Chaque mois, et ceci depuis plusieurs années, le budget consacré par l’État gabonais au paiement des salaires des politiques représente plus du quart de la masse salariale globale, soit plus de 13 milliards de francs CFA. En cause : des effectifs qui semblent stagner, alors même que depuis début 2015 le gouvernement prône la rationalisation des dépenses publiques à travers la réduction des charges notamment .

Les pouvoirs publics ont coûté 41,1 milliards de FCFA au contribuable au 1er trimestre 2020. © Freepik

 

Au Gabon, après les fonctionnaires de l’Éducation, les membres du gouvernement, leurs collaborateurs et l’ensemble des services chargés de l’administration de l’État et des collectivités locales arrivent au deuxième rang des charges salariales les plus lourdes. Chaque mois, les pouvoirs publics coûtent en effet plus de 13 milliards de francs CFA au contribuable, soit environ 40 milliards de francs tous les trimestres, si l’on se base sur les chiffres rendus publics ces dernières années par la direction générale du Budget et des Finances publiques (DGBFIP).

En 2019, selon les chiffres compilés par la direction générale de l’Économie et de la Politique fiscale (DGEPF), les pouvoirs publics ont englouti 165,5 milliards de francs sur les 626,5 milliards de francs du budget de l’État consacré à la rémunération des agents publics. En fin mars 2020, ils ont exactement coûté 41,1 milliards au contribuable, soit une absorption de 25,7% de la masse salariale durant les trois premiers mois de l’année courante. Ce qui constitue une hausse de 1,2% par rapport au 1er trimestre de 2019 au terme duquel leur rémunération a nécessité 40,6 milliards de francs.

Une légère baisse des effectifs

Alors que depuis début 2015, à la suite de la crise pétrolière mondiale survenue en fin 2014, le gouvernement prône lui-même la rationalisation des dépenses publiques à travers notamment la réduction des charges, le nombre des effectifs lié au département «Pouvoirs publics» a tendance à stagner, à défaut de connaître de très légères baisses ces derniers mois.

De 22 429 au 1er trimestre 2019, les effectifs des pouvoirs publics étaient de 22 265 en fin mars 2020, soit une baisse de 0,7%.

Dans le but de réduire la masse salariale, le gouvernement a décidé de prolonger le gel des recrutements hors secteurs prioritaires pour une période de 36 mois, donc jusqu’en août 2021.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Endundu dit :

    Mais il ya encore des fonctionnaires fantômes dans le secteur public. En dépit des multiples recensements effectués, rien n’y fait. Au fait, qu’attend le Ministère de la Fonction Publique pour publier les résultats des audits, annoncés en grande pompe ? Yobè !!!

  2. Asphalt dit :

    Bien entendu nos gouvernants ne s’attaquent jamais aux problèmes directement.Je ne pense pas qu’il n’y que la réduction des effectifs qui soit la seule solution à ce problème, qu’ils pensent à réduire aussi leurs salaires faramineux et autres sômmes d’argent indûments perçu ainsi que les gens qui sont payés à rien faire qui augmentent la masse salariale.

  3. Mezzah dit :

    Yobèèèè !!!
    Ils se foutent des Gabonais.
    Quelqu’un avait dit « nous n’avons pas le droit de faire du Gabon ce nous sommes en train de faire….. »
    Le Mali est là.

  4. François dibala dit :

    Et ces sont les employés du secteur privé qui paie le plus fort les tralala des taxes dans ce foutu pays. Et avec ça,les forces de désordre prennent leurs part dans la rue. A moi seule, de la ou je suis employés dans le secteur privé, je suis dépouillé de 300 à 400 mil par mois des IRPP et bien d’autres. Où va cette argents? Quand je pense que mon véhicule subit les mauvaises routes, les voirie et bien d’autres choses de mâle, cause par ces politique qui bouffe la sueur de mon front, et ce fiche de mon bien être.

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