« Révélations » de Maganga Moussavou : Julien Nkoghé Békalé sur la sellette ?
Les révélations de Pierre Claver Maganga Moussavou sur les antennes de Radio Gabon remettent au goût du jour le débat sur les accointances entre l’actuel Premier ministre et Brice Laccruche Alihanga, et surtout, la loyauté de ce dernier à l’égard d’Ali Bongo. Alors que le départ du chef du gouvernement est annoncé par la rumeur et les bruits de couloirs depuis plusieurs mois, l’ex-Vice-président de la République a-t-il scellé le sort du Premier ministre ?
Alors que le Gabon est touché par la crise sanitaire qui menace le monde et que le Coronavirus cristallise les attentions, la dernière sortie de l’ex-Vice-président de la République ne laisse personne indifférent et alimente bien de conversations dans les salons feutrés.
S’exprimant plusieurs mois après son éviction de la Vice-présidence du Gabon, suite au Kevagate ayant défrayé la chronique politico-judiciaire dans le pays en mai-juin dernier, la sortie de Pierre Claver Maganga Moussavou est perçue par certains observateurs comme un règlement de compte pour enfoncer Brice Laccruche Alihanga. Il accuse celui-ci d’être le maître d’œuvre de son éviction, pour avoir décliné son offre : le soutenir dans la prise du pouvoir, au fort de la maladie d’Ali Bongo. Maganga Moussavou aurait réussi un coup politique, estiment certains observateurs, en dénonçant Brice Laccruche Alihanga au moment opportun. Le faire aujourd’hui, après Noël Mboumba qui tente de sauver sa peau, c’est comme tirer sur un corbillard conduisant Brice Laccruche Alihanga vers la tombe.
Le Premier ministère « infidèle » ?
Mais le coup est également porté contre l’actuel Premier ministre, Julien Nkoghé Békalé, qu’il accuse d’avoir été aux ordres de Brice Laccruche. Taxé d’Ajévien, en référence au mouvement dirigé par le directeur de cabinet déchu d’Ali Bongo, Julien Nkoghé Békalé a été au centre des attentions avec la mise en branle de l’opération scorpion et surtout, l’incarcération de l’homme dont il aurait été l’un des fervents suiveurs. C’est du moins, ce qu’a signifié Pierre Claver Maganga Moussavou qui, sans sourciller, affirme que «le Premier ministre chef du gouvernement obéissait à Brice Laccruche Alihanga». Mieux, a-t-il renchérit, Julien Nkoghe Bekale est allé jusqu’à «fouler au pied le sacrosaint principe de solidarité gouvernementale».
L’ex-Vice-président de la République laisse croire que par sa soumission à Brice Laccruche, le Premier ministre a fait allégeance ce dernier et aurait trahi son serment et sa loyauté à l’égard d’Ali Bongo, contrairement à lui, Maganga Moussavou, l’opposant ayant respecté son serment et sa loyauté vis-à-vis du chef de l’Etat.
Maganga Moussavou remet donc au goût du jour le débat sur les accointances entre l’actuel Premier ministre et Brice Laccruche, et surtout, la loyauté de ce dernier à l’égard du président de la République. Si d’aucuns lisent sa volonté et sa détermination à laver son image ternie par le Kevagate pour un nouveau départ en politique, d’autres perçoivent cette sortie comme le pan d’une stratégie bien ficelée destinée à faire éjecter le Premier ministre. En jouant sur l’infidélité de Julien Nkoghe Bekale, Maganga Moussavou a-t-il scellé le départ de l’actuel Premier ministre ?
Bien que son départ soit prédit depuis plusieurs mois dans certains milieux, l’homme a su se maintenir à son poste, en partie grâce au Covid-19. Selon certaines indiscrétions, la guerre engagée contre le Coronavirus aurait contraint la présidence de la République à revoir les priorités au sommet du gouvernement. Toutefois, les dernières réorganisations au sein de l’appareil étatique et les derniers départs de certains proches de Julien Nkoghe Bekale de son cabinet sonnent comme le chant du cygne. Comme quoi, la pandémie actuelle ne saurait éviter un éventuel remaniement gouvernemental.
8 Commentaires
Bla bla bla… ALI BONGO EST MORT depuis octobre 2018. Son deuil n’aura plus de sens… Il est bien mort à Riyad en octobre 2018…
https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&url=https://m.youtube.com/watch%3Fv%3DqSYFArUSf30&ved=2ahUKEwiZwvqRiOzoAhVq8OAKHZVSDbAQjjgwAXoECAIQAQ&usg=AOvVaw1jfpVvhoosndzvNcZrBWcD
ABO est trop bon de supporter tous ces ambitieux inactifs et écervelés.
Un bon coup de balais serait indispensable pour faire face à, peut-être, la plus grande crise sanitaire, économique et sociale qui arrive.
Il est temps de se mettre au travail et de cesser les petits complots minables de palais.
il était resté loyal a un homme qu’il considérait comme un enfant jouissif, un homme sans stature et n’aimant pas son peuple. Par contre il a été déloyal face au peuple gabonais indolent a qui il disait qu’il s’entretenait régulièrement avec Ali, c’est une fois déguerpi par Laccruche qu’il a cherché une tribune pour sois disant lavé son honneur. Lui comme bien d’autre ……même pipe même tabac, le peuple il s’en fiche
Par ses propos, l’ex vice-président avoue qu’il était au courant de la préparation d’un coup d’Etat et qu’il est resté silencieux. Son silence est une complicité. Dans un pays normal, ce Monsieur serait mis aux arrêts pour complicité de tentative de coup d’Etat, haute trahison…
Qu’en pense le Procureur de la République Près le TPI de Libreville???
Par ses propos, l’ex vice-président avoue qu’il était au courant de la préparation d’un coup d’Etat et qu’il est resté silencieux. Si tel est le cas, son silence est une complicité. Dans un pays normal, ce Monsieur serait mis aux arrêts pour complicité de tentative de coup d’Etat, haute trahison…
Qu’en pense le Procureur de la République Près le TPI de Libreville???
De Pierre-Claver Maganga Moussavou, Omar Bongo avait dit : « cet homme est un extraterrestre. Il aime raconter des histoires ». Pense-t-il au fond de lui vraiment qu’en venant dire ce qu’il a dit, il ne se fait pas hara kiri ? Il avait été mis au courant d’une prise de pouvoir illégale et il a attendu que BLA soit en prison depuis quatre mois pour passer aux aveux. A sa place, j’aurais plus peur pour lui-même. Lorsque BLA était en tournée à Mouila, son fils Biendi avait joué une partie de baskat avec BLA, oubliant que son père avait été limogé par BLA. Pour moi, PCMM ne devrait pas rester en liberté. Il doit être entendu par les services compétents. Qu’il aille leur dire ce qu’il sait vraiment de ce coup d’Etat en préparation.
Lire : « une partie de basket ».