Célébrée le 2 février de chaque année par la communauté internationale, la journée mondiale des Zones humides (JMZH) 2012, placée sous le thème «le tourisme dans les zones humides : une expérience unique», choisi par le bureau de la Convention de Ramsar, est passée sous silence au Gabon.

Marquant le début de prise de conscience internationale pour la protection de la biodiversité, l’on est tenté de ce demander comment la journée mondiale des Zones humides 2012 est-elle passée sous silence au Gabon pourtant signataire de la convention sur les zones humides, depuis le 30 avril 1987 et disposant de trois (3) sites Ramsar d’une superficie cumulative de 1.080.000 hectares parmi les zones humides d’importance internationale ?

Les administrations en charge de l’environnement et des eaux du Gabon, les ONG qui interviennent dans l’environnement seraient-ils plus occupés par la réussite de la 28e édition de la Coupe d’Afrique des nations de football, placée sous le signe de l’écologie ?

La Journée mondiale des zones humides permet aux organismes gouvernementaux, aux ONG et aux groupes de citoyens à tous les niveaux de la société de sensibiliser l’opinion sur les valeurs et avantages des zones humides, c’est-à-dire régions où l’eau est le principal facteur contrôlant le milieu naturel et la vie animale et végétale associée.

la Convention de Ramsar définit les zones humides comme : «des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres».

Les zones humides rendent également de nombreux services à la société et de valeurs économiques en découlent. Entre autres, la ressource en eau, la prévention des risques naturels, la production de ressources biologiques, les valeurs culturelles et touristiques, éducatives, scientifiques et patrimoniales, incidences sur la santé humaine… Tous ces services rendus par les zones humides ont également une valeur marchande et économique très importante. Et, comme les fonctions écologiques et valeurs économiques des zones humides sont intimement liées, si l’on touche à l’une des composantes, c’est le rôle de l’ensemble qui risque d’être perturbé. De ce fait, leur gestion doit être conçue dans le cadre de projets de développement durable et d’aménagement raisonné.

Cependant, selon Ramsar, «ces zones humides se retrouvent aujourd’hui menacées de destruction et de dégradation (…) Au cours des cinquante dernières années, le drainage, la pollution, l’irrigation, les guerres et le changement climatique ont entraîné la disparition de 50% de ces zones humides».

La Convention de Ramsar prévoit la désignation de sites dans le monde. En avril 2011, il y en avait près de 2.000, répartis dans 160 pays. Ce traité intergouvernemental sert de cadre à la coopération internationale pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources.

 
GR
 

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