée Équatoriale, on ne soit un jour confronté, au Gabon, à des «Freedom Fighters» se réclamant des îles Ndendé, Mouka et Nkenzé.
10 Commentaires
Je soutien pleinement cette initiative. si on pouvait aussi le faire sur la terre ferme dans les villes de Libreville, Oyem, Port Gentil, Frabceville et autres. il y’aurait moins d’insécurité et d’arrogance de certains étrangers ( comme dire je suis plus gabonais que toi par exemple).
Un Naija Boy a osé dire ça a mon cousin, Mrd!!
Nb: Naija (Nigeria) comme Gabao (Gabon).
Tres bonne initiative du gouvernement gabonais. Comme quoi des fois ils font des choses biens (lol)
C’est ça, foutons tous les étrangers à la mer et…… commençons à travailler, nous, les Gabonais de souche !!!!!
N’est ce pas on dit que gouverner c’est prévoir ! Bravo au gouvernement pour cette initiative. Mais n’en déplaisent à nos frères d’Afrique et d’autres continents, ce n’est pas de la xénophobie d’anticiper de ce genre chose souvent compliquée à régler lorsqu’il y a problème.
quand c’est bien, nous félicitons !
Bonne initiative pour le contrôle du Territoire par l’Etat, c’est le prolongement de ce qui s’est passé au Pont Nomba et à Mékambo à la Frontière Cameroun où des centaines de personnes exploitaient illégalement l’Ivoire l’or du Gabon.
A quoi sert il à l’Etat de protéger la Forêt, la Mer, la Terre du gabon si le produits et les revenus du pays ne profitent pas au peuple mais restent aux mains des étrangers et finissent dans des comptes et dans des acquisitions à l’étranger?
A quoi sert-il de déguerpir les étrangers qui font la pêche si les leviers de la souveraineté, du pouvoir et de l’économie Gabonaise restent aux mains des étrangers qui sont désormais faiseurs de Rois et vont jusqu’à Nommer à des fonctions au plus haut de l’Etat.
Un Président est fier d’avoir dans son entourage immédiat un Directeur de Cabinet et un chef de Cabinet d’origine Béninoise et Somalienne.
Mais Au-delà des ces deux postes, le symbole est fort et il est très révélateur de ce l’opposition à appelé la « Légion Etrangère » qui contrôle véritablement le pays à travers sa première Institution la Présidence de la République.
C’est une bonne initiative. Les autorites doivent assurer le controle du térritoire. Sécuriser les personnes et des biens,et aussi vérifier si les ressotissants de pays frères sont en règle.
Cependant, il faut veiller aussi à attenuer le trop grand pouvoir détenu par certains de nos frères venus d’ailleurs dans la conduite et la gestion du pays. on peut les employer, mais pas à fonctions stratégiques engageant l’avenir du pays.
Encore une fois bonne initiative.
eh ben!!!carément ces ancêtres étaient là depuis et elle a même un titre foncier!et elle a eu ce titre où???
avant de dire c’est bien moi je me demande pourquoi depuis des décénies, le gouvernement sais que des gens s’installe la bas et on ne dis rien!!
voila le pb de notre pays, il faut empeche leur installation et faire que les agents des eaux et forets soient vraiment équipé pour que eux aussi ne tombent pas dans des trafic pour laisser d’autre s’installer
Il est regrettable de voir certains commentaires qui transpirent la xénophobie.
En effet si on peut comprendre le ras le bol de certains gabonais (es) face à certaines situations impliquant des étrangers dans notre pays (prédation, braquages…). Je trouve ces commentaires dangereux et tristes, car l’apport de nos confrères va bien au-delà de ces faits négatifs. Il est de plus simpliste de voir dans l’étranger la cause de tous nos problèmes et de supposer que sans lui tout irait pour le mieux.Regardons les choses avec plus de lucidité et de recul!
Concernant l’action du gouvernement on dit que prévenir vaut mieux que guérir donc si par ce moyen on évite les tracasseries à l’avenir tant mieux.