Le ministre de l’Éducation nationale est revenu, le 10 février à Libreville, sur le bien-fondé de certaines mesures contre les violences en milieu solaire. Il s’agit notamment des «fouilles inopinées» dans les salles de classe et l’exclusion définitive des élèves ayant apporté des objets dangereux dans l’enceinte de l’établissement scolaire.

Patrick Daouda Mouguiama (casquette) et Yolande Nyonda en compagnie des élèves, le 8 février à Libreville. © Facebook

 

Un dialogue franc et sans tabou. Tel était la ligne directrice de l’échange entre le ministre de l’Éducation nationale, élèves et parents d’élèves, le 8 février à Libreville. Une rencontre durant laquelle le ministre Patrick Daouda Mouguiama a expliqué le bien-fondé de certaines mesures prises pour limiter les violences en milieu scolaire.

C’est le cas des «fouilles inopinées» dans les salles de classe. «Les patrouilles dans les salles de classe vont devenir fréquentes, soit par un ou deux agents des forces de l’ordre», a prévenu le ministre de l’Éducation nationale, invitant les parents d’élèves à joueur leur partition. «Tout le monde doit jouer son rôle, tant les parents que les enseignants. Lorsqu’on parle de fouille, la première doit se faire à la maison», a estimé Patrick Daouda Mouguiama, relayé par L’Union.

Actuellement plusieurs objets et substances jugés dangereux sont interdits en milieu scolaire. C’est le cas des armes à feu et armes blanches, boissons alcoolisées, drogue, etc. En cas d’infraction, Patrick Daouda Mouguiama a prôné la sévérité. «Il faut exclure les élèves qui pénètrent dans les établissements avec des armes blanches. Deux à trois jours, c’est insuffisant. Il faut une exclusion définitive, afin qu’elle serve d’exemple», a-t-il affirmé.

Le membre du gouvernement est cependant conscient que cette sanction, aussi sévère soit-elle, ne résoudra pas le problème des violences en milieu scolaire. «En excluant définitivement l’élève, on ne règle pas le problème, on ne fait que le déplacer. Car, à la maison, les élèves sont exposés à d’autres fléaux», a reconnu le ministre de l’Éducation nationale. «C’est pour cette raison qu’une réflexion est en cours avec le ministère de la Justice, pour la mise en place d’une maison de correction pour ces enfants exclus», a conclu Patrick Daouda Mouguiama.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. diogene dit :

    Qui a dit qu’il n’y a pas assez de prison ?

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