La Fédération nationale des associations des parents d’élèves et étudiants du Gabon (Fenapeg) s’est exprimée, le 14 août, à l’occasion d’une rencontre avec la presse, sur les sanctions infligées par le ministère de l’Education nationale à certains chefs d’établissements scolaires et élèves pour bulletins falsifiés. La Fenapeg exige «la suspension pure et simple de ces mesures».

Le vice-président de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves et étudiants du Gabon (Fenapeg), Rémi Zogo, s’exprimant, le 14 août 2020, à Libreville. © Gabonactu

 

Pour réagir à la décision prise le 7 août par le ministère de l’Education visant à sanctionner les chefs d’établissements, le personnel administratif et les élèves impliqués dans la fraude des bulletins de notes des potentiels candidats au baccalauréat session 2020, c’est le vice-président de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves et étudiants du Gabon (Fenapeg), Rémi Zogo, qui a été mobilisé pour répondre à la tutelle. Le 14 août, il a invité le ministre de l’Education nationale à procéder à la «suspension pure et simple de ces mesures dont l’impopularité peut hypothéquer l’organisation du baccalauréat prévue le 20 août prochain».

 Pour la session 2019-2020 du baccalauréat, après les vérifications minutieuses sur les dossiers des potentiels candidats, fait inédit, plusieurs faux dossiers ont été découverts, avec à la clé des réseaux de fraudeurs de faux bulletins composés de chefs d’établissements, de personnels administratifs, de parents et parfois d’élèves. C’est donc tout cet attelage qui a été sanctionné, le 7 août dernier. Mais cela ne passe visiblement pas chez les parents d’élèves et étudiants du Gabon.

Ils estiment que les exclusions des élèves sont d’une extrême gravité et met sur la touche une bonne partie des enfants des familles modestes. Mieux, il s’agit pour la Fenapeg de discrimination. «Nous sollicitons la haute bienveillante implication personnelle du président de la République, Chef de l’État dans sa politique de l’égalité des chances pour tous afin que ces élèves, dont les dossiers ont été rejetés, participent aux examens comme ce fut le cas en année scolaire 2012-2013», a déclaré Rémi Zogo.

Ce sont près de 700 élèves inscrits frauduleusement à l’examen du baccalauréat 2020 qui ont été suspendus, voire exclus par l’Education nationale, tandis que 26 chefs d’établissements scolaires publics (proviseurs et censeurs) ont également écopés de sanctions.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. JUSTE COMPRENDRE dit :

    Je suis bien surpris de la demande de cette Fenapeg. C’est vrai qu’on ne doit pas se réjouir du malheur des autres, mais là à demander l’intervention d’Ali pour des faits que le Ministre devais régler, est audacieux et pathétique en même temps.
    La vitalité de l’école gabonaise doit passer par des prises de décisions comme celles prises par le Ministre. Depuis plus de 20 ans, l’école gabonaise se meurt, le niveau des apprenants est désastreux. La faute à qui? Au système BONGO(construction d’établissements scolaires) certes, mais aussi à nous parents d’élèves(qui payons des sommes faramineuses pour corrompre les Principaux et Proviseurs) , aux enseignants et personnels administratifs gourmands, aux élèves et étudiants paresseux.
    Pour ma part, ces sanctions doivent être maintenues, cela pourrait servir de leçon.
    Les débuts de ce vaste chantiers seront semés d’embûches, mais je suis persuadé que nous récolterons les résultats dans un avenir proche.

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