Blocs pétroliers : Le Gabon sauvé par le «gong» ?

Les conditions du marché pétrolier mondial actuel pourraient annuler plus de la moitié des cycles de licences 2020. En effet selon une analyse de Rystad Energy, l’effet combiné de la pandémie de Covid-19 et de la guerre des prix du pétrole en cours, crée une incertitude sur l’aboutissement des différents rounds de licences.

L’effet combiné de la pandémie de Covid-19 et de la guerre des prix du pétrole en cours, créent une incertitude sur l’aboutissement des différents rondes de licences. © D.R.
Selon l’analyse de Rystad Energy évaluant les cycles et les répartissant en trois catégories : probable, provisoire et peu probable, sur 45 pays engagés dans cette campagne, seul huit ont pu achever leurs cycles de licences. Il s’agit de l’Australie, la Barbade, le Canada, les États-Unis, le Gabon, Oman, le Pakistan, et la République du Congo.
Les cycles de location improbables à venir représentent environ 54%, un signe inquiétant pour l’exploration mondiale, selon l’analyste senior en amont de Rystad Energy, Aatisha Mahajan. Il s’agit de ceux des pays ci-après : Royaume-Uni, Ukraine, Roumanie, Allemagne, Colombie, Brésil, Équateur, République dominicaine, Thaïlande, Ouzbékistan, Myanmar, Émirats arabes unis, Nouvelle-Zélande, Côte d’Ivoire, Algérie, Tanzanie, Sénégal, Somalie, Libéria, Ghana, Guinée équatoriale, Angola, Soudan du Sud et Nigéria.
«Un certain nombre de facteurs réunis rendent ces cycles improbables, notamment la baisse du prix du pétrole, une réduction mondiale des investissements de près de 20%, un manque de main-d’œuvre qualifiée en raison de la pandémie de COVID-19, des régimes fiscaux qui se révèlent peu attrayants. dans l’environnement actuel, et un manque d’intérêt parmi les entreprises participantes potentielles», explique Aatisha Mahajan, relayé par www.offshore-mag.com.
Les cycles de licences aux États-Unis, au Suriname, en Égypte, en Russie et en Chine sont quant à eux considérés comme provisoires. Tandis que ceux susceptibles de se dérouler comprennent des pays comme la Malaisie, Trinité-et-Tobago, la Norvège, l’Inde, le Liban et le Canada semblent probables «Ces pays semblent sur la bonne voie pour poursuivre leurs cycles de location comme prévu, bien que la volatilité actuelle de l’industrie puisse entraîner de légers retards», indique l’analyse de Rystad Energy.
En effet, si cette année était perçue comme celle décisive pour l’exploration avec environ 45 pays lançant au moins 52 cycles de location de blocs pétroliers, dont environ 60% dans les zones offshores, la crise sanitaire de la pandémie du nouveau coronavirus ainsi que les spéculations du coût du baril invitent certaines économies à revoir leurs ambitions dans ce sens.
«Nous prévoyons une forte baisse des superficies attribuées cette année par rapport à 2019. En termes de pourcentage, la baisse des superficies offshore pourrait correspondre à la baisse de près de 60% observée de 2014 à 2015, tandis que les superficies octroyées à terre pourraient diminuer de près d’un tiers. par rapport à une baisse de 16% après la précédente récession», ajoute Mahajan.

1 Commentaire
Article beaucoup trop technique. Incompréhensible par le commun de vos lecteurs. Il y a des médias spécialisés en la matière.