Covid-19 : Les partenaires sociaux exigent leur présence au Copil

Ecartés du Comité de pilotage de la riposte nationale contre le Covid-19 (Copil), les partenaires sociaux appellent le gouvernement à rectifier le tir avant qu’il ne soit trop tard.

Le porte-parole des leaders des confédérations syndicales des travailleurs du Gabon, Fridolin Mve Messa, déclinant le manifeste des travailleurs. © Fonction publique
Les partenaires sociaux sont convaincus qu’ils peuvent apporter une précieuse contribution dans la lutte contre le Covid-19. Ceux issus des confédérations syndicales gabonaises ont appelé, le 1er mai, le gouvernement à favoriser leur participation au sein du Comité de pilotage de la riposte nationale contre la Covid-19 (Copil).
«Les travailleurs constatent pour le dénoncer que les mesures décidées par le chef de l’Etat, ont étés mises en œuvre sans concertation avec les travailleurs, a l’exemple de l’audience accordée aux organisations patronales par votre excellence, tel que recommande par l’OIT. C’est avec et non sans les partenaires sociaux qu’il peut mieux répondre aux nombreuses attentes légitimes des travailleurs», a déclaré le porte-parole des leaders des confédérations syndicales pour les travailleurs du Gabon, Fridolin Mve Messa.
Exigeant dans l’immédiat l’intégration des représentants des travailleurs dans le Copil, les partenaires sociaux estiment qu’à ce niveau, des corrections sont nécessaires. «Nos organisations ne sauraient être solidaires des conséquences fâcheuses que cette situation d’injustice peut entrainer dans les relations de travail en entreprise comme dans l’administration».
De même, ils réclament la révision des mesures unilatérales prises par le gouvernement et la Confédération patronale gabonaise dans la fixation des modalités de mise en congé-technique ou chômage partiel ; l’accélération et la promotion des mécanismes de bonne gouvernance ; la mise en place des mécanismes de gestion transparente de la pandémie de Covid-19 ; le compte rendu de la suite donnée à la saisine du BIT sur l’examen du projet du Code du travail.
A cela s’ajoute l’annulation des mesures d’austérité qui pénalisent les agents publics depuis 2015 ; l’effectivité des services rendus des agents de l’Etat et l’arrimage de la pension retraite sur le nouveau système de rémunération ; l’élaboration d’une liste de maladies professionnelles dans la fonction publique et la programmation des visites et missions d’inspections régulières des lieux de travail.
«L’Etat n’a rien à redouter de hisser une plus grande place aux partenaires sociaux dans la prise des mesures sociales, la définition et l’élaboration des normes sociales. L’information entre partenaires sociaux, sur des questions d’intérêt commun inhérentes à la politique économique et sociale, ne saurait être occultée au moment où la pandémie de Covid-19 dicte sa loi», a déclaré Fridolin Mve Messa.

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