l’Union des forces du changement (UFC) persiste et signe
Les partis de l’opposition gabonaise réunis au sein de l’Union des forces du changement (UFC) se sont retrouvés le 15 septembre à Libreville en vue de réaffirmer, à travers une déclaration lue par Pierre-Claver Maganga Moussavou, leader du Parti social démocrate (PSD), leur volonté d’une conférence nationale souveraine.
Au cours de cette déclaration donnée à la Chambre de commerce de Libreville, les leaders de l’opposition n’ont pas manqué de critiquer le discours du président Ali Bongo devant le parlement réuni en congrès le 12 septembre dernier. Pour eux, Ali Bongo «profité de l’occasion qu’il s’est offerte pour prôner l’antagonisme entre jeunes et moins jeunes comme pour se venger de ce qu’il aurait été victime de l’ostracisme des vieux à la Conférence Nationale de 1990. Voilà un Président qui a la dent bien dure et la rancune tenace. Comme qui dirait «il a le mauvais cœur» !». Et de souligner qu’ils s’insurgent «contre la tentative de division du peuple gabonais par un président passible de forfaiture en voulant dresser les différentes communautés ethniques les unes contre les autres.»
Ne pouvant en rester là, les membres de l’UFC se sont attaqué à l’aspect économique du discours d’Ali Bongo devant le congrès du parlement et de dénoncer «sa propension à vouloir tout faire, à vouloir tout régenter, avec son espèce de Légion étrangère, la façon qu’il a d’ignorer le gouvernement, de n’écouter personne pour s’écouter lui-même et finir par tout ramener à lui, conduit tout le peuple gabonais à s’interroger sur les conséquences d’un tel activisme qui n’est que le pendant d’une dictature que l’on doit dénoncer avec force.»
Le propos lu par Pierre Claver Maganga Moussavou a ensuite tourné à une tirade égrenant autant de dénonciations : «refus d’un dialogue inclusif, (…) parodies d’élections, (…) favoritisme, (…) accaparement des moyens de l’Etat par une infime minorité, (…) chômage surtout des jeunes, (…) l’instrumentalisation et l’achat de conscience des jeunes désœuvrés, (…) la suspension des bourses à des étudiants parce qu’ils revendiquent leurs droits légitimes à la formation dans les meilleures conditions possibles, (…) l’emprisonnement injustifié des étudiants et d’autres citoyens, (…) la suspension sans justification des salaires de certains fonctionnaires, (…) la privation des libertés essentielles que sont le logement, l’éducation et la santé, (…) la réduction d’autres citoyens au silence, (…) les femmes qui accouchent à même le sol, (…) la suspension abusive des organes de presse, (…) la dissolution arbitraire de l’Union Nationale, (…) le déguerpissement sauvage, (…) l’accaparement des médias publics, (…) l’impunité des crimes dits rituels, (…) les coupures intempestives d’eau et d’électricité, (…) la vie dans un quartier sans voies de communication, sans eau et sans électricité, (…) la cherté de la vie», toutes choses qui, selon l’orateur, sont des «formes de violence».
L’UFC a persisté dans sa demande d’une conférence nationale, seule voie, selon elle, pouvant éviter au Gabon les conséquences regrettables qui peuvent découler du climat politique actuellement tendu. L’UFC «croit fermement à la conférence nationale souveraine comme le moyen le mieux adapté au règlement de toutes ces violences. Car elle permet aux Gabonaises et aux gabonais de se parler entre eux aux fins d’examiner tous les problèmes liés à cet ensemble de maux synonymes de crise et trouver les solutions les plus appropriées», a indiqué l’orateur.
L’opposition a de ce fait lancé un appel à toutes les bonnes volontés, de quelque bord que ce soit, à entreprendre des opérations de lobbying pour convaincre l’ensemble de la classe politique de la nécessité d’un dialogue national, inclusif et sans a priori, entre toutes les forces vives du Gabon. Elle n’a pas manqué de lancer au peuple gabonais un appel à la vigilance et «à se tenir prêt à suivre tous ses mots d’ordre qui visent à obtenir l’alternance démocratique.»
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UFC,bonne initiative! Mais pourquoi de temps? Quand en son sein nous avons des veritables theoriciens de la versatilite comme Mayila et Maganga Moussavou, on ne peut que croiser les doigts et esperer!
@ Augustine mazoka
Notre combat ne va pas se reposer uniquement sur nos leaders d’opposition, nos leaders ont besoin de notre soutient et de notre détermination à aller jusqu’au bout ce notre combat, le Gabon appartient a tous les gabonais(e)s. Nous devons être prêt à prendre la relève pour défendre notre pays .
Soyons Lucide et Vigilant….
Une seconde conférence nationale est -elle réellement nécessaire au Gabon. De mon point de vue de jeune observateur de la vie politique de notre pays je reste perplexe. Pour éviter de long disocurs quel bilan peut-on faire de la conférence de 1990? Un seul mot résume cela l’hyperpolitisation de notre pays mes concitoyens.
Résultats des courses le développement économique du Gabon qui aurait dû se traduire par une amélioration de notre bien-être collectif a été compromis voire relégué au second rang.En outre il y a quelque chose qui me chagrine dans les représentants de l’opposition actuelle, ils ont tous en moyenne plus 50ans!!! Sont-ils réellement les représentants de notre jeunesse? Certains d’entre eux pour ne pas dire tous ont occupé des postes de responsabilités à 30 ans. C’est la génération pétrole ils ont tout eu du système qu’ils décrient aujourd’hui!! Il ne s’agit pas ici de faire leur procès.Néanmoins, forcer est constater qu’il est temps que les jeunes gabonais que nous sommes prennent leur destin en main. Il s’agit donc de travailler, de produire au lieu de participer à d’interminables querelles politiciennes.
