Suicide manqué de Brice Laccruche en prison : Du flou gaussien et des questions
Brice Laccruche Alihanga aurait tenté de suicider le 21 mai à la prison centrale de Libreville où il détenu depuis décembre 2019 pour détournements de fonds publics. Si le ministère de la Justice affirme lui avoir fait passer un examen psychologique et qu’il serait en possession de toutes ses facultés, l’affaire n’est pas moins entourée de flou et suscite des interrogations. D’autant plus que Ange Kevin Nzigou, son conseil, affirme avoir été interdit d’accéder à son client en dépit de la gravité de la situation.
Fortement relayé sur les réseaux, le suicide tenté par Brice Laccruche Alihanga le 21 mai la prison centrale de Libreville où il détenu depuis 5 mois pour détournements de fonds publics, a été confirmée par les autorités judiciaires. Selon un communiqué du ministère de la Justice publié le 22 mai, l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo a été «découvert allongé avec plusieurs entailles le long des deux avants bras au moment de la ronde des agents chargés de la surveillance des détenus aux alentours de 6 h 30 minutes».
Si la précédente ronde, effectuée deux heures, avant n’avait permis de noter aucune anomalie, le Garde des sceaux révèle qu’il a «été retrouvé à ses côtés, une boîte de conserve faisant partie du stock alimentaire qu’il gardait dans sa cellule, dont le couvercle avait été retiré pour cet acte. Il était parfaitement conscient et pouvait s’exprimer sans difficulté».
Sitôt découvert, Brice Laccruche a été «transféré à l’infirmerie pour y recevoir un traitement médical approfondi (nettoyage, désinfection, suturation des plaies et sérum antitétanique). Un repas lui a ensuite été servi», précise le communiqué.
A en croire le Garde des sceaux, Brice Laccruche a également «fait l’objet d’un examen psychologique qui le déclare en pleine possession de ses facultés mentales. Interrogé sur les faits, il a reconnu s’être volontairement entaillé les bras pour des motifs qui restent à élucider et a par ailleurs demandé que sa famille n’en sache rien. Les objets potentiellement dangereux ont donc été retirés de sa cellule. Il est désormais sous le coup d’une plus grande surveillance».
Au-delà du communiqué du Garde des sceaux et de sa version sommaire des faits, l’affaire suscite des interrogations : comment en est-on arrivé jusque-là ? Brice Laccruche en a-t-il eu marre de ses conditions de détentions à «Sans-Famille» ? Bien malin qui pourra répondre à ces ses interrogations.
Fin mars dernier, maitre Ange Kevin Nzigou, son conseil, avait de tiré la sonnette d’alarme sur ses conditions carcérales. L’avocat indiquait que «l’ancien directeur de cabinet du président de la République est davantage brimé en prison, en ce qu’il a été placé dans une cellule encore plus exiguë, non éclairée dans laquelle il est privé de tout, même de la Bible».
Joint à nouveau par Gabonreview, l’avocat a été droit dans ses bottes, non sans exprimer son dépit. «Nous ne savons rien de ce qu’il s’est réellement passé. Nous avons tous été informés par les réseaux sociaux. Je me suis rendu à la prison centrale pour m’enquérir de la situation, je n’ai pas eu accès à mon client. Le directeur de la prison m’a juste dit qu’il va bien et que je ne pouvais pas le voir», a regretté Ange Kevin Nzigou. Poursuivant, l’avocat a fustigé le flou entretenu par l’administration pénitentiaire autour d’une situation qu’il juge d’une «d’extrême gravité».
«Je suis dépité. Dans un pays normal, lorsqu’une situation d’une telle gravité se pose, on convoque les parents du détenu ou ses conseils. Mais cela n’a pas été fait. Vous comprenez que nous ne pouvons rien. Vu que nous n’avons aucun élément en notre possession pour mener une quelconque démarche», a déploré Me Nzigou, avant de poursuivre : «nous pensons que si la tentative de suicide a émané de mon client, cela a un rapport avec ses conditions de détention inhumaines. Je ne crois pas aux déclarations du ministère de la Justice. La situation est plus grave qu’on ne croit. Mon client est détenu depuis plusieurs mois dans des conditions indescriptibles sans rien, même pas de quoi lire. Comment peut-on traiter un humain de cette façon ?».
