Confinement : Les commerçants ne s’en sortent plus

Etranglés par la fermeture des magasins entre 14h et 16h, imposé par le confinement lié au Covid-19, les commerçants de Libreville ont du mal à joindre les deux bouts. Ils sollicitent l’allègement de cette mesure, avec la fermeture des commerces entre 18h30 et 20h.

Les commerçants disent ne pas s’en sortir avec la fermeture des magasins fixée à 14h. © D.R.

La fermeture des commerces à 14h figure parmi la batterie de mesures adoptées par le gouvernement pour freiner la propagation du Covid-19. S’ils saluent cette mesure en particulier, les commerçants de Libreville disent ne pas s’en sortir.

«Il faut le dire, nos heures de travail sont réduites mais les charges ont doublé chez nous car il y a plus de contrôles depuis le début de la pandémie», a affirmé le délégué national de la Confédération gabonaise des syndicats des commerçants (Cogasyc), le 22 juin sur Gabon 1^re. «On sait que s’est pour bien faire, mais nos avis méritent d’être pris en compte», a ajouté Gim Fadiga.

Les commerçants sollicitent ainsi un allègement de l’heure de fermeture de leurs gagne-pain. «De 7h30 à 16h, vraiment ça ne nous arrange pas. Si on peut repousser la fermeture des magasins entre 18h30 et 20 heures, cela nous aiderait énormément», a proposé le tenancier d’un commerce dans le 6^e arrondissement de Libreville.

En l’état, ces opérateurs économiques éprouvent toutes les peines du monde à joindre les deux bouts. «Concernant les heures de fermeture, c’est vraiment très difficile. Nous fermons entre 15 et 16 heures, alors que c’est à cette période que les populations quittent leurs lieux de travail», a regretté Luc Dabre, tenancier d’une épicerie.

Le constat est le même chez Anna, une jeune coiffeuse gabonaise qui a du mal à réaliser sa recette journalière et par conséquent, à supporter ses charges. «On travaille de 7h à 14h. C’est vraiment compliqué, on ne s’en sort pas alors qu’on doit payer le loyer et d’autres charges. C’est vraiment très dur», a-t-elle confié.

La proposition des commerçants sera-t-elle prise en compte par le gouvernement ? Rien n’est moins sûr, à l’heure où les autorités restent sourdes aux appels au déconfinement.