Depuis plus de 36 ans, le taux de fécondité du Gabon va en régressant chaque année, au point que le pays apparaît actuellement comme celui de la sous-région de l’Afrique centrale où les femmes en âge de procréer sont les moins fécondes. Au Gabon, les femmes âgées de 15 à 35 ans font de moins en moins d’enfants.

Les gabonaises sont les moins fécondes de l’Afrique centrale. © D.R.

 

Cherté de la vie, durcissement des conditions de vie, utilisation en hausse des moyens contraceptifs, prolongement des études, priorité accordée à la carrière professionnelle ? Qu’est-ce qui explique que ces 38 dernières années le taux de fécondité du Gabon va en régressant ? En effet, depuis 1982, où il avait atteint son pic pour s’établir à 5,72%, dès 1984, ce taux n’a pas cessé de baisser. Après 1995, il n’a plus jamais atteint les 5%, selon les chiffres de la Banque mondiale.

Dans son hors-série intitulé «L’atlas des Afriques», publié en juillet dernier, le journal Le Monde, en collaboration avec Radio France internationale (RFI) et France 24, présente le pays comme celui de la sous-région de l’Afrique centrale où les femmes en âge de procréer font le moins d’enfants. En 2017, le taux de fécondité du Gabon s’établissait en effet à 4,0%, loin derrière celui de la République démocratique du Congo (6,0%), du Tchad (5,8%), de la Centrafrique (4,8%), du Cameroun et de la Guinée équatoriale (4,6%), ou encore du Congo (4,5%) et de Sao Tomé-et-Principe (4,4%).

L’Ogooué Ivindo, la province des femmes les plus fécondes

Sur son site, en 2016, se basant sur le Recensement général de la population et des logements de 2013 (RGPL), l’analyste économiste Mays Mouissi relevait que la province de l’Ogooué Ivindo est celle du Gabon où le taux de fécondité est le plus élevé. «En moyenne, chaque femme établie dans cette province aurait 7,2 enfants», précisait le Gabonais.

Selon l’analyste, l’Ogooué-Lolo arriverait à la seconde place avec, en moyenne 6,2 enfants par femme, suivi de la Nyanga, le Woleu Ntem et la Ngounié où le nombre d’enfants par femme oscillerait entre 5,4 et 5,6. Le Haut-Ogooué et le Moyen-Ogooué quant à eux auraient un Indice synthétique de fécondité (ISF) de 4,8 et 4,7 enfants par femme. «Ces ratios restent cependant supérieurs à ceux qui auraient été mesurés dans l’Ogooué-Maritime et l’Estuaire, respectivement 4,1 et 3,5 enfants par femme», concluait-il.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. moundounga dit :

    Bjr. La réalité est trop biaisée avec des statistiques datant de 2013. Prendre les données de chaque maternité pour une étude annuelle(exemple: 2019) est plus pertinent et moins aléatoire. Amen.

  2. Serge Makaya dit :

    En tout cas, ma femme m’a donnée 10 gosses, et j’en suis fier. A Ntare Nzame !!

  3. moundounga dit :

    Bjr. C’est toujours le même débat. Pourquoi toujours faire des comparaisons statistiques qui scientifiquement ne sont pas opposables. Autrement dit, prenons le Cameroun 23000000, Congo Brazza pop 5000000, Tchad pop 15000000. Des ratio qui tiennent compte de facteurs endogènes à chaque pays. Comment dès lors être surpris que le Gabon moins peuplé est l’indice de fécondité le plus bas. Ces ratio sont de nature à ce qu’un baby boom par exemple ne serait pas proportionnel aux ressources économiques susceptibles d’établir un parallélisme population-ressources. La régulation naturelle des naissances ne saurais inverser la tendance dans le sens d’un accroissement de la fécondité au Gabon. Ce qui serait beaucoup plus plausible malheureusement c’est la régression des naissances compte tenu de la médiocrité du système sanitaire. Amen.

  4. FAM dit :

    C’est normal car les avortements sont plus que fréquents dans les cliniques et autres structures sanitaires du pays.

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