Détenu à «Sans-Famille» (nom populaire du pénitencier de Libreville), depuis cinq mois, Brice Laccruche Alihanga est poursuivi pour détournement des fonds publics, blanchiment des capitaux en bande organisée et concussion. Les mêmes chefs d’accusation pèsent sur son frère cadet Gregory Laccruche Alihanga, ancien maire d’Akanda. D’autres compagnons de l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo sont sous le même coup d’accusation, notamment des anciens membres du gouvernement tels que Tony Ondo Mba(ex-ministre de l’Energie) et Justin Ndoundangoye (ex-ministre des Travaux publics.)
4 Commentaires
Que peut dire le commun des Gabonais? Ces gens font partie du système qu’ils ont eux-mêmes contribué à mettre en place sous ALI. Ce qu’il vit beaucoup l’ont vécu avant lui, ou le vive encore. Laccruche faisait partie du cercle restreint mis en place par Sylvia VALENTI pour avoir le contrôle sur la société privée qu’est l’Etat Gabonais. Il a touché de l’intérieur ce qui se fait, bien soutenu par beaucoup de profito-situationnistes visibles ou tapis dans l’ombre. Les Détournements ne sauraient être la cause de sa
déchéance. Dans ce cercle cet exercice est pratiqué par tous, sinon par beaucoup.
Mais quand on commence par faire des tournées républicaines à la con, eh bien on s’attire la méfiance et les foudres des véritables tenants du pouvoir. C’est difficile de s’apitoyer pour ce genre de personne. Des pseudo-gabonais qui de plus en plus gèrent notre pays. Si ce qui lui arrive peut lui permettre de comprendre ce que vivent beaucoup de Gabonais Lambda, tant mieux. Parce que ce genre de personne n’hésitera pas un instant de revenir auprès du distingué Camarade si on le lui demande. On sait comment ça marche.
Il est vraiment temps que les vrais fils de ce pays se réveillent. Les enfants nés dans le Bwiti, le NDjobi, le Mouiri, etc., les rites de nos ancêtres où les valeurs qui fondent les relations sociales, qui sont le ciment de l’unité d’un peuple sont enseignés. Des enfants qui s’expriment dans nos langues locales, qui comprennent nos traditions, donc nos cultures profondes. C’est très important. La franc-maçonnerie et ses dérives observées ne peuvent pas inculquer ces valeurs chères à tout peuple, encore moins au Bantus que nous sommes. Les vrais Gabonais doivent se ressaisir et penser au delà des biens matériels, l’argent facile et parfois sale (moralement j’entends). Le pays n’a pas besoin à sa tête des personnes acculturées sur le plan local comme les ALI BONGO, les Laccruche, Accrombessi, Sylvia VALENTIN et peut-être demain NOURREDIN BONGO VALENTIN. Le pays n’est pas une SARL qui peut-être dirigée par des pseudo-gabonais de service.
Quand on prend des risques on assume, voilà M. LACCRUCHE. Si un jour vous sortez de prison, je vous conseille de regagner immédiatement votre pays la France, dont vous avez toujours la nationalité. Avec ça ,vous avez quand même eu cette chance d’être Directeur de Cabinet d’un président Gabonais, 60 ans après les indépendances. Pensez à rentrer au bercail une fois sorti de Sans- Famille.
J’espère que ce qui arrive actuellement à Brice Laccruche Alihanga puisse aussi arriver à ce vaurien de Nourredine Bongo. Nous avons actuellement sa poupée que nous nous apprêtons à utiliser dans le VODOU.
Les déboires de Brice Laccruche Alihanga nous éloigne du vrai combat des gabonais: celui de faire partir les Bongo… euh… NON… Faire partir les VALENTIN du Gabon. Car la famille VALENTIN a simplement remplacée la famille Bongo. Et la famille VALENTIN est une famille française. Donc elle a le soutien à 100% du Quai d’Orsay (de la France tout simplement). CQFD.
Croyez-moi, notre combat ne s’appelle plus Bongo. Il n’y a plus de Bongo a la tête du Gabon. Il y a désormais la famille française appelée VALENTIN et soutenue par la francafrique. Si nous ne faisons pas attention, le Gabon demeurera uniquement de nom, mais sera (est déjà) géré par des étrangers. Lee White est l’exemple même. Sans compter les autres étrangers: Sylvia Bongo, Nourredine Bongo, etc… NB: Sylvia Bongo et Nourredine Bongo porte le nom Bongo juste pour nous embrouiller. Les Bongo ne gèrent plus notre pays.
Et Ali Bongo, s’il n’est pas mort, il l’est au moins dans son cerveau. Ce n’est plus qu’un légume.
À quand un épisode de « Voyage en enfer » pour un ancien résident de Sans Famille ?