Transport urbain : Les taxis se font rares à Libreville et les usagers trinquent

La capitale gabonaise s’est réveillée le 10 août sans une véritable implication des transports urbains, notamment les taxis qui pour la majorité, n’étant pas en règle vis-à-vis de la Mairie de Libreville, a choisi de garer pour éviter d’être arraisonnée.

Les taxis se font rares à Libreville et les usagers trinquent. © D.R.
Difficile de se déplacer à Libreville le 10 août 2020. Depuis la matinée, les Librevillois sont confrontés à une pénurie de transports urbains. Cette situation serait consécutive au lancement de l’opération d’arraisonnement déclenchée par la Mairie de Libreville. Elle vise à contraindre les opérateurs économiques de ce secteur à régulariser leur situation vis-à-vis de la municipalité.
«La mairie est dehors, et lorsque les agents t’arrêtent et constatent que tu ne t’es pas acquitté des taxes municipaux, ce sont d’abord 25000 francs qu’ils prennent sur toi pour infraction, ensuite tu es arraisonné à l’hôtel de ville jusqu’à ce que tu te mettes à jour», a expliqué Ibrahime So, un chauffeur de taxi déplorant le manque d’indulgence de la municipalité par rapport aux contraintes de la crise sanitaire.
La situation a provoqué une flambée des prix pratiqués par les rares transporteurs à jour. Une opportunité saisie à la volée par les particuliers qui ont mis leurs véhicules au service des clients. La pilule est difficile à avaler par les Librevillois, acquis à la cause de ces transporteurs qui sollicitent la clémence des autorités municipales au regard des contraintes imposées par le Covid-19 sur tous les pans de l’économie nationale. La réduction du nombre de passagers, la limitation de la durée de travail à 20h affecte durement les marges des transporteurs.
«Cette situation ne pénalise pas que les transporteurs. Nous usagers, sommes obligés de débourser le double du montant d’un trajet pour espérer nous déplacer. Notre panier de la ménagère est déjà assez crevé pour que nous trouions encore nos poches», a déclaré Brythe Assoumou, un usager qui assure que les opérateurs économiques traversent une situation difficile due au Covid-19. «Ils n’ont reçu aucun soutien, aucun allègement de leurs charges administratives de la part de l’Etat. Le maire de Libreville peut proroger les délais pour leur permettre de se mettre en règle. A peine les activités reprennent que déjà, ces taximen sont harcelés et arraisonnés», a-t-il souligné.

3 Commentaires
Toujours pas de transport en commun sérieux pour les pôvres…
Je ne comprends pas ce qui se passe dans la tête cette administration, on vient de passer des moments difficile, sans travail, sans entrée d’argent, ces conducteurs de taxis vont trouver de l’argent où pour s’acquitter de 420.000f de frais et enrichir la mairie ? Vous faites exprès ou quoi, il ya la dedans des gabonais qui se débrouillent, ils sont bloqués et c’est vois devez toujours raquetter et manger…
Je crois qu’en matière de limitation de place, les taxi Man n’ont rien à dire car ils ont fait flambé les tarifs des trajets. Maintenant pour les horaires de travail, je suis parfaitement d’accord. Mais n’oublions pas une chose, cette sommes demandé est annuelle et non mensuelle ou trimestrielle. Je ne pense pas que cette somme peut les déranger. C’est juste qu’ils sont eux même à l’origine de ce problème. Pourtant actuellement il y’a des taxis qui circulent et qui sont régulier. Ils abusent.