Nous disons NON à la Conférence nationale Souveraine, qui serait tout simplement un Coup d’Etat Electoral.Nous disons NON à des pseudo accords tels que ceux de Paris en 94 qui n’ont rien apporté au gabonais moyen dans son assiette! Aujourdhui, la génération actuelle aspire à un avenir meilleur et cela passe par le mise en place d’un programme ambitieux décliné en trois piliers par le Chef de ‘l’Etat : (i) Gabon vert Gabon (ii) des service (iii) Gabon Industriel.Quel est le programme de l’opposition ? Il ne faut pas se cacher derrière de fausses raisons.Ce qui dérange la prétendue opposition c’est que ce soit le fils du défunt Président qui succède à son père…voilà ce qui blesse les prétendants au poste.A ceux là, il faut tout simplement dire qu’il n’y aucun article dans la constitution qui interdit à un fils de Président de briguer un mandat. Mieux encore l’actuelle locateire du bord de mer a décliné une vision, un programme, des plans d’actions. Quel est celui de l’opposition ? Notre Président concrétise des projets qui jusqu’à un passé récent n’aboutissaient guère. Il faut être de mauvaise foi pour ne pas sentir les choses bouger.Je conviens avec vous que la méthode est parfois critiquable voir brutale mais a-t-on le choix? la politique de la langue de bois n’ pas marché !!! Il faut appeler un chien, un chien et pas autre chose, autrement dit il faut regarder la réalité en face.
Concernant la légion étrangère dont-on nous parle, il est regrettable qu’on inocule cela à nos chères compatriotes.Sur ce point, j’ai juste une question à poser. Qui dans sa famille n’a pas un parent ayant du sang étranger ? Commencer à ne plus porter des jeans ( étranger), à ne plus acheter des voitures (étrangères),à ne plus des films (étrangers), écouter de la musique (étrangère). La liste est longue et l’on s’aperçoit que c’est impossible et absurde de vivre en autarcie.L’étranger que l’on tente de stigmatiser est plus une force qu’un problème au Gabon.
Nos problèmes sont ailleurs….. c’est le tribalisme tout ethnie confondue et le repli identitaire qu’il faut désormais punir sévèrement. J’ai même la forte conviction qu’il faut interdire aux agents de l’Etat de s’exprimer en langue dans l’Administration car tout part de là.
Sachez que je ne suis du Pari au pouvoir mais tout comme vous j’ai des yeux.Il faut savoir que les enjeux du Gabon dépasse la logique partisane , il concerne les gabonais quelque soit sont appartenance politique et ethnique.
Merci et j’attends vos critiques.
je suis d’accord avec toi sur un point cher megane: il faut que l’on regarde la réalité en face. en 2009 , il y’a eu une election presidentielle suite au décès d’omar bongo. pendant la proclamation des résultats , certains membres de l’opposition ont reçu des tirs à balle réelles; pourtant ils etaient encore candidats . en plus des personnes mortes à pog ; cela prouve déjà à suffisance que l’actuelle président certes a été reconnu par les institutions…..mais dans un climat douteux.
De plus avec une élection dont le taux de participation est de l’ordre de 34% depuis 1998( ce qui remet en cause la légitimité de la classe politique gabonaise),une élection à un tour et le nombre de mandat est illimité . l’actuelle président n’a recueilli que 42% de voix contre 51.78% pour les membres de l’opposition. ce qui reviendrait à dire que la légitimité se trouve dans le camp de l’opposition.
Vous parlez du tribalisme au Gabon , c’est un fait nouveau pour nous autres.Car jamais je n’ai entendu dans l’histoire du Gabon un quelconque conflit inter-ethnique (j’aurai souhaité que vous citiez explicitement un cas de tribalisme).
vous dites: »J’ai même la forte conviction qu’il faut interdire aux agents de l’Etat de s’exprimer en langue dans l’Administration car tout part de là »
heureusement que ce n’est que votre conviction et bien que je ne la partage pas ; je m’abstiendrai de la commenter.
il existe réellement une crise multiforme au Gabon et il est grand temps que tout les gabonais se retrouvent pour en trouver les solutions…
La politique quand tu nous tiens, moi je pense que je ne crois pas trop à l’Union des forces du changements bien quelle existait déjà à l’époque, les opposants ont justes fait du bis repetita, on prend les même et on recommence, ensuite lorsque tout sera prêt certains d’entre eux irons jusqu’à négocier une place pour se dorer au soleil. quelle opposition parlez vous et de quel score, si tel était le cas je pense qu’il y aurais alternance politique mais ce n’est pas le cas, ils sont plus préoccupé d’un appétit gargantuesque du pouvoir que penser au bien du peuple gabonais.qu’on t ils à proposer, rien du tout aucun plan d’action pour le Gabon de demain si ce n’est faire que dans la calomnie, l’invective et des appels à la révolte, c’est ça votre opposition!!! or nous voulons une opposition crédible, structuré qui a des objectifs précis et faire des proposition pour le bien de tous or ce n’est pas le cas au Gabon,et en plus ils parlent au nom de qui ou de quoi si ce n’est que pour eux même.
Chapeau frère tu as tout dit.