Le chef de file de l’opposition gabonaise, Jean Ping, s’est exprimé, le 16 août, à l’occasion de la célébration des 60 dans de l’accession du Gabon à l’indépendance. Pour le challenger d’Ali Bongo, «il est grand temps que le Gabon reprenne son destin en main». S’il dénonce «des agendas cachés et surtout la fuite en avant de ceux qui ont l’illusion d’aller à 2023», Jean Ping redoute «une guerre civile qui pointe à l’horizon».


Le président de la Coalition pour la nouvelle République (CNR), leader de l’opposition gabonaise, Jean Ping, s’est adressé, le 16 août, au peuple gabonais dans le cadre des 60 ans de l’Indépendance du Gabon. © D.R.

 

Le leader de l’opposition, président de la Coalition pour la nouvelle République (CNR), Jean Ping, s’est adressé, le 16 août, au peuple gabonais. Dans un discours aux allures de bilan des actions menées pour continuer à revendiquer sa victoire de la présidentielle du 27 août 2016, il a déclaré qu’«il est clair que l’ensemble de la Nation s’interroge sur son destin». Pour lui, «il est grand temps que le Gabon reprenne son destin en main. Et les circonstances s’y prêtent».

L’ancien candidat à la présidentielle de 2016 continue de revendiquer sa victoire et espère arriver à ses fins. Dans ce discours, il rappelle que seul compte réellement pour le peuple comme pour lui, le résultat final : «le seul résultat qui vaille, c’est-à-dire l’alternance et la libération, la rupture pour la Renaissance du Gabon.» Il assure que les quatre dernières années «ont été consacrées à construire, bataille après bataille, sacrifice après sacrifice ce résultat final, irréversible et vital pour ressusciter le Gabon».

Jean Ping en a profité pour dénoncer «un pays qui sombre dans la misère et le déshonneur», «des solutions provisoires, des agendas cachés et surtout (…) la fuite en avant de ceux qui ont l’illusion d’aller à 2023», ainsi que la «répression aveugle et sans cœur qui maintient des compatriotes en prison» et «contraint des filles et fils du Gabon à l’exil». «La même répression qui n’épargne aucun secteur, comme le milieu religieux gabonais vient d’en faire l’amère expérience, suite aux nouvelles dispositions du Code pénal qui violent la liberté du culte, indissociable de la liberté de conscience», a-t-il dit.

Le leader de l’opposition et ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA) insiste sur la reconnaissance des résultats des urnes. «Je suis resté debout, déterminé et constant en mettant tout au service de la reconnaissance de la vérité des urnes. Voilà mon action», a-t-il martelé, ajoutant qu’«en mobilisant prioritairement les ressources de la diplomatie», il a tenu le pays éloigné de la fatalité de la guerre civile ; «guerre civile qui pointe néanmoins à l’horizon». «Ma réponse, c’est d’avoir porté cette persévérance inédite de tout un peuple, notre persévérance collectivement assumée vers un seul objectif, la victoire de la vérité des urnes envers et contre tout», a-t-il laissé entendre.

Le président de la CNR a également rendu hommage à ceux qu’il considère comme «des martyrs», ainsi qu’aux résistants parfois en exil. Il note que durant les quinze derniers jours, il a entrepris des consultations auprès des forces vives de la Nation. «Auprès des leaders et des forces vives de la Nation, j’ai retrouvé la réaffirmation de la profonde conviction que les bonnes volontés sont prêtes au consensus en faveur de la restauration de ce qui a fait le socle de notre Nation : l’unité et la cohésion, a-t-il affirmé, précisant que «ce Gabon libéré est à notre portée. Ce Gabon est à nous tous».

