Gabon : Un étudiant de l’ENS mis aux arrêts pour avoir réclamé la bourse
Edgard Nze Mbang Aboghe est détenu depuis le 30 juin au commissariat de Belle vue 2. L’étudiant inscrit en master I philosophie à l’Ecole normale supérieure est accusé d’avoir publié des propos injurieux sur Facebook à l’encontre du directeur général de l’ENS, lors du mouvement d’humeur initié le 28 juin par les étudiants pour réclamer le paiement de la bourse.
Edgard Nze Mbang Aboghe est placé en garde à vue au commissariat de Belle Vue 2 depuis le 30 juin. Fortement relayée sur les réseaux sociaux, l’information a été divulguée par le président de la mutuelle des étudiants de l’Ecole normale supérieure (ENS).
Joint au téléphone par Gabonreview, Selcy Mawomba révèle que son collègue inscrit en master I philosophie a été placé en garde à vue «après s’être rendu, avec trois de ses collègues, au commissariat pour répondre à une convocation de la direction générale de l’établissement».
Arrivé sur les lieux, Edgard Nze Mbang Aboghe a été informé d’être concerné par une plainte déposée par la direction générale de l’ENS. «Il lui est, semble-t-il, reproché d’avoir publié des propos injurieux à l’endroit du directeur général sur Facebook, lors des manifestations organisées le 28 juin par les étudiants pour réclamer le paiement de la bourse». Ce paiement aurait dû être effectif depuis le 20 juin.
Sans avoir eu l’occasion de se justifier, Edgard Nze Mbang Aboghe a été immédiatement placé en garde à vue pendant que ses collègues ont été sommés de regagner leurs domiciles. Il a été présenté ce 1 er juillet au parquet de Libreville pour audition. Pour Geoffroy Foumbola Libeka, c’est une arrestation arbitraire. «Comment peut- on convoquer et arrêter un étudiant, dans un commissariat pour une affaire académique dont le cadre de règlement est le conseil de discipline de l’établissement?», s’est offusqué le membre de la société civile. «Je demande purement et simplement la libération de cet étudiant. Dans un pays normal, il y a longtemps que ce DG ne devait plus être en fonction», a-t-il poursuivi.
3 Commentaires
GR, je suis habitué à lire des articles plus équilibrés et écrits de manière plus professionnelle ici. Je préfère croire que cet article est juste une entrée en matière et que vous mènerez une enquête journalistique, comme vous savez le faire, plus pointue sur cette affaire.
La conclusion de cet article me laisse croire que, cette fois, vous n’avez procédé, comme de coutume, à une véritable enquête, car vous n’avez pas révélé l’avis de la direction de cet établissement, comme l’exige la démarche d’enquête contradictoire. En plus, il me semble que ce DG vient seulement d’être élu. N’y a-t-il pas là une manipulation de la réalité. Enfin, observer un mouvement de grève est légal, et tout ce qui en ressort, est réglé selon le dispositif réglementaire régissant les établissements, tant que ces événements ont lieux intra muros. Mais, dès que vous vous rependez sur la place publique, les personnes que vous offensez se réservent le droit de réagir selon les dispositions légales. Vous êtes des professionnels, de grâce, veuillez continuer à faire honneur. Le journaliste est également pédagogue.
Hors sujet : a-t-on vraiment besoin de master en philosophie? supprimons les bourses dont les études ne sont pas liées à une formation visant le développement du pays.