«Il revient à chacun, malgré les vicissitudes, de prendre sa place dans l’histoire, pour dire à ses enfants et à sa descendance, j’ai fait ma part. Il est temps. Oui, il est temps. Il est grand temps que le Gabon reprenne son destin en main. Et les circonstances s’y prêtent. Comme dans de nombreux exemples de l’histoire des Nations, c’est ensemble et solidaires, que nous sortirons le Gabon de l’impasse des solutions provisoires, des agendas cachés et surtout de la fuite en avant de ceux qui ont l’illusion d’aller à 2023», a-t-il conclu.

 
GR
 

10 Commentaires

  1. Biyoghe Armand dit :

    Il n’est plus chef de l’opposition Gabonaise, mais Président élu du Gabon. Si aujourd’hui on accepte pas cette vérité qu’il a bien gagné la présidentielle de 2016, vous allez continuer à vous faire avoir aux prochaines présidentielles: 2023 – 2030. Car ne pensez pas un seul instant que les Bongo-Valentin vous laisseront gagner. C’est impossible.

    Donc, pour sortir de ce piège d’élections truquées, il vaut mieux pour le Gabon de revenir qui contentieux de 2016. Ne dites surtout pas qu’il est derrière nous. Non! Revenir au contentieux de 2016, aujourd’hui, est la solution idéale pour sortir de cette mascarade électorale qui nous TIENT depuis 1967, date de l’arrivée des Bongo au pouvoir au Gabon.

  2. Viviane dit :

    Il n’est pas leader de l’opposition. Il est LE PRÉSIDENT ÉLU DU GABON.

  3. Teddy dit :

    Merci à gabonreview de parler du vrai président du Gabon.

  4. Ernest dit :

    C’est lui MON PRÉSIDENT.

    • Pascaline dit :

      C’est aussi le mien. J’ai voté pour lui. On ne veut plus d’élections truquées. Raison pour laquelle nous ke considérons comme notre président.

      Que les PIGistes aillent se faire FOUTRE avec leurs mascarades électorales qui durent depuis 1967, date d’arrivée de ces Bongo remplacés aujourd’hui par les Valentin.

  5. BIBALOU ANTOINE dit :

    Je ne reconnais que lui comme président. Qu’ils aillent en enfer les usurpateurs.

  6. Pauline Theydert dit :

    Après que vous l’avez pillé, vous voulez le relever, il n’y a que les pauvres idiots de gabonais qui peuvent y croire mais de vrais gabonais ayant souffrent du régime que vous avez servi loyalement, nourri comme un bébé au temps d’Omar, des gabonais qui savent ce qu’ils veulent de leur pays, ne peuvent croire en vous tous, autant que vous êtes dans votre sale opposition, en tous cas, je ne peux me reconnaître dans cette mascarade qui a pour but, de remettre le véritable train du PDG sur les rails, trop de gens intégres en ont souffert.

    • Ondo dit :

      Il a été élu en 2016. Le débat est la. Ce sont des Gabonais qui ont votés pour lui. Si vous avez votée blanc, c’est votre problème. Jean Ping est le Président élu du Gabon. Et au delà de cette élection gagnée et usurpée par le même régime qui rebelote à chaque élection, nous voulons maintenant dire : STOP A LA MASCARADE ÉLECTORALE QUI DURE DEPUIS 1967 AVEC LA MÊME FAMILLE SOUTENUE PAR LA FRANCE.

    • Fille dit :

      @Pauline : votre disque est rayé et bien obsolète. Les gabonais connaissaient bien Ping et ils l’ont choisi en 2016, c’est cela la démocratie que nous souhaitons pour le Gabon. A charge aurait été pour eux de le voir à l’œuvre et de le sanctionner. Vous avez raison, tant de mascarade en 60 ans fini par désespérer, mais osons pour le Gabon car même au pdg beaucoup sont fatigués. 60 ans, pour un pays Considérable avec un peuple considérable comme le nôtre, il est TEMPS.

  7. Fille dit :

    «Il est grand temps que le Gabon reprenne son destin en main»

    Je dirais même plus : Il est grand temps.

Poster un commentaire